APA Bangui 2008-07-03 (Centrafrique) Vingt personnes ont trouvé la mort et 15 autres ont disparu dans le naufrage d’une embarcation communément appelée baleinière, survenu dans la nuit de mardi à mercredi, au large du fleuve Oubangui, en Centrafrique, a appris APA des sources officielles.
Le naufrage a eu lieu lorsque la baleinière est entrée en collision avec un autre navire venant en sens inverse, a indiqué à APA le commandant de la brigade fluviale, Alain Kpotou.
«La principale cause de cet accident est le fait que ces deux embarcations ne disposaient pas d’un système d’éclairage approprié, ce qui n’a pas permis à leurs capitaines d’éviter la collision», a expliqué le commandant Kpotou.
«Le bilan provisoire de l’accident se chiffre à 20 morts, repêchés par les services de la brigade fluviale, alors que 15 autres passagers sont encore introuvables», a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, le ministre des transports, Parfait Mbaye, a indiqué qu’une enquête sera ouverte pour déterminer les causes de l’accident et que les auteurs seront traduits en justice.
De source proche de la brigade fluviale, on indique que 350 personnes ont péri l’année dernière dans des naufrages, très fréquents en Centrafrique pendant la saison des pluies qui va de mai à octobre.
Ces accidents sont pour la plupart causés par la surcharge des navires, leur vétusté ou la négligence technique des membres de
l’équipage
Accident - Bangui - 03/07/2008 PANA
Seize personnes ont trouvé la mort lundi soir dans une collision entre deux navires, intervenue à proximité de la localité de Bokassi (25 km au sud de Bangui), a-t-on appris ce jeudi de source
officielle. Selon les premières indications, l’accident serait dû à un défaut d’éclairage sur les deux embarcations, dont l’un "Saint Joseph" revenait de Ekala, en République démocratique du
Congo et l’autre le "Selon Moyen", se rendait à Impfondo, au Congo Brazzaville, avec 60 passagers à son bord.
Mis en cause par son collègue du "Selon Moyen", le conducteur du "Saint Joseph" a indiqué avoir éteint ses projecteurs trop puissants car étant derrière l’embarcation, il était ébloui et a dû
faire recours à l'usage des lampes torches tout en sachant que cela est interdit.
"La réglementation est pourtant claire, les baleinières ne doivent pas naviguer entre 18h et 6h du matin", a rappelé le ministre centrafricain des Transports, le lieutenant-colonel Parfait Anicet
Mbay, venu accueillir les corps des victimes, mardi.
Le ministre a également pointé du doigt les services de contrôle, qui ont autorisé l’embarcation ("Selon Moyen") à poursuivre son chemin, après un contrôle effectué à 17 heures locales, avant de
remettre aux parents des victimes une aide financière du gouvernement pour les obsèques.
Il a par ailleurs promis l’ouverture d’une information judiciaire pour faire la lumière sur ce drame, ajoutant que les navires préféraient circuler la nuit afin d’éviter les tracasseries
policières et les rackets dont ils font régulièrement l’objet.