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9 janvier 2023 1 09 /01 /janvier /2023 22:58
L’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE DANS LE COLLIMATEUR DES AVIONS DE LIGNE CHINOIS
L’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE DANS LE COLLIMATEUR DES AVIONS DE LIGNE CHINOIS
L’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE DANS LE COLLIMATEUR DES AVIONS DE LIGNE CHINOIS

Lu pour vous

 

L’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE DANS LE COLLIMATEUR DES AVIONS DE LIGNE CHINOIS ARJ21 ET C919.

https://www.avionslegendaires.net/ Par Arnaud 6 janvier 2023

À ce jour l’Afrique est sans doute la région du monde qui pose le plus de problèmes aux autorités internationales de l’aviation civile. 

Si on excepte l’Égypte et les pays du Maghreb la quasi totalité du continent connait une insécurité aérienne endémique et toujours aussi forte avec nombre de compagnies aériennes sur différentes listes noires leur fermant les espaces aériens européens et nord-américainsUne aubaine pour le constructeur chinois Comac qui pourrait bien y réaliser dans les prochains mois une percée remarquable, au grand dam d’Airbus et de Boeing. Reste à savoir si les avions en question pourront opérer hors d’Afrique.

Qui en Amérique du nord ou encore en Europe se souvient de compagnies aériennes comme Air Zimbabwe, Congo AirwaysDaallo AirlinesEritrean Airlines, ou encore Sudan Airways ? Peu de gens en fait car celles ci n’ont une activité que très réduite et ne peuvent quasiment pas sortir d’Afrique, hormis pour se rendre sur quelques rares hubs au Moyen-Orient. La cause est simple : leurs avions sont bien souvent des poubelles volantes. Sinon c’est parce que les personnels sont mal formés et que les règles de sécurité ne sont jamais appliqués ou alors de manière très aléatoire. Et ce même si des avions relativement modernes comme des Airbus A320-200 et A330-200 ou encore des Boeing 737-500 ou encore des 767-300ER. En fait depuis la crise du Covid-19 les antédiluviens Airbus A300, Boeing 707Iluyshin Il-18 Coot, et autres Tupolev Tu-134 Crusty encore en service à la toute fin des années 2010 se font désormais rarissimes et ne volent quasiment plus que pour des vols domestiques.

À ce jour l’Afrique est sans doute la région du monde qui pose le plus de problèmes aux autorités internationales de l’aviation civile. Si on excepte l’Égypte et les pays du Maghreb la quasi totalité du continent connait une insécurité aérienne endémique et toujours aussi forte avec nombre de compagnies aériennes sur différentes listes noires leur fermant les espaces aériens européens et nord-américains. Une aubaine pour le constructeur chinois Comac qui pourrait bien y réaliser dans les prochains mois une percée remarquable, au grand dam d’Airbus et de Boeing. Reste à savoir si les avions en question pourront opérer hors d’Afrique.

Qui en Amérique du nord ou encore en Europe se souvient de compagnies aériennes comme Air Zimbabwe, Congo AirwaysDaallo AirlinesEritrean Airlines, ou encore Sudan Airways ? Peu de gens en fait car celles ci n’ont une activité que très réduite et ne peuvent quasiment pas sortir d’Afrique, hormis pour se rendre sur quelques rares hubs au Moyen-Orient. La cause est simple : leurs avions sont bien souvent des poubelles volantes. Sinon c’est parce que les personnels sont mal formés et que les règles de sécurité ne sont jamais appliqués ou alors de manière très aléatoire. Et ce même si des avions relativement modernes comme des Airbus A320-200 et A330-200 ou encore des Boeing 737-500 ou encore des 767-300ER. En fait depuis la crise du Covid-19 les antédiluviens Airbus A300, Boeing 707Iluyshin Il-18 Coot, et autres Tupolev Tu-134 Crusty encore en service à la toute fin des années 2010 se font désormais rarissimes et ne volent quasiment plus que pour des vols domestiques.

Dénués de soutiens financiers dignes de ce nom les compagnies aériennes blacklistées par les organisations aéronautiques internationales ne peuvent de ce fait pas investir dans de nouveaux avions tels les Airbus A220, A320Neo, A330Neo, et autres A350 ou encore les Boeing 737 Max 8/9, 777-8, ou encore les 787-9. Le renouvellement des flottes pose donc problème, d’autant que depuis l’invasion de l’Ukraine et les sanctions internationales qui en ont découlé les avionneurs russes ne peuvent pas venir à la rescousse des compagnies en question. Voilà de quoi ouvrir un boulevard au groupe aéronautique chinois AVIC et notamment à son avionneur commercial Comac.

En fait en Afrique sub-saharienne les Chinois ne partent pas de zéro, loin de là d’ailleurs ! Depuis une dizaine d’années ils jouent les trouble-fêtes face à ATR et à Bombardier sur le marché des avions régionaux turbopropulsés. Le Xian MA60 vient donc directement concurrencer l’ATR-72 européen et le Dash 8 canadien, souvent avec un coût d’achat bien moindre. Pour autant ses succès commerciaux sont limités.

Afin de conquérir le marché des avions de ligne de nouvelle génération courts et moyens courriers AVIC s’appuie sur deux biréacteurs bien différents. Dans le premier cas c’est le fameux Comac ARJ21, présent sur le marché international depuis fin 2016, et dans le second le Comac C919 dont les premiers exemplaires sont entrés en service… le mois dernier. ARJ21 et C919 sont deux avions très différents dans leurs définition. Si le premier ressemble à une copie raccourcie du vieux Douglas DC-9 américain le second reprend les canons esthétiques des avions américains et européens les plus récents. Dans les deux cas l’avionique et la motorisation sont « occidentales ».

En fait malgré quelques rares percées sur le marché asiatique les ARJ21 et C919 n’intéressent guère les clients non-chinois. Pourtant il y a quelques années la compagnie congolaise TAC chercha à acheter quatre ARJ21-700 afin de remplacer ses vieux Boeing 737-200/-200C. L’affaire ne se fit finalement pas mais AVIC avait déjà intéressé l’Afrique et avait pu y poser pied.
Aujourd’hui il devient évident que les avionneurs chinois Comac et Xian s’intéressent à ces territoires. Surtout que leurs futurs respectifs C929 et MA700 semblent désormais clairement taillés pour les compagnies aériennes d’Afrique sub-saharienne.

Le seul véritable souci pour les compagnies africaines réside dans le fait que les Comac ARJ21 et C919 ne sont toujours pas certifiés par les autorités aéronautiques européennes. Ils ne peuvent donc pas y voler. Ce qui implique qu’ils pourraient permettre de lever les sanctions du type listes noires mais pas rouvrir d’anciennes lignes aériennes actuellement fermées.

La décennie actuelle sera donc sans doute essentielle pour la percée de l’industrie aéronautique chinoise, et l’Afrique sera son terrain d’expérimentation.
Affaire à suivre.

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