Alain Tchakounte (Cameroon
Tribune) 3 Juillet 2009
Une session du comité ministériel de l'Union monétaire d'Afrique centrale s'est tenue hier au siège de la BEAC à Douala.
Journée fort chargée pour les membres du comité ministériel de l'Union monétaire d'Afrique centrale (UMAC) hier à Bonanjo. La
rencontre avait lieu quelques jours après la tenue du Comité de politique monétaire de la BEAC qui a pris quelques décisions fortes, pour le financement des économies nationales. Notamment,
l'entrée en vigueur de la réforme sur les titres publics à souscription libre. A partir du 1er juillet en effet, les pays de la CEMAC devront s'adresser aux marchés financiers de la sous-région,
pour financer leurs budgets respectifs.
A la réunion du comité ministériel d'hier, les modalités pratiques de la mise en oeuvre de cette réforme ont été examinées, notamment la sélection des banques, intermédiaires en matière de
titres, comme le précise le président de ce comité, le ministre camerounais des Finances, Essimi Menye : « Dans les réformes de la BEAC, et de la CEMAC en même temps, il a été convenu
qu'à partir du 1er juillet 2009, les pays de la sous-région vont réduire leurs tirages. La BEAC prête de l'argent aux Etats. On appelle ça des tirages. Ces tirages sont basés sur 20% des recettes
réalisées l'année d'avant. On a pris donc comme pointeur cette année, les recettes réalisées au 31 décembre 2008. On a calculé cette moyenne et ça va être des valeurs de référence. Chaque année,
les Etats pourront tirer la première année, 20% des recettes de 2008 et en 2011, ils vont tirer les 4/5 et l'année suivante, on va tirer les 3/5 jusqu'à ce qu'on arrive à zéro.
»
L'autre dossier traité au cours de ce comité est l'examen des travaux d'audit spécifique lancés par la conférence des chefs d'Etat le 30 janvier à Libreville, suite aux placements effectués par la BEAC à la Société générale. « Cet audit se poursuit normalement. Une mission est en cours sur le terrain, pour donner toutes les clarifications à ce sujet », a précisé Essimi Menye à la presse. Dans le cadre de la lutte contre le blanchiment de l'argent et le financement du terrorisme, le secrétaire permanent du Gabac, l'organe sous-régional coiffant les Agences d'investigation financière a présenté aux ministres au cours de ces travaux, son plan d'action pour l'année 2009.
Et pourquoi ne pas noter aussi, cette atteinte du point d'achèvement de l'initiative PPTE par la RCA qui réjouit les membres de l'UMAC.
Par ailleurs, le Minfi a effectué, après cette réunion, une visite dans les locaux de Banque Atlantique, qui a récemment repris les activités d'Amity Bank, au terme de sa restructuration. Le ministre des Finances a tenu à rassurer les épargnants. « Le repreneur s'est engagé à couvrir le passif d'Amity Bank qui était géré par des actionnaires, a confié Essimi Menye. Mais cette banque a perdu pratiquement tous ses actifs, tout son capital. Un entendement a eu lieu entre le repreneur et l'Etat, pour que l'Etat reprenne 30% des dettes d'Amity Bank et que le repreneur puisse, sur une période de 10 ans, résorber les pertes causées par l'ancienne gestion d'Amity Bank. »
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NDLR : Ce sont pas moins de six ministres de son gouvernement que Bozizé a envoyés dans six mosquées différentes à Bangui ce vendredi 3 juillet pour demander aux imams de prier pour la paix et remercier Dieu pour avoir permis que la RCA ait été admise à l'initiative PPTE par les institutions de Bretton Woods à Washington. Pour Bozizé et sa clique, cette décision inespérée du FMI est un grand événement synonyme de pluie financière qui va bientôt arroser le pays.