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6 avril 2008 7 06 /04 /avril /2008 00:27

 

YAOUNDE, Samedi 5 avril, 17h08 (Reuters) - L'opposition camerounaise ainsi que certains membres du parti au pouvoir ont vivement critiqué samedi un projet de réforme constitutionnelle visant à supprimer la limite du nombre de mandats présidentiels pour le président Paul Biya, au pouvoir depuis 26 ans.

Le gouvernement a présenté vendredi soir devant le parlement ce projet qui permettrait à Biya de se maintenir au pouvoir à l'expiration de son mandat de sept ans, en 2011.

Le pouvoir contrôlant 153 sièges sur 180 au parlement, le projet devrait être facilement adopté mais certains membres du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) estiment que cette initiative étouffera la vie politique.

"Cette idée d'un seul homme se maintenant au pouvoir n'est pas bonne pour notre pays. Ce n'est pas démocratique", a déclaré Paul Abine Ayah, un député du RDPC. "Si le projet est adopté, cela nous ramènera 200 ans en arrière."

Il a affirmé que depuis deux mois, le gouvernement distribuait de grosses sommes d'argent aux membres du parti au pouvoir pour qu'ils votent en faveur de la réforme.

"Ils sont venus me vois plusieurs fois, même tard dans la soirée, mais j'ai refusé de prendre l'argent", a-t-il assuré. "Je ne vendrai pas ma conscience et mon pays pour de l'argent."

D'autres membres du parti ont refusé de commenter ces allégations.

Dans un discours de Nouvel An, Biya avait confirmé son intention de briguer à nouveau la présidence, expliquant qu'il répondait ainsi à des appels à son maintien au pouvoir et que la limitation du nombre de mandats est selon lui antidémocratique.

La colère suscitée par ce projet avait toutefois été une des causes des cinq jours d'émeutes qui ont fait une centaine de morts dans le pays en février, selon un bilan des défenseurs des droits civiques.

"Il n'a pas de coeur. Il est insensible aux sentiments et aux pensées des Camerounais", a estimé John Fru Ndi, chef de file du principal parti d'opposition, le Front social démocratique. "Seul le pouvoir lui importe."

Après avoir exercé le pouvoir pendant quatorze ans, Biya a fait réviser la Constitution en 1996, faisant passer la durée du mandat de cinq à sept ans, renouvelable une seule fois.

Il a obtenu un premier mandat de sept ans en 1997 et a été réélu en 2004.

 

Tansa Musa, version française Jean-Stéphane Brosse

 

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