BANGUI, 04/08 (PANA) - La rébellion de l`Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD) a claqué vendredi la porte du processus de paix, bloquant le
dialogue national censé résoudre la grave crise que traverse la Centrafrique, en butte aux violences et à la pauvreté.
"L`APRD décide de suspendre sa participation au processus devant conduire à la tenue du dialogue politique inclusif et se retire purement et simplement des accords du 9 mai 2008 et du
21 juin 2008", a affirmé vendredi dans un communiqué parvenu à l`AFP, son président Jean-Jacques Demafouth, ancien ministre de la Défense.
L`Assemblée nationale centrafricaine, convoquée en session extraordinaire à compter de vendredi par le président François Bozizé, devait examiner à partir de samedi en commission les projets de
loi portant amnistie en faveur des rébellions.
Mais, "L`APRD constate avec regret que le gouvernement a abusé de sa confiance et veut profiter des accords signés pour amnistier des faits dont lui seul a connaissance et qui n`ont
jamais été exposés au public et dont le parquet n`a jamais été saisi", selon M. Demafouth.
Le président de l`APRD rappelle notamment que les crimes "relevant de la compétence de la Cour pénale internationale" (CPI) ne devaient pas faire l`objet de
l`amnistie.
Ministre d`Ange-Felix Patassé, le président renversé en 2003 par M. Bozizé, M. Demafouth, qui vit en exil en France, doit lui aussi bénéficier de l`amnistie s`il veut rentrer dans son pays où il
est inculpé pour l`assassinat de cinq proches d`André Kolingba, le prédécesseur d`Ange-Félix Patassé en novembre 1999. Il a toujours rejeté ces accusations.