Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

30 novembre 2022 3 30 /11 /novembre /2022 10:58
Nouvelles nationales sur RNL
Nouvelles nationales sur RNL

 

Centrafrique : vague de réactions après l’attaque d’une base des FDS et de leurs alliés russes à Bossangoa

https://www.radiondekeluka.org/ mardi 29 novembre 2022 20:30

Au lendemain de l’attaque qui a visé une base des forces de défense et de sécurité et leurs alliés russes à Bossangoa, les réactions se multiplient. Alors que l’Assemblée nationale exige l’ouverture d’une enquête, le gouvernement, lui, promet que cet acte ne restera pas impuni. Le Mouvement de Libération du peuple centrafricain (MLPC) demande que des mesures idoines soient prises. Cependant, le Front républicain entend demander des comptes à la Minusca.

Quelques heures seulement après l’attaque à la bombe de la base des forces nationales et de leurs alliés à Bossangoa, les réactions ont fusé de tous les côtés.   L’Assemblée nationale a condamné cet acte et exige l’ouverture d’une enquête.

"Au nom de tous les élus de la Nation, je condamne, avec la dernière vigueur, cette provocation que rien ne saurait justifier et exige qu’une enquête soit diligentée afin d’identifier cet aéronef, sa provenance et ses commanditaires. J’exhorte le gouvernement à prendre toutes les dispositions qui s’imposent afin de garantir l’inviolabilité de notre espace aérien et sécuriser les populations centrafricaines" a déclaré Simplice Mathieu Sarandji, président de l’Assemblée nationale.

Pour le gouvernement qui n’entend laisser impuni cette agression, une enquête est déjà ouverte.

"Selon les renseignements, cet aéronef, après avoir commis ces forfaits, a survolé la ville de Bozoum et a pris la direction du Nord de la République centrafricaine avant de traverser nos frontières. A cet effet, le gouvernement tient à informer l’opinion nationale et internationale que cet acte ignoble perpétré par les ennemis de la paix ne saurait rester impuni. Par conséquent, le gouvernement prend acte des préoccupations de l’Assemblée nationale et l’informe qu’il a déjà ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire afin de recueillir toutes informations utiles et de situer les responsabilités", peut-on lire dans le communiqué publié par Serge Ghislain Djorie, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement.

Le MLPC appelle à des mesures idoines

"Le MLPC, en tant que parti progressiste, s’inscrit dans la logique de la paix et de la sécurité véritable pour notre pays. Nous condamnons sans ambages, tout acte de violence y compris, celui-ci. Nous demandons aux autorités politiques centrafricaines d’ouvrir une enquête pour déterminer l’origine de cet aéronef et de prendre les mesures idoines pour que ces actes-là ne se répètent plus" a lancé Martin Ziguélé, président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) et membre de l’opposition politique.

Le Front républicain interpelle la Minusca

Pendant que les appels à l’ouverture d’une enquête pour déterminer l’origine de l’aéronef, auteur de l’attaque, se multiplient, le Front républicain pousse loin sa réflexion. Cette organisation politique, proche du pouvoir, affirme ne pas comprendre comment un appareil volant, équipé d’équipements létaux, puisse violer le territoire centrafricain, survoler des villes et lancer une attaque sans que la Minusca, la mission de l’Onu en Centrafrique, ne soit au courant. Pour Héritier Doneng, son coordonnateur, la lumière doit être faite sur cette affaire.

"Nous avons appris que cette attaque a causé d’énormes dégâts sur la population civile ainsi que sur l’usine de coton qui se trouve à Bossangoa. Nous condamnons cette attaque lâche visant à attaquer la population civile en présence des forces onusiennes" a déploré Héritier Doneng avant de préciser que "lorsqu’on parle du Nord-ouest, nous avons le Cameroun et la République Tchad. Comment un avion de ce genre puisse assaillir le territoire centrafricain en provenance du Nord-ouest" s’est interrogé le leader du Front républicain.

Ne voulant se limiter qu’aux condamnations, le Front républicain envisage de demander des comptes à la mission de l’Onu pour le maintien de la paix en Centrafrique, Minusca.

"Nous préconisons de demander des comptes, dans les prochains jours, à la Minusca. Il est question que la Minusca et le gouvernement centrafricain puissent se réunir dans un bref délai pour nous apporter la lumière sur cette triste attaque" a exigé Héritier Doneng.

De nombreux Centrafricains, que nous avons interrogés dans les rues de Bangui, ont exprimé leur inquiétude face à cette attaque dont l’origine reste méconnue. Ils souhaitent que les autorités centrafricaines doublent de vigilance et renforcent les capacités du pays en moyens de défense anti-aérienne.  

Selon des autorités locales de Bossangoa, cette attaque à la bombe qui a visé cette base militaire, n’a pas fait de victimes. Cependant, il est difficile d’identifier l’origine et la marque de l’engin qui a largué l’explosif. Seules les enquêtes en diront plus.

 

Bangui : montée inquiétante des vols à mains armées dans plusieurs quartiers

https://www.radiondekeluka.org/ mardi 29 novembre 2022 09:48

Après un moment de répit, les vols à mains armées refont surface à Bangui. Ces actes sont beaucoup plus signalés dans les secteurs Sud et Est de la capitale, où des cas de vols de motocyclettes, de visites nocturnes inopinées et d’agressions de piétons sont régulièrement enregistrés aux heures tardives. Pour sa part, le gouvernement assure que des dispositions sont déjà prises.

La plainte est généralisée et la peur continue de gagner les habitants du 2ème arrondissement de Bangui. Il y a deux semaines, un conducteur de mototaxi a été abattu par des individus armés au quartier Bakongo et sa moto a été emportée. Ces actes mettent à mal la quiétude de la population. A en croire les habitants du quartier Bakongo, il est hautement risqué de sortir au-delà de 20 heures.

« Nous demandons à la police de multiplier ses patrouilles »

"Nous en avons marre des braquages. Vers 20 heures, le quartier est déjà calme. On ne peut plus rentrer, ni sortir de chez soi. Les jeunes qui sont tués ; pour la plupart c’est des conducteurs de mototaxi. S’ils ne font rien, on dit qu’ils ne veulent pas travailler. Maintenant qu’ils se débrouillent, ils sont froidement assassinés. Nous demandons à la police de multiplier ses patrouilles" a souhaité Thierry, un habitant du 2ème arrondissement.

Ces vols à main armées n’affectent pas que le 2ème arrondissement de Bangui. Presque tous les secteurs de la capitale font face à cette situation.

« Ce cycle de violence-là est un peu partout »

"Dans la même nuit, en moins de 30 minutes au quartier Plateau, on a abattu un soldat des Faca et deux conducteurs de motocyclette. Ce cycle de violence-là est un peu partout à travers la ville voire dans le pays" a indiqué Joseph Bendounga, député de Bimbo 3.

Face à cette hémorragie, le gouvernement rassure. Selon lui, plusieurs opérations de sécurisation se sont soldées, ces derniers mois, par des arrestations.

« Aujourd’hui, des dispositions sont prises »

"Face à cette situation, l’Etat, par la voix du ministre de la Sécurité publique, s’engage à stopper l’hémorragie. Nous menons quotidiennement des patrouilles nocturnes. Donc, il y a un travail qui se fait. Il y a eu même des arrestations. Aujourd’hui, des dispositions sont prises. Nous restons vigilants afin d’éviter que ces choses-là continuent" a affirmé Aristide Briand Reboas, ministre de la Jeunesse et de l’Education civique.

Selon des chiffres rendus publics par le président national des conducteurs de mototaxis, à l’intervalle d’un mois, au moins 24 conducteurs de motos ont été tués dans l’exercice de leur fonction par des braqueurs à Bangui et dans sa périphérie. Un sujet devenu de plus en plus préoccupant dans la capitale.

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com