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12 juin 2008 4 12 /06 /juin /2008 23:02

 

Le sénateur et ancien vice-président congolais, Jean-Pierre Bemba, arrêté le 24 mai à Bruxelles, restera maintenu en prison en Belgique, l’appel lancé par ses avocats pour sa libération ayant été rejeté jeudi par la Chambre de mise en accusation du Tribunal de Bruxelles, a-t-on appris de source judiciaire. La même instance a rejeté la demande de mise en liberté provisoire que les avocats de la défense avaient introduite.

 

A l’issue de l’audience, les avocats ont annoncé qu’ils allaient introduire un pourvoi en cassation parce que Jean-Pierre Bemba n’était pas assisté par un défenseur lors du premier interrogatoire de l’accusé, peu après son arrestation. Accusé de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, Jean- Pierre Bemba doit être transféré à La Haye (Pays-Bas) au siège de la CPI, auteur du mandat d’arrêt international contre l’homme politique congolais.

 

Au cours d’une rencontre avec la presse à Bruxelles, Liliane Bemba, l’épouse de Jean-Pierre Bemba, a exhibé une lettre datée du 4 janvier 2003, dans laquelle son mari a ordonné "l’arrestation, à titre préventif, de huit de ses soldats, dont la conduite à Bangui s’est avérée contraire aux consignes données tant aux officiers qu’aux hommes de troupes, avant leur départ pour la Centrafrique".

 

Pour les avocats de Bemba, le non-respect de cette procédure entraîne la nullité de l’arrestation de leur client. Dans le cas où la Cour de cassation prononcerait la nullité de l’arrestation du leader du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), celui-ci devrait pouvoir être libéré.

 

Toutefois, il y a peu de chance que cela se passe de cette façon, parce que l’avis de la Cour pénale internationale (CPI) est requis avant de procéder à la libération du prévenu. En effet, la CPI a ordonné l’arrestation de Jean-Pierre Bemba, le 24 mai, parce qu’elle détenait des informations selon lesquelles l’homme recherché comptait quitter la Belgique le jour d’après, le 25 mai, pour une destination inconnue, fait-on savoir de source sûre. Mais cet argument ne pourrait être pris en considération que lors du procès qui devrait s’ouvrir dans un an à La Haye.

 

Il est toutefois à craindre que son transfert à La Haye entraîne des violences en Equateur, sa province d’origine et à Kinshasa où Jean-Pierre Bemba jouit d’une grande popularité.

 

Par ailleurs, on fait état de la présence, à Bruxelles, de Olivier Kamitatu, ministre congolais du Plan et ancien président du Parlement congolais, ainsi que d’Antoine Ghonda, conseiller spécial du président Joseph Kabila et ancien ministre congolais des Affaires étrangères. Anciens membres du MLC, Kamitatu et Ghonda étaient des proches collaborateurs de Bemba au moment des faits reprochés à ce dernier. On ignore cependant si leur présence est en relation avec l’affaire Bemba.

 


Publié le 12 juin 2008


Source : L’international magazine.com.

 

Jean Pierre Bemba poursuivi pour meurtre

 

par  RFI  Article publié le 12/06/2008 Dernière mise à jour le 12/06/2008 à 13:37 TU

 

La Cour pénale internationale poursuit Jean-Pierre Bemba pour meurtre, crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Ces nouveaux chefs d'accusation s’ajoutent aux viols, tortures et pillages en Centrafrique que la CPI avait déjà retenus contre lui. L’ancien vice-président congolais est tenu responsable de nombreuses exactions commises par ses hommes, les rebelles du MLC, qui étaient intervenus en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003 en soutien au président de l'époque Ange Félix Patassé.

 

Jean-Pierre Bemba est derrière les barreaux depuis son arrestation en Belgique il y a trois semaines, mais la CPI a délivré hier un nouveau mandat d'arrêt contre lui.

Le document accuse l'ancien vice-président congolais de meurtres, comme crimes de guerre, et aussi comme crimes contre l'humanité, ce qui suppose une pratique systématique.

Le procureur estime en effet pouvoir prouver que les rebelles de Jean- Pierre Bemba n'ont pas hésité à tuer quand les civils centrafricains s'opposaient à des viols ou des pillages commis par le mouvement rebelle congolais.

Ces accusations de meurtre ne figuraient pas pourtant dans le premier mandat d'arrêt délivré par la CPI, le 23 mai.


En fait, les juges attendaient à l'époque qu'on leur donne des informations supplémentaires ; ils voulaient s'assurer que le procureur ait assez d'éléments sur ces accusations de meurtres.

Le 23 mai, le procureur leur a demandé d'émettre un mandat d'arrêt en urgence, de peur que Jean-Pierre Bemba ne prenne la fuite. Les juges ont accepté de l'inculper de viols, tortures et pillages. Ils ont préféré laisser les meurtres de côté dans un premier temps, avant d'émettre un mandat d'arrêt plus complet. C'est chose faite et pendant ce temps Jean-Pierre Bemba attend que la Belgique se prononce sur son extradition vers La Haye.

 

 

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