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11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 19:25

 

 

 

 

 

PARIS, France, 11 septembre 2013/African Press Organization (APO)/ – Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole – 11 septembre 2013

 

 La France condamne les violences meurtrières survenues ces derniers jours dans l’Ouest de la République centrafricaine.

 

 Le rétablissement de la sécurité constitue une nécessité absolue et le premier devoir des autorités centrafricaines, avec l’appui de la communauté internationale.
 

 Il est important que la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) puisse rapidement monter en puissance. C’est dans cet esprit que nous soutenons, au sein de l’Union européenne comme aux Nations unies, l’action de l’Union africaine et des pays de la Communauté économique d’Afrique centrale. Un projet de résolution du conseil de sécurité visant à appuyer les efforts de la MISCA, à renforcer l’action des Nations unies et à établir une feuille de route pour le processus politique, devrait ainsi être présenté dans les prochaines semaines.

 

 Devant l’ampleur des défis humanitaires et la nécessité de traiter tous les aspects de la crise, la communauté internationale doit s’impliquer davantage. C’est l’objectif de la réunion ministérielle sur la République centrafricaine organisée à New York le 25 septembre en marge de l’assemblée générale et Nations unies, et à laquelle participera M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, aux côtés notamment de l’Union européenne et de l’ONU.

 

La France réaffirme enfin son attachement au travail des acteurs humanitaires et des ONG présentes sur le terrain, dont deux membres ont perdu la vie lors des affrontements de ces derniers jours. Elle appelle les autorités locales à tout faire pour garantir leur sécurité et leur accès libre, immédiat et sans entrave aux populations dans le besoin, conformément aux conventions de Genève de 1949.

 

SOURCE  : France – Ministry of Foreign Affairs

 

 

 

Centrafrique: nouvelles atrocités et violence sectaire accuse MSF


BANGUI - AFP / 11 septembre 2013 18h43 -  Les derniers combats en Centrafrique, qui ont fait près de 100 morts selon la présidence à Bangui, ont été accompagnés d'atrocités délibérées contre la population, a accusé mercredi l'organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF), qui dénonce une violence sectaire.


Les affrontements entre forces du nouveau régime centrafricain et partisans du président déchu François Bozizé ont fait près de 100 morts dimanche et lundi dans la région de Bossangoa (ouest), selon un nouveau bilan du porte-parole de la présidence centrafricaine, Guy-Simplice Kodégué, qui avait fait état lundi d'au moins 60 morts.


Tout compris, pour ce qui s'est passé dans les zones de Bossangoa et de Bouca (ouest), nous estimons le bilan à l'heure actuelle à près de 100 morts et une cinquantaine de blessés, a-t-il déclaré à la radio nationale en prévenant que ce bilan n'était pas définitif.


Dans la seule localité de Bouca, MSF indique avoir pris en charge 26 personnes, dont huit femmes et six enfants, blessées soit par des machettes ou par des armes à feu, et fait état dans un communiqué d'un nombre indéterminé de personnes tuées, d'exécutions sommaires, de maisons incendiées.


Ces atrocités ont été commises par les deux parties au conflit, accuse MSF, qui dénonce également la réthorique sectaire incendiaire de certains combattants.

Selon la présidence, les partisans de l'ex-président - renversé le 24 mars par la coalition rebelle Séléka dirigée par Michel Djotodia - s'en sont pris aux habitants de confession musulmane. Michel Djotodia est le premier président musulman d'un pays très majoritairement chrétien.


Des familles de confession musulmane ont été massacrées, des maisons et des greniers incendiés, poussant la population civile à fuir, pour se refugier en brousse. En représailles, des personnes innocentes ont été tuées, s'est insurgé mercredi le Premier ministre, Nicolas Tiangaye, lors d'une conférence de presse, ajoutant: le gouvernement condamne ces crimes ignobles.

 

Pillards condamnés


Cette soudaine escalade de la violence sectaire intensifie la peur au sein des communautés, déplore MSF, en rappelant que cette nouvelle vague de violence (...) est une source supplémentaire de souffrances pour les civils qui avaient déjà subi des mois de conflit et des déplacements répétés.


Ces affrontements ont encore aggravé une situation humanitaire et sécuritaire déjà chaotique dans le pays depuis la prise du pouvoir par le Séléka, dont les combattants sont également accusés d'exactions, de violences et de pillages à répétition contre la population.


A Bangui, 16 d'entre eux ont été condamnés à huit ans de prison ferme pour des pillages commis dans la capitale lors d'une opération de désarmement de partisans de l'ancien régime.


Lors du procès - le premier du genre visant d'ex-rebelles -, le procureur Alain Tolmo avait requis 10 ans de prison ferme contre les prévenus, qui avaient plaidé non coupable.

Le 20 août, une opération de désarmement de partisans du général Bozizé dans le quartier de Boy-Rabé, avait fait au moins 11 morts et une trentaine de blessés et été accompagnée de pillages et d'incendies d'habitations.


Les prévenus avaient été interpellés par d'autres combattants du Séléka après ces évènements.

Suite à cette opération, la force africaine en Centrafrique (Misca) avait pris position dans le nord de Bangui, pour neutraliser les pillards et le président Djotodia a de son côté interdit aux combattants Séléka de participer à toute opération de maintien de l'ordre dans Bangui.


La coalition Séléka compte environ 25.000 combattants, dont 20.000 ralliés de la dernière heure au moment de la prise de Bangui, selon des estimations du nouveau régime.

Nombre de ces hommes n'obéissent qu'à leurs chefs directs, qui se sont taillés des fiefs en province et à Bangui, comme ont pu le constater des journalistes de l'AFP.
 

(©) 

 

 

 

RCA: le nord-ouest du pays sous la menace d’une guerre confessionnelle

 

RFI  mercredi 11 septembre 2013 à 14:26

 

En Centrafrique, la situation reste toujours chaotique dans la région de Bossangoa, au nord-ouest du pays. Le week-end dernier des groupes armés partisans du président déchu François Bozizé ont attaqué des positions de la Seleka et des civils de confession musulmane. Ce qui a entraîné des opérations de représailles de la Seleka contre des populations chrétiennes. Mardi, la journée a été relativement calme mais beaucoup craignent que le conflit ne dégénère en violences interreligieuses.

 

Selon certaines sources, les groupes armés se revendiquant de François Bozizé se sont volatilisés dans la brousse et la Seleka serait partie à leur recherche. La zone de Bossangoa risque d'être livrée à la vendetta après la mort d'éleveurs peuls tués le week-end dernier. Les troupes de la Seleka, dont personne ne connaît le commandement, mènent en représailles des opérations punitives qui visent aussi les populations chrétiennes.

 

Jeudi, la Force militaire d'Afrique centrale (Fomac) devrait rejoindre Bossangoa et convoyer des humanitaires pour venir en aide aux civils réfugiés en brousse. La Fomac, qui doit passer sous la bannière de l'Union africaine, devrait installer sur place un dispositif sécuritaire. Mais ses moyens sont aujourd'hui insuffisants pour envisager de sécuriser un pays grand comme la France et la Belgique réunies.

 

Le cycle des violences - attaques suivies d'opérations de représailles -, risque de se transformer en une guerre entre musulmans et chrétiens. Une crainte partagée par les observateurs internationaux. L'un d'eux constate amèrement que ni la présidence ni la primature centrafricaine ne se montrent capables d'agir et paraissent même totalement dépassées.

 

 

 

Vers une aggravation des tensions en Centrafrique ?

 

http://www.affaires-strategiques.info  11 septembre

 

C’est ce mercredi 11 septembre qu’est annoncé le verdict du premier procès de la rébellion Séléka. Mercredi dernier déjà, le parquet du tribunal de Bangui avait requis 10 ans de prison ferme contre 24 de ses membres. Groupement d’opposition au gouvernement précédent, les rebelles Séléka font fréquemment face à des mouvements de contestations violents de la part de l’ancien président François Bozizé, ancien Président, renversé par le Séléka.

 

Les tensions en Centrafrique ont éclaté en décembre 2012 entre le gouvernement centrafricain dirigé par Bozizé et les opposants du Séléka. Les rebelles ont accusé le président d’avoir failli à faire respecter les accords de 2007 qui devaient mettre fin à la guerre civile qui rongeait alors le pays. Le 24 mars 2013, le régime a été renversé alors que Bozizé était au pouvoir depuis plus de 10 ans. 

 

Le procès en instance s’inscrit dans un contexte tendu. En effet, ce weekend, la région du Nord-Ouest de la Centrafrique a vu se raviver des tensions entre un groupe d’hommes armés se revendiquant de Bozizé et les forces armées Séléka. Des nouvelles exactions ont été commises, alors que les hommes de l’ex-rébellion qui a renversé le régime doivent répondre de plus de 400 meurtres en 4 mois. 


Récemment, le porte-parole de Bozizé a justifié l’attisement des tensions en déclarant que si les forces armées centrafricaines s’étaient résignées un moment, il était temps de permettre le retour de Bozizé à la tête du pays, en tant que président élu par le peuple centrafricain, ayant un mandat en cours. 

 

Les attaques ne préjudicient pas seulement aux deux forces en présence sur la question de la légitimité du pouvoir mais ont un impact à la fois religieux et local. Ainsi, si la récente attaque avait pour but de harceler le groupement Séléka, les assaillants pro-Bozizé s’en sont pris à un groupe musulman, religion du mouvement Séléka. Cette provocation risque d’entraîner un cycle de représailles de la Séléka contre les chrétiens. Egalement, l’exil de milliers de soldats pro-Bozizé dans les pays voisins inquiète au niveau régional, et pourrait aggraver les tensions. 

 

Depuis cet été, au vu de la tension croissante, plusieurs ONG se sont rendues sur place. La FIDH qui y est en mission semble très pessimiste sur l’issue du conflit et déplore une insuffisante implication des Nations Unies.

 

Sources : RFI,Jeune Afrique,Fédération Internationale des Droits de l’Homme

 

Affrontements en République centrafricaine
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