Centrafrique : 2 militaires tués et un autre porté disparu non loin de Bouar
https://www.radiondekeluka.org/ lundi 9 janvier 2023 18:55
Le calme est revenu dans le village Yenga, situé à 19Km de Bouar sur l’axe Baboua. Deux éléments des Forces armées centrafricaines y ont été tués et un autre est porté disparu, ce 7 janvier, après une attaque d’hommes armés.
Dans la nuit du samedi 7 janvier 2023, des hommes armés ont attaqué une position des Forces armées centrafricaines dans la localité de Yenga, située à 19 Km de Bouar. Selon les informations recueillies par Radio Ndeke Luka, l’attaque a occasionné la mort de deux militaires et, un autre ne répond pas pour le moment à l’appel.
Cette attaque a provoqué, le 08 janvier, une opération d’envergure des Faca et de leurs alliés russes dans le village Yenga. Des fouilles et des recherches ont été menées dans le but de traquer les auteurs de l’attaque de l’attaque surprise.
Situation maitrisée
Selon plusieurs sources locales, la situation est calme et les habitants vaquent à leurs occupations.
"J’ai échangé avec les autorités militaires qui étaient sur le terrain et même ce matin, nous étions avec la Minusca. Les gens ont commis leur forfait et sont repartis d’où ils sont venus. Pendant les heures qui ont suivi, c’était un peu difficile mais, depuis la journée d’hier, ça va. Le militaire porté disparu n’est pas encore rentré. Est-il entre les mains de ses ravisseurs ? Nous cherchons à le savoir" a déclaré Norbert Niédé, Sous-préfet de Bouar.
Raison de l’attaque encore méconnue
Jusqu’à ce lundi soir, on ignore encore l’identité des assaillants moins encore leur motivation.
"Je ne sais pas. Attendant jusqu’à demain pour en savoir davantage. Ce qui a été à l’origine de cette attaque, je n’en sais rien. Jusqu’à présent, je n’ai pas d’information précise sur ces assaillants. Tout ce que je peux souhaiter pour la population de la commune de Yenga, c’est la paix et la sécurité" a conclu le Sous-préfet de Bouar.
Au moins 4 militaires centrafricains sont déjà tués entre décembre 2022 et janvier 2023 sur l’axe Bouar- Garoua-Boulaï. A Bangui, le haut commandement militaire n’a pas encore officiellement réagi à cette énième attaque contre l’armée nationale.
Centrafrique : le Sous-préfet de Ouanda-Djallé extirpé d’urgence de la ville
https://www.radiondekeluka.org/ dimanche 8 janvier 2023 17:59
Le nouveau découpage administratif de la République centrafricaine continue de faire des mécontents. Le Sous-préfet de Ouanda-Djallé, Youssouf Ramadan, a été extirpé d’urgence de la ville, le 05 janvier, par les forces de la Minusca.
L’adoption du nouveau découpage administratif de la République centrafricaine par le parlement a suscité une nouvelle vague de réactions dans la préfecture de la Vakaga (Nord-est). Certaines communautés n’apprécient pas la répartition administrative des zones qui, selon elles, a été mal faite et profite à une certaine catégorie d’ethnie.
Ainsi, pour manifester leur mécontentement, des habitants de la commune de Voukouma ont menacé de s’en prendre au Sous-préfet qu’ils considèrent comme traître et un des acteurs du découpage querellé. Ceux-ci ont lancé un ultimatum au Sous-préfet lui demandant de déguerpir de la ville de Ouanda-Djallé. Prenant au sérieux cette menace, la Minusca a extirpé le Sous-préfet et sa famille vers Birao.
Des regrets
"Ils ont exigé que moi, le sous-préfet de Ouanda-Djallé, je parte. Puisque je suis Goula, ils pensent que tout ce que je fais au niveau de la commune de Voukouma est en faveur de mes frères de la commune de Ouandja. C’est par rapport à cela que j’ai sollicité l’aide du gouvernement à travers la Minusca. Elle m’a évacué et présentement, je me trouve à Birao. Le regret est que le maire et le député étaient là. Mais, eux-mêmes ont cautionné mon départ. C’est un regret pour moi et pour la collectivité" a regretté Youssouf Ramadan, sous-préfet de Ouanda-Djallé.
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La réaction du député de Ouanda-Djallé ne s’est pas fait attendre. Pour Adam Idriss, le sous-préfet devrait s’en prendre qu’à lui-même.
« Des habitants ont demandé son départ »
"Il faut qu’il soit sincère avec lui-même au lieu de m’accuser. Je n’ai pas poussé les habitants à demander son départ. Il a passé quatre ans à Ouanda-Djallé sans faire les rapports de son travail au préfet ni au gouvernement. Il n’a même pas contribué au développement de cette sous-préfecture. C’est pourquoi, des habitants ont demandé son départ. Le nouveau découpage administratif continue de susciter la colère des habitants" a réagi Adam Idriss, député de Ouanda-Djallé.
Appel au calme
Joint par Radio Ndeke Luka, le préfet de la Vakaga, Léonard Mbele a appelé au calme, promettant une solution à ce problème.
" Je demande aux uns et aux autres de se calmer. Le gouvernement va tout faire pour que les choses se passent bien. Il n’y a aucun problème entre les communautés. Les deux parties ont toujours vécu ensemble. Le gouvernement travaille pour trouver la solution au problème. Je vous demande de privilégier le dialogue", a lancé Léonard Mbele.
Centrafrique : montée de l’insécurité sur les axes menant à Paoua dans la Lim Pendé
https://www.radiondekeluka.org/ dimanche 8 janvier 2023 17:50
L’insécurité reprend de plus belle aux alentours de Paoua dans la Lim-Péndé. Le mercredi 4 janvier 2023, un véhicule de transport en commun est tombé dans une embuscade des hommes armés sur l’axe Paoua-Bozoum.
Selon des témoignages recueillis par Radio Ndeke Luka, un véhicule transportant marchandises et passagers a été pris pour cible par des hommes armés non loin de Paoua. Le véhicule, en provenance de Paoua, a été intercepté dans le village Gouzé situé à 13 Km sur l’axe Bozoum. Les passagers ont été dépouillés de leurs téléphones et argent par ces malfrats non encore identifiés.
Tous les passagers passés à tabac
"L’un de ces hommes armés est sorti sur la route et a arrêté le véhicule. Il m’a pointé avec son arme. Ses compagnons d’armes ont récupéré l’argent et les téléphones que j’avais dans ma poche. Ensuite, ils ont passé à tabac tous les passagers en leur soutirant aussi de l’argent", a témoigné le conducteur du véhicule.
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Lors de cette opération de braquage, les malfrats ont dépouillé quasiment tous les passagers et manqué de tuer un conducteur de mototaxi.
"Ils ont pris sur chacun de nous, des sommes d’argent allant de 40.000 à 300.000 francs CFA. Sur moi, ils ont pris plus de 80.000 francs. Alors que ces hommes armés commettaient encore leur forfait, ils ont arrêté un conducteur de mototaxi qui passait, mais ce dernier n’a pas obéi. Alors, ils ont tiré sur lui. Paniqué, il a jeté sa motocyclette pour s’enfuir. Ils n’ont tué personne, il n’y a que des blessés. Ces malfrats ne parlent que la langue foulata et se débrouillent à peine en sango" a témoigné un autre passager.
Alertées, les forces armées centrafricaines basées à Paoua ont été dépêchées sur les lieux du braquage. Malheureusement à leur arrivée, les malfrats étaient déjà partis.
Le 05 janvier 2023, un acte similaire s’était déroulé au village Kparé, situé à 11 Km de Bozoum sur la route menant Bouar. Des individus armés assimilés aux éléments de la Coalition des patriotes pour le changement, ont emporté des motos et une importante somme d’argent entre les mains d’une dizaine de civils. Les assaillants avaient également abattu un conducteur de moto taxi.
Bimbo : démantèlement d’une barrière de la gendarmerie après une manifestation des mototaxis à Nzila
samedi 7 janvier 2023 18:33
Les conducteurs des mototaxis sur l’axe Nzila persistent et signent. Ils ont exprimé ce samedi 7 janvier 2023, leur ras-le-bol en barricadant la voie pour protester contre les frais excessifs des formalités.
La tension est montée d’un cran dans la matinée du samedi 7 janvier entre conducteurs de mototaxis et forces de sécurité installées sur la barrière de Nzila, située à 11 km de Bangui sur la route de Mbaïki. Après une première manifestation le jeudi 05 janvier, les conducteurs de mototaxis sont revenus de nouveau à la charge contre les frais de formalités imposés par les gendarmes de la Brigade motorisée.
2000 F obligatoires
"Les gendarmes de la brigade motorisée sont sortis ce matin. Ils ont exigé 2.000 francs comme frais de formalité. Si tu n’as pas les 2.000 francs, ils te délivrent une quittance si non, tu ne peux pas traverser la barrière. C’est pourquoi les jeunes ont manifesté en barricadant l’axe. Ils ont fait appel à leur chef qui est venu les ramener à la brigade", a expliqué Hermann, un riverain qui a vécu la scène.
Par suite de cette manifestation, les éléments de la brigade motorisée de la gendarmerie ont été rappelés et la barrière a été démantelée. Du coup, la circulation est redevenue libre pour les motos taximen.
« Personne ne passe de l’autre côté »
" Comme le prix du carburant a augmenté, nous avons négocié pour qu’ils nous réduisent les frais de formalité à 500 francs. Ce matin, ils n’ont pas tenu compte de nos plaintes et ont exigé les 2.000 francs ou la délivrance d’une quittance. C’est pourquoi, nous les jeunes de Bimbo, nous avons manifesté pour dire si tel est le cas, eux aussi, ils ne vont pas travailler et personne ne va passer de l’autre côté", a confié Florentin, un conducteur de moto.
En attendant d’avoir un compromis, le président national des mototaxis est en discussion avec la gendarmerie. Plusieurs fois, des usagers ont déploré le racket systématique organisé par les forces de sécurité installés sur les barrières le long de l’axe Mbaïki.
Le gouvernement a été, à maintes, reprises interpellé par l’Assemblée nationale sur le comportement des forces de défense et de sécurité sur les barrières à travers le pays.