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21 septembre 2022 3 21 /09 /septembre /2022 20:20
Manifestation contre Barkhane au Niger
Manifestation contre Barkhane au Niger

 

Manifestation contre Barkhane au Niger

dw.com

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté pacifiquement dimanche (18.09), au Niger. Ils ont également scandé des slogans en faveur de Vladimir Poutine et de la Russie.

Après plus de 5 ans d’interdiction de manifester, les organisations de la société civile nigériennes ont renoué avec les manifestations pacifiques.

À l’appel du M62, plusieurs personnes ont battu le pavé à Niamey, scandant des slogans hostiles aux forces étrangères au Niger"Barkhane dehors", "À bas la France", "Vive Poutine et la Russie".

La Russie et son président appelés à la rescousse par les manifestants nigériens

Les manifestants les principales artères de la capitale avant de tenir un meeting devant le siège de l'Assemblée nationale. Selon Maikoul Zodi, le coordonnateur de Tournons La Page, c’est un devoir pour tout citoyen de manifester contre la gouvernance politique, économique et sécuritaire au Niger.

Le Mali, modèle

Pour avoir suscité et obtenu  le départ des militaires français de son territoire, le Mali est devenu un modèle aux yeux des manifestants nigériens.  

"Aujourd’hui quand ils ont bouté la France hors du Mali, aujourd’hui les maliens ont d’abord la quiétude interne. Ils ont la paix intérieure et ils ont la paix sur le territoire. De la manière dont on fait les attaques au Burkina, et au Niger, on ne le fait pas au Mali", estime Gamatié Mahamadou, un  acteur de la société civile.

Obligation de résultats

En avril, les députés nigériens avaient largement voté en faveur d'un texte autorisant le déploiement de forces étrangères sur le territoire, notamment françaises, pour combattre les jihadistes.

C'est pourquoi, ces forces ont désormais une obligation de résultats dans la lutte contre le terrorisme estime l’analyste Amadou Boubacar Hassane. Sinon, la société civile nigérienne ne lâchera pas prise à l’image de celle du Mali.

Le juriste nigérien Amadou Boubacar Hassane explique que "si les mêmes causes pour lesquelles les forces françaises ont été décriées au Mali, si les français n’arrivent pas à engranger des résultats plausibles, ce qui veut dire que la société civile va continuer à contester leur présence et à demander leur départ. Donc en quelque sorte sur le territoire nigérien, les forces Barkhanes sont soumises à une obligation de résultats."

Défiance contre la France

Depuis plusieurs mois, plusieurs manifestations anti-françaises ont eu lieu dans plusieurs pays du Sahel. C’était notamment fin novembre 2021 lorsqu'un convoi militaire de Barkhane avait été bloqué et caillassé au Burkina Faso puis au Niger.

Trois manifestants avaient été tués à Téra, dans l'ouest du Niger, dans des tirs imputés par le gouvernement nigérien à ses forces ou à l'armée française.

La manifestation de dimanche visait également à protester contre le coût de la vie au Niger où une récente hausse du gasoil a vite eu des répercussions sur les prix de certaines denrées. Selon des responsables du M62, une autre manifestation a eu lieu dimanche à Dosso, une ville du sud-ouest nigérien.

Le Niger doit faire face aux attaques régulières et meurtrières de groupes jihadistes liés àAl-Qaïdaet au groupe État islamique au Sahel dans l'ouest et, dans le sud-est, à celles de Boko Haram et du groupe État islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap).

Le pays abrite depuis des années plusieurs bases militaires étrangères, française et américaine notamment, dédiées à la lutte contre les jihadistes au Sahel.

Les organisateurs se disent satisfaits de la mobilisation. Il s’agit là d’un avertissement et   promettent de revenir en force très prochainement.

 

 

 

Le Niger réceptionne du matériel militaire américain pour la lutte anti-djihadiste

Par Le Figaro avec AFP Publié le 21/09/2022 à 12:44, mis à jour le 21/09/2022 à 16:05

Le Niger a réceptionné mardi de nouveaux équipements militaires offerts par son partenaire américain dans la lutte contre les djihadistes très actifs dans l'ouest et le sud-est du pays, a appris ce mercredi 21 septembre l'AFP auprès du ministère de la Défense à Niamey. D'un coût de 13 millions de dollars (plus de 8,5 milliards FCFA), le matériel est essentiellement constitué de plusieurs types de véhicules dont des blindés, souligne le ministère.

Ce nouveau soutien au Niger «est une preuve de la solidité des relations avec les États-Unis» en vue de «la montée en puissance» des forces armées nigériennes (FAN), a commenté le ministre de la Défense, Alkassoum Indatou, qui a réceptionné le matériel à Niamey.

Ces équipements seront notamment destinés au centre d'entraînement des Forces spéciales anti-djihadistes financé en 2021 par l'Allemagne, à Tillia, dans la région de Tahoua (ouest), une région où sévissent les groupes armés djihadistes affiliés au groupe l'État islamique (EI) et à Al-Qaïda. L'équipement servira aussi à la formation des soldats nigériens engagés dans la mission des Nations unies au Mali (Minusma), pays frontalier également confronté aux violences jihadistes.

Le Niger et les États-Unis ont un accord de coopération militaire depuis 2015 sur «la sécurité et la bonne gouvernance» qui prévoit que les deux pays s'engagent «à travailler ensemble sur la lutte contre le terrorisme». L'armée américaine doit aussi «former les militaires nigériens dans la lutte contre le terrorisme», selon cet accord.

Agadez, plateforme de surveillance états-unienne

Washington a accru ces dernières années sa présence militaire au Niger, qui lui a permis de construire une importante base de drones à Agadez (nord) proche de la Libye dont le coût est estimé à une centaine de millions de dollars et qui donne aux États-Unis une plate-forme de surveillance de premier plan au Sahel.

On estimait en 2017 à 800 le nombre de soldats américains - essentiellement des forces spéciales actives contre les groupes djihadistes. Les États-Unis ont depuis fourni au Niger des véhicules blindés, des avions de surveillance et de transport militaire et un centre de communication et de transmissions militaires pour l'aider à lutter contre les djihadistes.

Le 4 octobre 2017, quatre soldats américains et cinq militaires nigériens avaient été tués dans une embuscade du groupe État islamique (EI) à Tongo Tongo, un village de la région de Tillabéri dans la zone des «trois frontières», aux confins du Niger, du Mali et du Burkina Faso.

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