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27 septembre 2022 2 27 /09 /septembre /2022 19:19
Ouverture du procès d’un ex-chef rebelle centrafricain à la CPI

 

LA HAYE: Le procès de Said, ancien commandant présumé de la Séléka, s’ouvre devant la Cour pénale internationale

https://journaldesnations.net/ 26 SEPTEMBRE 2022

Le procès dans l’affaire Le Procureur c. Mahamat Said Abdel Kani s’est ouvert ce lundi 26 septembre 2022, à la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye au Pays-Bas.
Cet ancien commandant présumé de la Séléka, est accusé de crimes contre l’humanité pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés commis à Bangui (RCA) en 2013, renseigne un communiqué de la CPI.

Environ 300 personnes, chefs religieux, société civile, représentants de victimes, médias ont suivi l’ouverture de ce procès.

De prime à bord, le Procureur de la CPI, Karim AAKhan KC, a présenté l’un des sites clés où des crimes contre l’humanité auraient été commis à Bangui, en République centrafricaine, en 2013.

Les charges retenues contre l’ancien commandant présumé de la Séléka sont: L’emprisonnement ou autre forme de privation grave de liberté physique, torture, persécution, disparitions forcées et autres actes inhumains), et de crimes de guerre (torture et traitements cruels). L’accusé a plaidé non coupable de toutes les charges.

L’Accusation devrait citer 43 témoins. Le mandat d’arrêt contre Mahamat Saïd Abdel Kani a été délivré sous scellés le 7 janvier 2019. Il est remis à la CPI le 24 janvier 2021. Sa première comparution devant la Cour a eu lieu le 28 janvier 2021.L’ouverture du procès a été programmé le 21 février 2022.

 

Ouverture du procès d’un ex-chef rebelle centrafricain à la CPI

https://www.hrw.org/ 26 septembre 2022 10:20AM

Les autres « gros poissons » de la Séléka devraient aussi faire l’objet d’enquêtes prioritaires de la Cour

Le procès de Mahamat Saïd Abdel Kani, ancien commandant de la Séléka en République centrafricaine, s’est ouvert aujourd’hui devant la Cour pénale internationale (CPI). Saïd est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, dont beaucoup auraient été commis à l’Office central de répression du banditisme (OCRB) dans la capitale Bangui, entre avril et novembre 2013.

En avril 2013, Bangui était une zone de guerre. La ville avait été saisie moins d’un mois auparavant par une coalition de groupes rebelles connue sous le nom de Séléka, dans le but de renverser le gouvernement du président de l’époque, François Bozizé.

Après avoir pris le pouvoir, la Séléka s’est lancée dans une vague de meurtres à travers le pays, pillant, tuant et violant les habitants sur son passage. Je me souviens de m’être entretenu avec deux sœurs qui avaient été violées par des combattants de la Séléka dans leur maison le 25 mars 2013. L’une d’entre elles, enceinte de huit mois, a perdu son bébé le lendemain. J’ai rencontré des hommes qui ont survécu à des exécutions de masse par pure chance et des habitants du quartier Boy-Rabe de Bangui, où des dizaines de civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués par des combattants de la Séléka lors d’une attaque en avril 2013.

Près de dix ans plus tard, aucun dirigeant de haut rang de la Séléka n’a été tenu responsable de ces abus. Saïd rejoint plusieurs commandants de la milice anti-balaka – les adversaires de la Séléka – qui seront également jugés par la CPI. Le mois dernier, la Cour a rendu public un mandat d’arrêt à l’encontre de Noureddine Adam, l’ancien numéro 2 de la Séléka, auquel Saïd était « directement subordonné » selon la CPI. Il s’agit d’une avancée positive. Adam supervisait les combattants de la Séléka et Human Rights Watch a documenté comment des soldats placés sous son commandement se sont probablement livrés à des atrocités à Bangui et dans les environs de la capitale. Après avoir fui la capitale, Adam a pris la tête d’autres groupes armés, donnant un triste exemple de la façon dont les dirigeants qui commettent des abus et bénéficient de l’impunité continuent de commettre des crimes.

Le procès de Saïd devrait être le début de l’établissement des responsabilités pour les crimes commis par ce groupe qui a tant ravagé la République centrafricaine. Le Soudan, où se cacherait Adam, devrait le livrer dans les meilleurs délais à la CPI, qui devrait continuer à enquêter sur d’autres « gros poissons » – comme on les appelle à Bangui – de la Séléka.

 

 

UN COMMANDANT DE LA SELEKA DEVANT LA CPI : Le “colonel” Saïd rattrapé par son passé sulfureux

https://lepays.bf/  26 septembre 2022
 

Depuis quelques décennies, la Centrafrique occupe tristement une place de choix dans l’actualité africaine. Le pays semble maudit, miné qu’il est par d’incessants conflits internes. Il semble être un espace privilégié pour les seigneurs de guerre de tout acabit qui s’y exercent, caressant chacun le secret espoir d’être un jour couronné à Bangui. Le drame est que ce sont des innocents qui font les frais de ces rêves fous qui déchirent le pays. Certains seigneurs de guerre ne se sont pas embarrassés de manières, dans leur marche pour la conquête de territoires et le pillage de ressources. Résultat, leur parcours est parsemé de crimes de toutes natures. Heureusement, tous les crimes ne resteront pas impunis. C’est pourquoi il convient de saluer l’ouverture, le lundi 26 septembre 2022, du procès du Centrafricain Mahamat Saïd Abdel Kani devant la Cour pénale internationale (CPI) à la Haye aux Pays-Bas. L’un des responsables de l’ex-coalition Seleka, le “colonel” Saïd, est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Autant de crimes qui auraient été commis lorsqu’il dirigeait l’Office central pour la répression du banditisme (OCRB), après la prise de pouvoir de Michel Djotodia en mars 2013. Il était alors sous les ordres de Nourredine Adam, lui-même en fuite et sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI. Le “colonel” Saïd avait été arrêté en janvier 2021. Les anti-CPI trouveront là encore du blé à moudre en s’écriant qu’il s’agit là encore d’un Africain.

 Le procès du “colonel” Saïd sonne comme un soulagement pour les victimes et un avertissement pour tous les seigneurs de guerre

 C’est vrai certes, mais est-ce pour autant que le “colonel” Saïd serait à l’abri de tout soupçon ? Faudra-t-il laisser impunis les crimes commis en Afrique, juste pour plaire à certains, alors même que ceux-ci ne lèvent même pas le petit doigt pour mettre en place un système alternatif de justice et de règlement de ce genre d’infraction ? Et les victimes ? Faudra-t-il les abandonner à elles-mêmes, sans défense et sans espoir parce que de prétendus panafricanistes, sans repères et sans vision à partager, bondissent sur tout ce qui est à portée de main pour essayer de se faire une visibilité ? Tant mieux si la CPI ne poursuit que des Africains. Cela voudrait dire que la Communauté internationale accepte de se sacrifier en finançant une institution dans le but de veiller au respect et à la promotion des droits humains en Afrique, et aussi à préserver les droits des victimes africaines. La jurisprudence de la CPI montre qu’elle essaie d’être objective. Jean-Pierre Bemba de la RDC et Laurent Gbagbo de Côte d’Ivoire qui ont été traînés devant elle, ont été acquittés. Preuve s’il en est, de son impartialité. Au-delà de la Centrafrique, le procès du “colonel” Saïd sonne comme un soulagement pour les victimes et un avertissement pour tous les seigneurs de guerre et les puissants du moment. Sous l’ivresse du pouvoir ou des armes, on se laisse parfois tenter par l’esprit de suffisance qui conduit  à des abus de toutes sortes, au totalitarisme et au mépris de l’autre et de la vie humaine. Chacun devrait comprendre, à travers ces procès, que la conscience universelle est de moins en moins tolérante à l’égard des violations des droits humains, et que, s’il est connu que la justice divine est inévitable, la justice humaine devient aussi de plus en plus incontournable. Au Burkina Faso, des personnalités de l’Etat qui, pendant longtemps, s’étaient crues au-dessus des lois, ont dû répondre de leurs forfaits, parfois même des dizaines d’années après les faits. Pour paraphraser Jean-Jacques Rousseau, nul n’est suffisamment fort pour être toujours le plus fort. Et la roue de l’histoire tourne irrémédiablement.  El hadj Omar Tall disait que c’est quand on est au sommet de la gloire qu’il faut se frayer un chemin vers la défaite. Belle sagesse qui suppose la mesure et la retenue dans l’exercice du pouvoir et de l’autorité. Pour n’avoir pas su l’assimiler, le “colonel” Saïd est aujourd’hui rattrapé par son passé sulfureux.

 Apolem

 

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