Lu pour vous
ByGodfrey AKPA August 17, 2022
Le bras de fer entre le Mali et la France se poursuit. La prochaine bataille de la guerre diplomatique qui oppose ces deux pays se jouera peut-être à New York.
Selon le confrère Jeune Afrique, dans un courrier adressé ce mardi au Conseil de sécurité des Nations unies, le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop a réclamé une réunion d’urgence sur la situation dans son pays.
Dans sa lettre, le chef de la diplomatie malienne accuse la France et ses soldats de fournir des armes et des renseignements aux terroristes au Mali. Il y dénonce une nouvelle fois des violations répétées de l’espace aérien du Mali par la France.
Faut-il le préciser. En janvier et avril derniers, le gouvernement du Colonel Assimi Goïta avait déjà signalé des incursions similaires. Mais la France avait nié ces allégations. Cependant, Abdoulaye Diop affirme dans son courrier disposer de preuves et être prêt à les présenter au Conseil de sécurité.
Rappelons que les derniers soldats français de l’opération « Barkhane » ont officiellement quitté le territoire malien le 15 août dernier.
Le Mali accuse la France de fournir armes et renseignements aux terroristes et saisit le Conseil de sécurité
https://information.tv5monde.com/ Pierre Desorgues Mise à jour 17.08.2022 à 17:49
Le Mali demande au Conseil de sécurité de l'ONU une réunion d'urgence pour faire cesser ce qu'il présente comme "les actes d'agression" de la France sous forme de violations de sa souveraineté, de soutien apporté selon lui aux groupes djihadistes et d'espionnage. Le pouvoir militaire du Mali se dit prêt à faire usage des armes contre l'armée française en cas de poursuite de ces violations de l'espace aérien en évoquant la "la légitime défense". Pour l'instant Paris n'a pas réagi. 59 soldats de l'armée française sont morts depuis 2013 dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
"Depuis le début de l'année 2022, les Forces armées maliennes, munies de nouvelles capacités, ont enregistré plus de 50 cas délibérés de violation de l'espace aérien malien par des aéronefs étrangers, notamment opérés par les forces françaises sous différentes formes". Ces mots du ministre des Affaires étrangères maliens, dans une lettre datée du 15 août, sont adressés à l'ambassadeur et représentant permanent de la République populaire de Chine auprès des Nations Unies, Zhang Jun, et Président du Conseil de sécurité des Nations unies.
Le Gouvernement du Mali dispose de plusieurs éléments de preuve que ces violations flagrantes de l'espace aérien malien ont servi à la France pour collecter des renseignements au profit des groupes terroristes opérant dans le Sahel et pour larguer des armes et des munitions.
Le ministère malien des Affaires étrangères diffuse ce mercredi 17 août auprès de journalistes une lettre en ce sens adressée par le chef de la diplomatie, Abdoulaye Diop, à la présidence en exercice chinoise du Conseil de sécurité.
Paris n'a pas réagi pour l'instant
"Le Gouvernement du Mali dispose de plusieurs éléments de preuve que ces violations flagrantes de l'espace aérien malien ont servi à la France pour collecter des renseignements au profit des groupes terroristes opérant dans le Sahel et pour larguer des armes et des munitions", ajoute dans sa lettre le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop
Le membre du gouvernement malien parle d'un aéronef dans le secteur de Lerneb (région de Tombouctou au nord du Mali) qui aurait transporté deux élements djihadistes dans la nuit du 06 au 07 août 2022 vers 3h30 du matin. "L'hélicoptère a embarqué deux élements d'Ibrahim Ag Baba, lieutenant d'Abou Talha, chef de 'lémirat de Tombouctou pour une destination inconnue", peut-on lire dans la lettre. 59 soldats de l'armée française sont morts depuis 2013 dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
59 soldats de l'armée française tués dans la lutte contre les djihadistes au Sahel
"En cas de persistance, dans cette posture qui porte atteinte à la stabilité et à la securité de notre pays le gouvernement du Mali se réserve le droit de faire usage de la légitime défense, conformément à l'article 51 de la Charte des Nations Unies", ajoute Abdoulaye Diop dans sa lettre. Paris pour l'instant n'a pas réagi aux accusations du gouvernement malien.
Les dernières forces françaises ont quitté le Mali le 15 août 2022, en partant définitivement de la base de Gao. Le gouvernement allemand a fait état mercredi 17 août de la "présence présumée de forces russes en uniforme" dans la ville malienne de Gao juste après le départ lundi des derniers soldats français de l'opération antijihadiste Barkhane.
Le Mali demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur les « actes d'agression » français
Par La rédaction avec AFP - 15:40
Le Mali dénonce des « violations répétitive et fréquentes » de l'espace aérien malien par les forces françaises et les vols d'appareils français se livrant à des « activités considérées comme de l'espionnage » et des « tentatives d'intimidation ».
Le Mali a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU une réunion d'urgence pour faire cesser ce qu'il présente comme « les actes d'agression » de la France sous forme de violations de sa souveraineté, de soutien apporté selon lui aux groupes jihadistes et d'espionnage.
Le ministère malien des Affaires étrangères a diffusé mercredi auprès de journalistes une lettre en ce sens adressée par le chef de la diplomatie, Abdoulaye Diop, à la présidence en exercice chinoise du Conseil de sécurité. Le Mali « se réserve le droit de faire usage de la légitime défense » si les agissements français persistent, conformément à la Charte des Nations unies, affirme le ministre.
La lettre est datée du 15 août, date du départ du dernier soldat français au Mali après neuf ans d'engagement contre les jihadistes. La junte au pouvoir au Mali depuis le putsch d'août 2020 s'est détournée de la France et de ses alliés pour se tourner vers la Russie.