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23 juin 2008 1 23 /06 /juin /2008 18:51


(Mutations 23/06/2008)


Celui qui est appelé à prendre les rênes de l’organisation sous régionale est à la tête de l’un des Etats les moins avancés de la Cemac.


C’est un président centrafricain auréolé de la signature avant-hier à Libreville au Gabon de " L’accord de paix global " entre le gouvernement centrafricain et les mouvements rebelles qui va débarquer à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen pour prendre part aux travaux du 9ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).


Pour le chef de l’Etat François Bozizé, de même que pour ses compatriotes, voire pour l’ensemble de la sous région, si cet accord n’est que le prélude à l’organisation du " dialogue politique inclusif " qui doit rassembler toutes les parties centrafricaines (pouvoir, rébellions, opposition et société civile), il constitue un pas important vers la normalisation de la situation politique dans cet Etat d’Afrique centrale.


Ce pays auquel certains observateurs n’ont pas manqué de coller l’étiquette de " pays béni des dieux " est à la remorque de la sous région aujourd’hui, en raison de cette instabilité et d’une gestion approximative qu’il a connues jusqu’ici. Environ sept présidents de la République depuis 1958. Pourtant de par sa position au cœur du continent, la République centrafricaine bénéficie de conditions climatiques et de richesses naturelles qui, si elles avaient été judicieusement gérées, en auraient sans doute fait l’un des plus prospères de l’Afrique centrale, et même au-delà. Au chapitre des richesses naturelles de la Rca, on cite pèle mêle le café, le bois (avec plus de 200 espèces les unes aussi recherchées que les autres), le diamant, l’or, l’uranium, le fer, le pétrole…


L’instabilité politique que ce pays d’environ 4 millions d’habitants et plus vaste que le Cameroun a connue n’a pas permis à la Rca d’amorcer son décollage économique. Certains observateurs vous diront qu’autant au Cameroun les fonctionnaires dans les buvettes et autres lieux de plaisance discutent des derniers développements de l’ " Opération Epervier ", autant en République centrafricaine, les conversations tournent sur les moyens à utiliser pour devenir président de la République…


Ce qui a abondamment contribué au développement des milices parallèles dont l’objectif principal est bien évidemment la prise du pouvoir. Dans ce contexte, il eût été difficile d’imaginer quelque décollage économique de ce pays sans faire taire ces ambitions personnelles.

Sept chantiers


Ce qui explique donc la satisfaction qui peut être celle de François Bozizé au moment où il arrive à Yaoundé pour prendre part aux côtés de ses pairs de la sous région au sommet de la Cemac. Cet homme qui a pris le pouvoir à Bangui le 15 mars 2003 a à son actif de bien connaître son pays, pour y avoir été formé comme sous officier, d’avoir servi sous les différents régimes qui s’y sont succédé en gardant une certaine virginité, et d’avoir de l’ambition pour ses compatriotes.


Une ambition qui se résume en sept vastes chantiers allant de la lutte contre l’insécurité sur tout le territoire centrafricain à la promotion de l’image de la République centrafricaine avec l’ambitieux projet de construction du complexe touristiques baptisé " La cité lumière KNK ", un projet de 360 milliards de francs sur cinq ans lancé en 2006, en passant par l’adoption des codes minier et forestier, la réhabilitation des infrastructures de communication de base ou encore la promotion de l’égalité et de l’équité des genres, la refondation de l’armée centrafricaine pour en faire une armée de développement. La connaissance du cas centrafricain a sans doute œuvré à une acceptation rapide de François Bozizé par ses pairs d’Afrique centrale, et même par le reste de la communauté internationale.


A ses compatriotes, le président François Bozizé a eu ces mots il y a quelques mois : " S’il y a une magie pour trouver de l’argent en Oubangui-Chari, c’est le coupe-coupe. Nos écoles, nos hôpitaux, nous les bâtirons par le travail de la terre et avec le produit de nos terres ".
C’est cet homme de 62 ans né à Libreville au Gabon qui a engagé une croisade pour le travail " Kwa na Kwa" dans son pays qui, aux termes des travaux de la Cemac à Yaoundé, sera appelé à présider aux destinées de cette organisation qui elle aussi est pleine de challenges.

Jean Francis Belibi

 

© Copyright Mutations

 

 

Ndlr. Centrafrique-Presse : La seule ambition de Bozizé est de garder le pouvoir qu’il a arraché par coup d’Etat, le plus longtemps possible et de le refiler avant sa mort à un de ses enfants. Tout le reste n’est que bavardage et tromperie destinés à abuser l'opinion.

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