Le gouvernement centrafricain fait état d’un bombardement qui a pris pour cible un camp militaire dans le nord du pays.
Publié: 28.11.2022, 19h13Mis à jour: 28.11.2022, 19h33
Le gouvernement de la Centrafrique a affirmé lundi qu’un avion venu et reparti dans un pays voisin a bombardé dans la nuit un camp de militaires et de leurs «alliés» paramilitaires russes dans le nord, n’occasionnant que des dégâts.
L’appareil «a largué des explosifs dans la ville» de Bossangoa «prenant pour cible la base de nos forces de Défense, celle de nos Alliés ainsi que l’usine de coton», lit-on dans un communiqué du gouvernement de ce pays où l’armée et des centaines de combattants du groupe de sécurité privé russe Wagner combattent des rebelles. Bangui désigne toujours les paramilitaires russes par le mot «Alliés».
C’est la première fois, du moins annoncée publiquement, que cette attaque présumée par un avion hostile survient, au moins depuis le début de la guerre civile en 2013.
«Ces explosifs ont occasionné d’importants dégâts matériels», poursuit le communiqué. «Cet aéronef, après avoir commis ces forfaits (…) a pris la direction du nord (…) avant de traverser nos frontières», assure le gouvernement. C’est le Tchad qui se trouve au nord de Bossangoa, une ville il y a encore peu aux mains de rebelles.
AFP
La Centrafrique promet de riposter après le bombardement d'une base militaire
rt.com 29 Nov 2022 | 29 nov. 2022
Le gouvernement centrafricain affirme qu'un avion, venu et reparti dans un pays voisin, a bombardé une base de son armée et de forces alliées à Bossangoa, dans le nord-ouest du pays. Bangui promet que cet acte ne restera pas «impuni».
Dans un communiqué publié le 28 novembre, le gouvernement de la République centrafricaine a annoncé qu'une attaque menée par un «aéronef» avait visé ses soldats ainsi que des militaires alliés dans la ville de Bossangoa, située dans le nord-ouest du pays. Les autorités n'ont pas fait état de victimes, même si elles précisent que l'attaque a occasionné d'«importants dégâts matériels».
«[L'engin] a largué des explosifs dans la ville prenant pour cibles la base de nos Forces de défense et de sécurité (FDS), celle de nos alliés ainsi que l'usine de coton», rapporte Bangui, précisant que les faits ont eu lieu dans la nuit du 27 au 28 novembre.
Après cette attaque, l'aéronef «a pris la direction du nord de la République centrafricaine avant de traverser les frontières», peut-on encore lire dans le texte signé par le porte-parole du gouvernement, Serge Ghislain Djorie. Les autorités précisent qu'une enquête a été ouverte et que «cet acte ignoble perpétré par les ennemis de la paix ne saurait rester impuni».
Sur demande de la République centrafricaine, au moins un millier d'instructeurs militaires russes sont déployés dans le pays pour former les forces armées, la police et la gendarmerie centrafricaines, selon le ministère russe des Affaires étrangères. Moscou affirme qu'aucun de ses hommes «ne prend part directement aux opérations de combats contre les groupes armés illégaux» qui sévissent dans la région.
Dans un rapport publié en 2021, un groupe d'experts de l'ONU affirmait pour sa part que des instructeurs de la société privée russe Wagner étaient déployés dans le pays, et les accusait de graves violations des droits de l'Homme. Ni Moscou ni Bangui n'ont confirmé la présence sur place du groupe Wagner. En outre, la diplomatie russe a rappelé par le passé la différence entre les intérêts propres à cette société et la politique étrangère de la Russie.
Mandatée par l'ONU, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) est également sur place dans le pays pour tenter de stabiliser la situation sécuritaire et rétablir l'autorité de l'Etat dans tout le pays. Le gouvernement du président Faustin Archange Touadéra fait en effet face à l'insurrection de groupe armés qui continuent de mener des actions de guérilla sporadiques contre les militaires et leurs alliés.
La ville de Bossangoa est située non loin de la frontière avec le Tchad, dans le nord, avec qui les relations sont particulièrement tendues. Bangui accuse en effet N'Djamena de laisser des groupes armés utiliser son territoire comme base de repli et d'avoir accordé l'asile à leur principal chef, l'ex-président François Bozizé.
Fin mai 2021, le Tchad avait pour sa part accusé l'armée centrafricaine d'avoir tué six de ses soldats, dont cinq «enlevés et exécutés», dans l'attaque d'un poste frontalier sur son territoire. N'Djamena avait alors parlé de «crime de guerre».
En décembre 2021, des militaires des deux pays avaient échangé des tirs de part et d'autre de la frontière et un soldat tchadien avait été porté disparu.
Un avion inconnu cible la base Wagner en République centrafricaine
Posted by Merlin Charpie
BANGUI, République centrafricaine – Les autorités de la République centrafricaine ont ouvert une enquête après qu’un avion de chasse volant à basse altitude a largué des explosifs près d’une base de mercenaires russes travaillant avec l’armée du pays.
L’attaque a eu lieu lundi aux premières heures de la base Cotenaf à Bossangoa, où des témoins ont déclaré que la base utilisée par le groupe russe Wagner et les maisons environnantes avaient été touchées.
« Les paramilitaires russes ont manifesté très tôt leur indignation en tirant en l’air de 5 à 6 heures. Pour le moment la ville est calme, les commerces ne sont pas encore ouverts et les gens ont peur de vaquer à leurs occupations », a déclaré Robert Faradanga, un journaliste communautaire local.
Il n’était pas immédiatement clair qui était responsable de l’avion qui a largué les explosifs.
Le ministre de l’Information, Serge Ghislain Djorie, a déclaré dans un communiqué que l’avion inconnu s’est dirigé vers le nord après l’incident avant de quitter l’espace aérien du pays.
« Cet acte ignoble perpétré par les ennemis de la paix ne restera pas impuni », a déclaré Djorie.
En République centrafricaine, des combattants de Wagner font le tour de la capitale Bangui dans des véhicules militaires banalisés et gardent les mines d’or et de diamants du pays. Ils ont contribué à repousser les groupes rebelles armés et à maintenir le président Faustin-Archange Touadera au pouvoir.
Cependant, le groupe de mercenaires a également été accusé d’avoir commis des violations des droits de l’homme. Un rapport publié plus tôt cette année par l’expert indépendant de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine a cité un certain nombre d’attaques qui auraient été menées sur les ordres des forces armées du pays et de leurs alliés du groupe Wagner.
Dans un cas, des mercenaires russes ont empêché les Casques bleus de l’ONU d’accéder à un village où les forces armées du pays et les Russes avaient « apparemment ouvert le feu sur des civils sans discernement ».
Lors de l’une des attaques qui auraient été ordonnées par les Russes, des militants se sont rendus dans le village de Boyo et ont tué 19 civils de sexe masculin. Le rapport de Yao Agbetse, l’expert indépendant de l’ONU, indique également que des blessés ont été enterrés vivants.
La rédactrice d’Associated Press Krista Larson à Dakar, au Sénégal, a contribué.
Mystère en Centrafrique Un avion étranger bombarde des soldats et leurs alliés russes
Le gouvernement centrafricain fait état d’un bombardement qui a pris pour cible un camp militaire dans le nord du pays.
Publié: 28.11.2022, 19h13Mis à jour: 28.11.2022, 19h33
Le gouvernement de la Centrafrique a affirmé lundi qu’un avion venu et reparti dans un pays voisin a bombardé dans la nuit un camp de militaires et de leurs «alliés» paramilitaires russes dans le nord, n’occasionnant que des dégâts.
L’appareil «a largué des explosifs dans la ville» de Bossangoa «prenant pour cible la base de nos forces de Défense, celle de nos Alliés ainsi que l’usine de coton», lit-on dans un communiqué du gouvernement de ce pays où l’armée et des centaines de combattants du groupe de sécurité privé russe Wagner combattent des rebelles. Bangui désigne toujours les paramilitaires russes par le mot «Alliés».
C’est la première fois, du moins annoncée publiquement, que cette attaque présumée par un avion hostile survient, au moins depuis le début de la guerre civile en 2013.
«Ces explosifs ont occasionné d’importants dégâts matériels», poursuit le communiqué. «Cet aéronef, après avoir commis ces forfaits (…) a pris la direction du nord (…) avant de traverser nos frontières», assure le gouvernement. C’est le Tchad qui se trouve au nord de Bossangoa, une ville il y a encore peu aux mains de rebelles.
AFP