APA-Douala2008-06-26 (Cameroun) Les autorités centrafricaines se plaignent des conditions de dédouanement de leurs marchandises au port camerounais de Douala, à cause de « la minoration de la valeur réelle » des marchandises, a appris mercredi de source sure.
Cette situation est à l’origine des transactions en cours entre les autorités des deux pays, en occurrence le Bureau de gestion de fret terrestre (BGFT) du Cameroun et le Bureau d’affrètement routier centrafricain (BARC), basé tous les deux à Douala.
« Il y a des problèmes dans la chaîne de dédouanement notamment pour ce qui des marchandises importées à destination de la République centrafricaine », a déclaré le chef de la délégation centrafricaine Yvon Songuet.
Selon des sources, « le contenu des manifeste ne reflète en rien les données transmises aux Centrafricains », a précisé une source proche de l’administration douanière. La nature de la fraude, explique-t-on, consiste à dédouaner les marchandises au nom de la République centrafricaine bénéficiant du régime suspensif, pour que les mêmes marchandises se retrouvent sur le marché camerounais.
La conséquence est que l’argent se retrouve dans les poches des trafiquants qui se retrouveraient des deux côtés, au détriment des trésors publics camerounais et centrafricain, soit un manque à gagner de plus de 2 milliards de francs CFA par mois, selon la Direction nationale de douane (DND).
« Cette transaction pénalise davantage la Centrafrique dont 80 pour cent du volume de marchandises à l’exportation et à l’importation transitent par le port de Douala », a souligné le chef de la délégation centrafricaine. Selon les deux parties, les nouvelles dispositions qui appellent à plus de vigilance et de collaboration devraient permettre d’éradiquer ce fléau, a-t-on appris.