28 février 2008
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Suite à la rencontre de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD) avec le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en
Centrafrique M. François Lonsény Fall du BONUCA et au long entretien que notre délégation a eu avec ce dernier le samedi 16 février 2008, elle a choisi de s’accorder un bref temps de réflexion et
de consultation des différentes unités à la base.
L’APRD est donc maintenant en mesure de porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que si elle a décidé de prendre les armes, c’est
précisément à cause de la mauvaise gouvernance du régime du général François Bozizé, en particulier de sa politique d’exclusion systématique de la vie nationale de certains fils du pays,
notamment l’ancien président Ange Félix Patassé, ses anciens proches collaborateurs tels que l’ex ministre de la défense Jean Jacques Démafouth, son porte parole Prosper N’douba et bien d’autres
cadres importants du pays aujourd’hui, arbitrairement contraints à vivre en exil depuis le coup d’Etat du 15 mars 2003.
Dès l’origine de la création de l’APRD, alors que le pouvoir de Bangui s’évertuait à nous traiter de « bandits de grand chemin » et de coupeurs de route ou
« zarguinas », nous prônions et exigions la tenue d’un dialogue national sans exclusive afin que tous les fils de Centrafrique puissent rechercher ensemble les meilleures solutions pour
restaurer une paix définitive et durable dans notre pays qui a tant souffert et continue de souffrir des méfaits et des conséquences des troubles politico-militaires. Aujourd’hui,
après maintes hésitations et tergiversations et les pressions diverses exercées sur lui, le général Bozizé a fini par se résoudre à l’organisation de ce dialogue national inclusif. L’APRD ne
peut que s’en féliciter.
Cependant, étant un mouvement militaire oeuvrant sur le terrain et pour d’évidentes raisons de sécurité, l’APRD ne saurait désigner un représentant au comité
préparatoire de ce dialogue. Elle demande cependant au Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Centrafrique M. François Lonsény Fall du BONUCA de prendre contact avec
ceux-là mêmes dont elle tient à ce qu’ils ne soient pas écartés du dialogue national à savoir, le président Ange Félix Patassé, son porte parole Prosper N’douba et l’ancien ministre de la défense
Jean Jacques Demafouth pour les modalités de désignation d’un représentant de l’APRD au Comité Préparatoire du dialogue Inclusif.
Comme le général Bozizé l’a fait avec le FDPC du général Abdoulaye Miskine et l’UFDR, l’APRD exige quant à elle la signature non pas d’un accord de paix mais de
cessez le feu avant la tenue du dialogue national inclusif qui doit se tenir à l’extérieur du pays sauf sur une zone démilitarisée sur le territoire national qui restera à définir sur la base des
conditions à examiner avec le BONUCA et le comité d’organisation du dialogue.
Fait à Paoua, le 21 février 2008
Le porte parole chargé de la communication
Le capitaine Laurent DJIM-WOÏ
Centrafrique-Presse.com
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