Le FMI et la Banque Mondiale ont validé l'achèvement de l’initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés et approuvent un allègement de la dette au titre de l’initiative d’allègement de la dette multilatérale en République Centrafricaine. La République Centrafricaine devient le 25e pays à atteindre le point d’achèvement de l’initiative, bénéficiant d'un allègement de 578 millions de dollars.
L’Association internationale de développement (IDA) de la Banque Mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) ont convenu que la République Centrafricaine avait accompli des progrès suffisants pour atteindre le point d’achèvement de l’initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE).
L’allègement de la dette accordé par tous les créanciers de la République Centrafricaine au titre de l’initiative PPTE renforcée a été révisé à la baisse par rapport à l’estimation effectuée au
point de décision, de 583 millions de dollars, à 578 millions de dollars, en valeur actuelle nette.
En atteignant le point d’achèvement de l’initiative PPTE, la République Centrafricaine devient aussi admissible à un allègement de dette supplémentaire du FMI, de l’IDA et du Fonds africain de
développement au titre de l’initiative d’allègement de la dette multilatérale (IADM).
L’allègement au titre de l’IADM net de l’aide PPTE entraînerait une réduction nominale de la dette vis-à-vis de l’IDA et du FMI respectivement de 182 millions de dollars et de 2,9 millions de
dollars.
Pour atteindre le point d’achèvement de l’initiative PPTE, la République Centrafricaine a pris un certain nombre de
mesures visant à élaborer et à appliquer une stratégie nationale de réduction de la pauvreté et à préserver la stabilité macroéconomique.
En outre, les autorités ont bien avancé dans l’exécution des mesures dans la transparence, les réformes structurelles
dans les secteurs forestier et minier, la réforme de la Fonction publique, la gestion de la dette publique, les secteurs sociaux et la lutte contre le VIH/sida.
«Nous sommes très heureux que les conseils d’administration de la Banque Mondiale et du FMI aient approuvé un allègement total de la dette de la République Centrafricaine au titre de l’initiative
PPTE et de l’IADM», a déclaré Mary Barton-Dock, Directrice des opérations pour la République Centrafricaine à la Banque mondiale.
«Cela confirme que la République Centrafricaine est déterminée à améliorer la gouvernance, à renforcer la transparence dans la gestion des finances publiques et de la dette, à accélérer les
réformes dans les secteurs forestier et minier, et à renforcer les programmes sociaux, comme en témoigne le respect des conditions du passage au point d’achèvement», a-t-elle poursuivi.
«Ces réformes sont essentielles pour accélérer la croissance économique et améliorer le niveau de vie en République Centrafricaine. Mes collègues du FMI et moi-même félicitons les autorités
nationales pour ce succès. Par ailleurs, nous les engageons vivement à maintenir leur marche vers les objectifs de leur stratégie nationale de réduction de la pauvreté», a-t-elle conclu.
Martin Petri, chef de mission du FMI pour la République Centrafricaine, a enfin noté qu’«il convient de féliciter les autorités d’avoir franchi cette étape importante. En dépit d’un contexte
difficile au sortir d’un conflit, elles ont opéré des réformes importantes pour atteindre le point d’achèvement de l’initiative PPTE. L’allègement de la dette réduira sensiblement la charge de la
dette du pays et permettra de dégager des ressources pour financer des dépenses dans des domaines essentiels en vue d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le
développement».
05-07-2009 Source : Gaboneco.com