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13 juin 2008 5 13 /06 /juin /2008 21:23

 

LEMONDE.FR avec AFP | 13.06.08 | 20h50  •  Mis à jour le 13.06.08 | 20h50

 

Les rebelles du Tchad, qui ont déclenché mercredi une offensive dans l'est du pays, ont demandé, vendredi 13 juin à la France, de cesser ses missions de "renseignement", sous peine de prendre ses avions pour cible. Ali Gueddei, le porte-parole de l'Alliance nationale, qui s'oppose au régime du président Idriss Déby, a déclaré que "les forces armées de l'opposition" étaient favorables à la mission de l'Eufor de protection des populations civiles, mais que "la France a dénaturé la mission de l'Eufor (...) par son comportement" dans le cadre de la mission Epervier.

 

La France menait des opérations de reconnaissance pour vérifier les affirmations des rebelles, qui déclarent avoir largement pénétré dans le pays et rouler vers N'Djamena. Les autorités démentent et dénoncent une "campagne d'intoxication dénuée de tout fondement". En février, lors de la précédente offensive des rebelles sur la capitale tchadienne, la France avait été accusée d'ingérence, soupçonnée d'avoir soutenue l'armée tchadienne.

 

La France est présente au Tchad depuis 1986 dans le cadre de l'opération Epervier, avec des moyens terrestres et aériens. Elle fournit le gros des troupes de l'Eufor, force européenne déployée dans l'est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique pour protéger les réfugiés du Darfour voisin, ainsi que les populations tchadiennes et centrafricaines déplacées, soit au total 450 000 personnes.


La nouvelle rébellion au Tchad place l’Eufor sur le qui-vive

 

L'Eufor, la force de sécurité européenne stationnée dans l'est du Tchad, est sur le qui-vive au lendemain de l'annonce par la guérilla du lancement dans cette région d'une nouvelle offensive contre le régime décadent du président Idriss Déby.

 

vendredi 13 juin 2008, Reuters à 17:59 - Chargée de protéger tout à la fois les civils tchadiens déplacés par le débordement du conflit au Darfour, les réfugiés ayant fui la province soudanaise en guerre et les organisations humanitaires qui en prennent soin, l'Eufor a multiplié vendredi ses patrouilles autour des camps abritant les populations dont elle a la responsabilité.

 

De leur côté, les travailleurs humanitaires ont restreint leurs déplacements sur le terrain par précaution. A Goz-Beïda, ou est basé le contingent irlandais de l'Eufor, l'ONG Oxfam dit avoir suspendu tout déplacement "parce que la situation en matière de sécurité n'est pas claire".

 

Certains vols humanitaires prévus vendredi vers Goz-Beïda ont en outre été annulés après l'annonce par les rebelles de l'Alliance nationale du déclenchement de leur offensive dans cette même région du Ouaddaï, ou ils affirment avoir abattu un hélicoptère de l'armée tchadienne et en avoir endommagé un autre.

 

L'armée tchadienne a seulement admis qu'un de ses appareils de fabrication russe Mi-24 avait dû faire un atterrissage forcé à la suite de problèmes techniques durant un vol d'entraînement, mais un officier irlandais de l'Eufor a confirmé à Reuters qu'un appareil avait été abattu et un autre endommagé par des tirs au sol.

 

Le gouvernement tchadien a présenté comme pure propagande les déclarations de l'Alliance nationale affirmant que quatre colonnes armées rebelles avaient progressé en profondeur en vue d'atteindre N'Djamena, mais il a fait état de "mercenaires à la solde du Soudan" ayant franchi la frontière tchadienne mercredi.

 

SURVOLS D'AVIONS FRANÇAIS ?

 

En février dernier, les rebelles avaient réussi à atteindre N'Djamena et à assiéger le président tchadien dans son palais avant de battre en retraite lorsque la France, qui dispose de troupes et d'avions au Tchad, lui avait témoigné son ferme soutien. Les affrontements avaient fait des centaines de morts.

 

Les rebelles ont adjuré la France, qui dispose aussi sur place de moyens de renseignement et de logistique, de ne pas intervenir cette fois pour soutenir Déby et l'ont exhortée à agir en médiateur pour favoriser une table ronde entre toutes les factions armées et civiles du pays.

La France n'a pas confirmé la nouvelle offensive rebelle. Jeudi, l'Alliance nationale avait fait état de survols "d'intimidation et de provocation" répétés de ses positions par des avions de combat français. Paris n'a pas réagi à cette accusation.

 

Abderaman Koulamallah, porte-parole de l'Alliance, a affirmé à Reuters qu'elle était prête à suspendre son offensive si la France et l'Union européenne contraignaient Déby au dialogue: "Si la France et l'Union européenne s'impliquent pour garantir un accord, nous sommes prêts à ne pas faire la guerre."

 

On s'attendait généralement à une nouvelle offensive rebelle contre Déby - lui-même parvenu au pouvoir par la force en 1990 - depuis l'attaque de Khartoum par des rebelles darfouris le mois dernier. Le Soudan et le Tchad, qui ont signé en mars à Dakar un éphémère accord de non agression, s'accusent chacun d'entretenir l'insurrection sur le territoire de l'autre.

 

Version française Marc Delteil

 

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