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3 février 2022 4 03 /02 /février /2022 02:49
Centrafrique : vers la fin du blocage pour le dialogue républicain ?

 

Centrafrique: vers la fin du blocage pour le dialogue républicain ?

 

https://www.rfi.fr/ 02/02/2022 - 03:00 Avec notre correspondant à Bangui, Carol Valade

Plus d’un an après son annonce et près de six mois après l’installation officielle de son comité préparatoire, le dialogue républicain promis par le président Touadéra n’a toujours pas débuté. En cause, le retrait des principaux partis d’opposition en signe de protestation contre une procédure de levée d’immunité parlementaire visant plusieurs députés. Aujourd’hui, de nouveaux éléments pourraient débloquer la situation.

Il s’agit d’une lettre d’information émanant du parquet, transmise aux leaders de l’opposition sur demande du ministre de la Justice.

Dans cette lettre, on peut lire qu’« aucune charge n’a été retenue contre les députés Anicet Georges Dologuélé, Aurélien Simplice Zingas et Martin Ziguélé ». Trois opposants qui devaient être entendus dans l’affaire du coup d’État manqué de janvier 2021.

Par conséquent, la demande de levée de leur immunité parlementaire « est désormais sans objet » conclut la lettre.

Il s’agissait de la principale condition fixée par les opposants pour réintégrer le comité d’organisation du dialogue dont ils avaient claqué la porte il y a de cela trois mois.

Depuis les deux camps s’accusaient mutuellement d’entraver le processus. « Aujourd’hui le blocage n’a plus de raison d’être », indique le ministre porte-parole de la présidence Albert Yaloke Mokpeme.

« C’est un pas essentiel et positif », commente Cyriaque Gonda, président de la coalition d’opposition Cod2020, dont les membres se réunissent ce mercredi pour se prononcer sur un éventuel retour au sein du comité. 

 

La justice centrafricaine annule la procédure de levée de l’immunité de trois députés

https://www.dw.com/ 01.02.2022

Selon le procureur de la République, la demande de levée de l’immunité des députés Martin Ziguélé, Anicet-Georges Dologuélé et Simplice Zingas est sans objet. Les concernés se disent soulagés.

"Au vu de cette ordonnance, il apparaît clairement qu'aucune charge n'a été retenue à l'encontre des députés Anicet Georges Dologuélé, Martin Ziguélé et Aurélien Simplice Zingas. Il s'ensuit que la demande de levée d'immunité rappelée en référence est désormais sans objet, et vous prie par le même biais d'informer les députés concernés". 

C'est par ces notes que le substitut du procureur a annoncé la fin de la procédure contre les opposants à Faustin Archange Touadéra.

Le député, Martin Ziguélé, président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) salue cette décision de justice. 

Il affirme que "la décision de la justice est claire, elle ne souffre d'aucune interprétation. La justice a dit que nous n'avons pas été cités dans l'ordonnance de renvoi du juge d'instruction et par conséquent, il ne peut y avoir de poursuite, ni de début de poursuite ou même d'idée de poursuite contre les personnes qui ne sont pas citées. C'est ce que nous avons toujours dit et il a fallu tout ce combat pour lequel on remercie la société civile, tous les Centrafricains sont mobilisés et surtout nos collègues députés, je voudrais leur rendre hommage parce qu'ils ont dit non, cette fois-ci c'est trop". 

Dialogue national

A la question de savoir s’il va intégrer ou non le processus de dialogue national initié par le président centrafricain, Martin Ziguélé s'en remet à la position collégiale défendue par ses collègues de l’opposition. Contacté par la DW à ce sujet, le ministre conseiller en Communication, porte-parole de la Présidence, Albert Mokpem Yaloké nous a renvoyé à la décision que prendra la prochaine conférence préparatoire de ce dialogue qui aura lieu dans les prochains jours. 

Karl Blagué, sociologue et analyste politique centrafricain plaide pour une détente du climat politique national. 

 "Il y a eu beaucoup de choses qui ont même remis en cause la légitimité du président élu actuellement. Mais je pense que si le pouvoir politique, le régime de Bangui veut réellement que ce dialogue soit inclusif, il faut que ce régime fasse des concessions. Il faudrait qu'il y ait des alternatives crédibles. Qu'est-ce que j'entends par alternatives crédibles ? Une ouverture, c'est-à-dire accepter les revendications de l'opposition démocratique. Mais la situation a évolué et il y a beaucoup de situations qui sont venues s'ajouter à l'ancienne situation", affirme-t-il.

Beaucoup de Centrafricains se disent lassés par ces tensions sur fond de rivalités politiques. C’est pourquoi, ils appellent les acteurs politiques, toutes tendances confondues, à se surpasser et privilégier l’intérêt supérieur du pays.

 

 

Centrafrique : la justice abandonne la poursuite contre Dologuélé, Ziguélé et Zingas

 

https://www.radiondekeluka.org/ mercredi 2 février 2022 08:40

 

La justice met fin à la procédure de levée d'immunité des députés, leaders de l'opposition démocratique. Cette demande avait été formulée pour qu’une enquête soit ouverte contre Anicet Georges Dologuélé, Martin Ziguélé et Aurélien Simplice Zingas, accusés de connivence avec l’ancien président François Bozizé. Cette décision de la justice va-t-elle ramener l’opposition dans le comité préparatoire du dialogue républicain au point mort ?

Cette décision de la justice met fin à une procédure qui a duré presque 10 mois. En effet, aussitôt au sortir des élections groupées dont les résultats ont été contestés par une partie de l'opposition démocratique, Anicet Georges Dologuélé, Martin Ziguélé, Aurélien Simplice Zingas et bien d'autres leaders de l'opposition sont interdits de sortie du territoire et ceux qui siègent à l'Assemblée nationale sont visés par une procédure de destitution. Ceci dans le cadre d'une enquête judiciaire contre l'ancien président François Bozizé qui a repris le maquis après le rejet de sa candidature à l'élection présidentielle.

Une action contestée par l’opposition

La réaction de l'opposition, à l’époque, n'a pas tardé. D'abord des opposants se sont plaints et ont obtenu du tribunal administratif un avis contraire. Mais Bangui persiste dans sa logique. Ce que le leader du Mouvement pour la libération du peuple centrafricain (MLPC), Martin Ziguélé, a qualifié de manoeuvre politique pour discréditer l'opposition.

Un dossier vidé par la justice

"Au vu de cette ordonnance, il apparait clairement qu'aucune charge n'a été retenue à l'encontre des députés ; Anicet Georges Dologuélé, Martin Ziguélé et Aurélien Simplice Zingas. Il s'ensuit que la demande de levée d'immunité rappelée en référence est désormais sans objet, et vous prie par le même biais d'informer les députés concernés", justifie le premier substitut du procureur Jean-Vidal Damos.

Une décision aussitôt saluée par Martin Ziguele, l’un des députés visés par la demande de levée d’immunité.

"Je savais que les magistrats centrafricains sont des professionnels de droit et s’ils avaient une marge de manœuvre nécessaire, ils allaient dire le droit et c’est tout à fait à leur honneur. Mais au-delà, il n’est dans l’intérêt de personne dans un pays qui se veut un état de droit pour combattre des adversaires politiques. On est des forces politiques. Sur certaines actions, on peut être d’accord avec le pouvoir mais sur d’autres, notre rôle c’est de jouer le contre-pouvoir et de critiquer certaines actions. Cela ne veut pas dire que nous sommes dans un complot contre notre pays", déclare l’opposant Martin Ziguele.

Un pas vers la tenue du dialogue républicain ?

Alors que Bangui prépare un dialogue républicain conformément à la feuille de route de Luanda, les représentants de l'opposition quittent le comité d'organisation en solidarité avec leurs leaders visés par cette procédure de levée d’immunité. Ceux-ci conditionnent leur retour à l'abolition pure et simple de la procédure.

Ces derniers jours, le médiateur de la République a renoué le dialogue avec les contradicteurs du pouvoir. Si cette note constitue une grande avancée pouvant décrisper la situation, l'opposition n'a pas encore réagi à propos de son retour au comité du dialogue et sur les préjudices enregistrés pendant toute cette période de bras de fer politique.

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