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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 18:34





APA – Dakar 10-04-2008 (Sénégal) L’abandon, en 2003, de la chloroquine comme traitement préventif et curatif du paludisme, encore impensable au début des années 1990, a eu une incidence positive sur la lutte contre le paludisme au Sénégal, selon un chercheur de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) basé à Dakar.

 

«Quatre années après l’abandon de la molécule, la prévalence du paludisme a accusé un repli conséquent dans les villes », a confié à APA le Dr Jean François Trape, directeur de recherche à l’IRD.

 

La prévalence du paludisme est tombée autour de 2% dans les zones urbaines et touche essentiellement les enfants âgés de 0 à 6 ans, a indiqué le chercheur français, lors d’une conférence animée au Centre culturel français dans la capitale sénégalaise.

 

Dakar n’affiche plus le même taux de mortalité, en dépit du ratio encore important des consultations pour accès palustre (un tiers des consultations est à mettre sur le compte du paludisme), a-t-il poursuivi.

 

L’inflexion du paludisme meurtrier chez les adultes, après un seuil de résistance culminant sur l’ensemble du pays en 1993, découle, d’une part, de l’abandon de la prophylaxie et traitement avec la chloroquine et, l’association de nouveaux médicaments en 2004, d’autre part, a expliqué le Dr Trape.

 

«La chloroquine (Nivaquine), qui a été un médicament de base en Afrique depuis 1950 pour le traitement et la prophylaxie du paludisme, a connu des premiers cas de résistance du parasite en 1978 en Afrique de l’Est», a-t-il dit.

 

«Des poches de résistance seront enregistrées en 1988 à Dakar avant que l’ensemble du pays ne devienne résistant entre 1990 et 1993 », a-t-il ajouté.

«On est passé de zéro cas de résistance en 1987 à Dakar à 51% en 1990», a poursuivi le directeur de recherche de l’IRD.

 

A l’intérieur du pays, le rapport de résistance était de zéro en 1989 et 48% en 1991. Au regard des chiffres, la résistance a été explosive, c’est clair », a-t-il martelé.

Ces chiffres, livrés par trois observatoires, ont précipité l’abandon de la chloroquine au Sénégal en 2003. L’efficacité des nouveaux médicaments ayant été prouvée cette année-là, le Sénégal a officiellement abandonné la chloroquine et sollicité en 2004 le financement des nouveaux médicaments.

 

En 2006, le gouvernement du Sénégal a officiellement opté pour le déploiement général des combinaisons à base d’une molécule d’origine chinoise (artésunate) et l’amodiaquine (camoquin). Cette même année, trois millions de traitements associant l’artésunate et l’amodiaquine furent réceptionnés au port de Dakar.

 

En mai 2006, les nouveaux médicaments furent mis en place dans les 51 districts sanitaires du pays à des coûts accessibles allant de 600 à 300 FCFA pour les traitements adultes et enfants.

médicales.

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