Centrafrique : 3 casques bleus de la Minusca tués dans l’explosion d’une mine dans le Nord-ouest
https://www.radiondekeluka.org/ mardi 4 octobre 2022 19:37
Trois casques bleus du contingent bangladais de la Minusca ont été tués, ce lundi 03 octobre 2022, dans l’explosion d’une mine dans le Nord-ouest de la République centrafricaine. Le véhicule de ces soldats de la paix a sauté sur un engin explosif non loin de Koui. Le bilan fait également état d’un blessé grave.
Selon des sources locales contactées par Radio Ndeke Luka, le drame s’est produit le lundi 03 octobre 2022 aux environs de 20H30. Un véhicule des casques bleus bangladais de la Minusca, en mouvement dans la région de Koui (préfecture de l’Ouham-Pendé), a roulé sur un engin explosif enfoui dans le sol à hauteur du village Kaïta, situé à 3 Km de la ville de Koui. Le premier bilan fait état d’au moins 3 morts et d’un blessé grave.
La Minusca attristée
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) se dit attristée par ce drame. Une source proche de la mission parle d’un événement tragique mais se réserve de donner des détails sur l’accident.
Le contingent bangladais est déployé depuis plusieurs mois dans une partie du Nord-ouest de la République centrafricaine. En plus de la périlleuse mission de la protection des civils face aux attaques des groupes armés, ces soldats de la paix effectuent également des opérations de déminage sur les principaux axes de la région.
Le Nord-ouest centrafricain, un champ de mines ?
Depuis le lancement de la contre-offensive de l’armée centrafricaine et de ses alliés russes en février 2021 contre les positions des rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), ces rebelles, pour freiner la progression des forces régulières, ont planté des mines sur plusieurs axes menant aux grandes villes et aux chantiers miniers dans une partie du Nord-ouest. Entre avril 2021 et octobre 2022, plus d’une vingtaine de personnes, pour la plupart des civils, ont déjà péri à cause de ces engins explosifs.
L’utilisation des mines (anti-char et anti-personnel) comme tactique de combat, principalement par le groupe armé Retour-Réclamation-Réhabilitation (3R), a d’énormes impacts négatifs sur la situation socio-économique dans les préfectures de l’Ouham-Pendé, Nana-Mambéré et la Lim-Pendé. Elle entrave la libre circulation des personnes et des biens ainsi que le développement de cette partie de la République centrafricaine.
Ainsi, pour faire face à ce problème, la Minusca a lancé en mai 2021 une opération de déminage dans la région. Cette opération suspendue, 4 mois plus tard, a été relancée en mars 2022. Cependant, aucune donnée n’est encore disponible sur le nombre d’engins explosifs déjà détruits ou désamorcés.
Centrafrique : reprise timide des cours dans certains établissements scolaires de Bangui une semaine après la rentrée officielle
https://www.radiondekeluka.org/ mardi 4 octobre 2022 18:24
Une semaine après le lancement de la rentrée scolaire 2022-2023, la reprise des cours demeure timide dans certains établissements scolaires publics de Bangui. C’est le constat fait, ce lundi 03 octobre 2022, par Radio Ndeke Luka qui a fait le tour de quelques établissements de la capitale.
C’est la renaissance de l’ambiance dans la cour de certains établissements scolaires publics. Ce sont des retrouvailles entre camarades de classe après quelques mois de séparation. Çà et là, des petits groupes de causettes entre amis. Cependant, les salles de classes sont encore vides. Une reprise visiblement timide. Au lycée de Bimbo tout comme au lycée de Fatima, les parents continuent d’inscrire leurs enfants.
"Je suis juste venu pour payer les inscriptions de mes enfants" annonce Jocelyn Mokodobé, un parent d’élève.
Au lycée technique, les choses sérieuses ont déjà commencé avec les élèves de la terminale.
« Nous avons pris les cours de français et d’anglais »
"J’ai vu les professeurs et les élèves partout. Il y a un peu de mouvement. Ce matin, nous avons pris le cours de français et après, celui d’anglais" témoigne Maurice Stéphane De-Nzanga, élève en classe de terminale G2.
Au lycée d’application de l’Ecole normale supérieure, incertain, cet apprenant attend son professeur de biologie pour les cours de 13 heures.
"Certains professeurs ne sont pas là mais d’autres viennent quand même pour suivre le programme. Nous avons cours de biologie à partir de 13 heures. Le professeur nous a rassuré qu’il sera là pour le dispenser" explique un apprenant de la 1ère.
Dans le même établissement scolaire, les autorités administratives confirment la reprise des cours. Du moins, elles reconnaissent qu’elle se fait de manière graduelle.
"Les cours ont été effectifs, mais de manière graduelle. Cela veut dire que les tous premiers jours, les enfants viennent par curiosité mais petit à petit. Ils prennent goût à trouver leurs professeurs avec qui, ils échangent. Aujourd’hui, c’est la reprise mais elle n’est pas totale" reconnaît Godefroy Koulou, censeur du 1er cycle au lycée d’application de l’Ecole normale supérieure.
Lancée depuis le mardi 27 septembre dernier, cette reprise des cours peine à atteindre sa vitesse de croisière. Contrairement aux établissements privés, la reprise reste timide dans plusieurs établissements publics de Bangui.