Bangui, 26/07/2008 Centrafrique – (PANA) - Le ministre centrafricain de la
Communication et porte-parole du gouvernement, Cyriaque Gonda, a qualifié, vendredi, de "déclarations
intempestives et non autorisées", les appels à la démission du président François Bozizé lancés récemment par certains partis d’opposition.
S’exprimant au cours d’un point de presse au siège du comité préparatoire du prochain Dialogue Politique Inclusif, M. Gonda s’est étonné que ces appels interviennent au moment où les préparatifs
de ce forum entrent dans une phase décisive, avec la convocation pour le 1er août prochain d’une session extraordinaire de l’Assemblée Nationale, censée adopter entre autres une loi d’amnistie
comme préalable à la tenue des assises.
"Nous avons la responsabilité d’opposer la démocratie à l’anarchie", a souligné M. Gonda, qui a appelé à
la sérénité les auteurs de cette demande, considérant que celle-ci traduisait une volonté de "créer les
conditions d’une instabilité" dans le pays.
La mise au point du ministre de la Communication intervient cinq jours après la publication par la presse d’un communiqué du Mouvement démocratique pour la renaissance de Centrafrique (MDREC)
affirmant que "seule la démission de Bozizé donnera une chance de renaissance au Centrafrique", vu que
le pays était devenu "un épouvantail, un mouroir, un Etat zombie à cause de la folie guerrière et de
l’incompétence de son président".
Par la voix de l’ancien Premier ministre Gabriel Koyambounou, le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC, ancien parti au pouvoir), avait également appelé à la démission du
président Bozizé, justifiant cette demande par "la faillite" du régime de ce dernier, symbolisée, selon
lui, par la crise d’énergie que traverse la ville de Bangui depuis un mois, avec un programme sévère de délestage du courant électrique.
Ndlr Centrafrique-Presse : Y-a-t-il besoin encore de « créer les conditions d’une instabilité » dans ce pays ? L’instabilité est déjà bien là avec, ne serait-ce que la crise énergétique qui perdure avec son cortège de drame et de malheurs. La RCA est à présent un pays gravement sinistré. La radio nationale n’a pas émis plusieurs jours durant la semaine dernière.
Gonda n’a rien trouvé à en dire. Il s’émeut en revanche lorsque de plus en plus de Centrafricains réclament le départ de son patron Bozizé de la tête du pays pour faillite consommée et incompétence. Pourquoi faudrait-il solliciter une autorisation comme le dit Gonda pour exiger la démission de Bozizé ? Où sommes-nous ?
Les appels à la démission de Bozizé sont intervenus bien avant la convocation de l’Assemblée nationale en session extraordinaire.
Que dit Gonda sur la crise du courant électrique que connaît la capitale ? Lui et Ndoutingaï ont perdu la langue. C’est évidemment plus facile de faire de la diversion et la fuite en avant.