Ouaka: des autorités locales, inquiètent de l’annonce du retrait des casques bleus mauritaniens de la Minusca de Ngakobo
https://www.radiondekeluka.org/ dimanche 25 septembre 2022 09:12
L’inquiétude monte à Goya dans la préfecture de la Ouaka. A l’origine, l’annonce, lundi dernier, du retrait du contingent mauritanien de la Minusca de cette localité, voisine de Ngakobo. La nouvelle a été mal perçue par des habitants et certaines autorités locales qui, en revanche, accusent la Minusca d’avoir fourni du matériel de guerre aux rebelles de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC). Une accusation balayée du revers de la main par la mission onusienne.
L’annonce du retrait des casques bleus mauritaniens de la Minusca de Ngakobo a choqué les autorités locales. Ces dernières, craignant un regain de violence après le départ des forces onusiennes, accusent la Minusca de soutenir les rebelles de l’UPC.
Selon Aubin Regonendji, président de la délégation spéciale de la commune de Kochio Toulou, résidant à Ngakobo dans la Ouaka, le lundi 19 septembre 2022, un hélicoptère du contingent mauritanien de la Minusca a atterri à Ngakobo. L’équipage a tenu une réunion avec les autorités locales sur un éventuel départ du contingent mauritanien basé dans la localité. A en croire la même autorité locale, quelques temps après la réunion, l’aéronef s’est rendu au village Goya, à 45 kilomètres de Ngakobo, pour ravitailler en armes et munitions les combattants du mouvement rebelle UPC.
« C’est ce qu’ils font habituellement »
"Après avoir atterri à Goya, le contingent mauritanien les a ravitaillés en armements, en munitions voire en argent liquide. Les habitants, dès qu’ils ont constaté l’acte, ont aussitôt joint le député Marandji Sylvain. Absent de la localité, ce dernier a donné l’alerte à Bangui. C’est ce qu’ils font habituellement, ces soldats de la paix" a témoigné Aubin Regonendji, président de la délégation spéciale de Kochio Toulou.
Contactée par Radio Ndeke Luka, la mission onusienne balaie du revers de la main cette accusation portée par l’autorité locale.
« Parler du contingent mauritanien, il n’en est rien »
"Il n’y a aucune collaboration entre un quelconque contingent et un groupe armé. Parler du contingent mauritanien qui serait de mèche avec un groupe armé, il n’en est rien. Je ne suis pas aussi au courant d’une information autour d’un hélicoptère de la Minusca qui se serait rendu à Goya. Je tiens à rassurer que la Minusca est attachée à l’exécution de son mandat" a réfuté Abdoul Aziz Ouédraogo, porte-parole de la force de la mission onusienne.
Radio Ndeke Luka n’a pas encore recueilli la réaction du député Sylvain Marandji sur cette révélation. Par ailleurs, il est encore difficile d’avoir la confirmation ou non de cette nouvelle accusation contre la Mission des Nations-Unies en République centrafricaine faute de la disponibilité d’un réseau téléphonique à Goya. Le gouvernement, lui, ne s’est pas encore officiellement prononcé sur cette énième affaire.
Centrafrique : le pacte national pour la stabilité sociale et le relèvement économique, renouvelé
https://www.radiondekeluka.org/ dimanche 25 septembre 2022 09:23
Après des échanges entre le gouvernement, le patronat et les syndicats, le pacte national pour la stabilité sociale et le relèvement économique a été renouvelé à l’unanimité, ce mercredi 21 septembre 2022. Désormais, le dialogue est privilégié entre les différents acteurs. Et ce, pour la résolution des revendications des travailleurs.
Signé en 2019, le pacte national pour la stabilité sociale et le relèvement économique engage les secteurs public, parapublic et privé. Le document prévoit l’amélioration des conditions de vie des travailleurs et privilégie le dialogue pour résoudre les questions économiques et sociales afin de mettre fin aux mouvements de grèves en République centrafricaine. Un engagement salué par les parties prenantes.
« Nous n’avions pas fait descendre les gens dans la rue »
"Le pacte n’avait pas été mis en œuvre en tant que tel, du fait de la pandémie de Covid-19. Lorsque les syndicats disent qu’ils feront tout pour qu’il y ait la paix sociale permettant au gouvernement de faire remonter l’économie du pays, c’est un engagement. Raison pour laquelle, nous n’avions pas fait descendre les gens dans la rue ces dernières années" a affirmé Louis-Marie Kogrengbo, secrétaire général de l’Organisation démocratique syndicale des travailleurs de Centrafrique.
La balle, désormais dans le camp du gouvernement
Pour le gouvernement, il est important de reconduire ce document qui va expirer d’ici la fin de l’année.
"On vient de se mettre d’accord à l’unanimité que nous reconduisions le pacte national de stabilité sociale. Ainsi, sous réserve de l’agenda du Premier ministre qui est le président du comité, le gouvernement mettra en place les différentes entités afin que nous puissions signer cet accord très rapidement" a fait savoir Michelle Mouanga, ministre du Travail.
La concrétisation de la reconduction de ce pacte attend donc l’aval du Premier ministre, Félix Moloua. Début septembre 2022, les centrales syndicales avaient menacé d’entrer en grève. Elles exigeaient le respect des promesses du gouvernement quant à l’amélioration des conditions de vie des travailleurs. La reprise du dialogue entre les deux parties a été possible grâce à une médiation du bureau de l’Assemblée nationale.