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5 août 2008 2 05 /08 /août /2008 01:56














                                                                                 Cyriaque Gonda ministre de la communication




   Thierry Maléyombo ministre de la justice

Les trois projets de loi portant amnistie générale concoctés par le gouvernement de Bozizé sur lesquels une session parlementaire extraordinaire  a été convoquée depuis le 1er août dernier ont soulevé on le sait, un tollé général et déclenché un concert de dénonciation dans les rangs de l’opposition tant armée que non armée. Ils ont traduit la volonté inavouable de Bozizé et sa clique, de ne pas vouloir réellement la tenue du dialogue politique inclusif. Non seulement ils ont jusqu’ici traîné les pieds et multiplié les hésitations, mais cette fois-ci, ils ont carrément jeté leur masque en dévoilant leurs véritables intentions à savoir : s’absoudre eux-mêmes de leurs crimes commis depuis leur calamiteuse rébellion et tentatives de coup d’Etat de 2001, 2002, 2003 jusqu’à présent.

C’est trop facile. Rien n’a empêché Bozizé jusqu’ici de faire voter par sa caisse d’enregistrement parlementaire, puisqu’il y dispose d’une écrasante majorité, une loi pour s’auto-amnistier lui et les siens. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait depuis qu’il est au pouvoir et pourquoi veut-il le faire maintenant ? Pourquoi Bozizé continue-t-il de laisser le rigolo et mythomane Cyriaque Gonda qu’il traite lui-même souvent dans certains milieux de « menteur » gérer le dossier de l’organisation du dialogue inclusif dont la réussite est si capitale pour le retour de la paix dans notre pays ?  Pourquoi le même Gonda se dépêche de déclarer sur RFI ne pas voir d’inconvénient au recours une fois de plus, à la médiation du président Omar Bongo Ondimba si la classe politique, gouvernement compris, pouvait faire l’économie d’une occasion supplémentaire d’importuner le président gabonais ?

Ces projets scélérats de loi sont bien la preuve s’il en était encore besoin, que Bozizé lui-même n’est pas un homme de parole. On a ainsi également l’indice de son évidente mauvaise foi qui aurait pu faire dégénérer le dialogue national s’il avait été réuni sur le sol national. Tous ceux qui avaient des raisons de douter de leur sécurité sont à présent confortés dans leur conviction et leur exigence initiale que cette assise se tienne dans un pays autre que la RCA. De même, il aurait fallu rendre la signature de l’accord de paix global tributaire de l’adoption préalable de la loi d’amnistie générale. En inversant les choses, Bozizé se moque aujourd’hui éperdument du monde et des mouvements armés qui n’ont à nouveau comme seul espoir que le président gabonais Ondimba.

Pendant qu’ils distraient la galerie, Bozizé et Ndoutingaî ne perdent pas leur temps. La preuve : l’accord qu’ils viennent enfin de conclure le week-end dernier avec AREVA. Rien ne dit que les contreparties contractuelles prévues ainsi que les chiffres annoncés tambour battant profiteront réellement au pays. Après la conclusion de l’accord, l’enthousiasme avec lequel s’exprimait Ndoutingai, dénoncé pourtant comme ministre corrompu par Sarkozy, montre bien que c’est quelqu’un qui se pourlèche les babines en attendant le pactole qui émanera de l’exploitation du gisement d’uranium de Bakouma. Lui et Bozizé avait déjà empoché sans mot dire, de consistants dessous de table de la société URAMIN qui leur ont permis de garnir leurs comptes bancaires en Suisse. Ce n’est pas hasard si Bozizé est déjà fin prêt pour les élections de 2010. Qu’on se le dise…

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique