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11 mars 2020 3 11 /03 /mars /2020 00:54
Nouvelles nationales sur RFI
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Centrafrique situation sécuritaire précaire autour de la ville de Bossangoa

 

http://www.rfi.fr/fr/afrique Avec notre correspondante de retour de Bossangoa, Charlotte Cosset

 

En Centrafrique, un accord de paix a été signé à Bangui le 6 février 2019 entre le gouvernement et 14 groupes armés. Si la situation sécuritaire s’est globalement améliorée, des incidents ont toujours lieu dans les régions et de récents combats à Ndele et Birao viennent ternir les progrès de cet accord. La Minusca répertorie entre 50 et 70 violations de l’accord de paix chaque semaine. Dans la préfecture de l’Ouham par exemple, si la ville de Bossangoa est calme, la situation sécuritaire sur les axes alentour reste précaire.

Dans l’Ouham, il n’y a pas de crise majeure entre les groupes armés. Une sécurité relative que souhaite mettre en avant le chef de bureau de la Minusca à Bossangoa, Alain Sitchet. « C’est une période où il y a habituellement des transhumants et par rapport aux autres années nous avons vraiment réussi à calmer les tensions. Dans la zone de Nana Boguila également à Kouki et à Nana-Bakassa, il y a un retour massif des éleveurs qui avaient quitté la zone à cause de l’insécurité et qui reviennent avec l’appui des autorités locales. C’est un exemple de cohésion sociale », explique-t-il.

Ruée vers l’or…

Mais dans certaines sous-préfectures comme Markounda ou Batangafo, les tensions sont toujours bien présentes et les incidents sécuritaires réguliers. En fin de semaine, un général de groupe armé a été tué faisant craindre de nouveaux combats. La découverte d’une mine dans la zone de Kouki, il y a quelques semaines a créé une « ruée vers l’or », décrivent plusieurs témoins.

René Patrice Ouanekpone est consultant national pour la sécurité auprès du préfet de l’Ouham. « Avec un chantier d’or qui est ouvert dans la zone de Kouki qui est dans la Nana-Bakassa, vous avez toutes les personnes de toutes nationalités, tous les exploitants, y compris les groupes armés qui ont quitté Kaga-Bandoro et les éléments de l’UPC qui ont aussi quitté leurs zones et qui se retrouvent sur ce chantier minier et cela cause quelques problèmes d’insécurité. »

Les forces armées centrafricaines ne sont pas encore basées à Bossangoa. Patrice Ouanekpone estime que leur implantation permettrait une amélioration de la situation sécuritaire dans la zone.

 

 

Centrafrique: la situation demeure préoccupante à Ndélé, selon l'ONU

 

http://www.rfi.fr/fr 09/03/2020 - 04:55

 

Dans le nord de la Centrafrique, un calme précaire est revenu à Ndélé après les affrontements survenus, selon nos informations, entre deux communautés d'un même groupe armé, le FPRC (même si dernier a affirmé dans un communiqué être opposé à un autre groupe armé).

Les armes sont restées silencieuses ce dimanche à Ndélé. Le calme semble en effet revenu, les derniers tirs ont été entendus samedi matin. Mais quand de nombreux habitants ont trouvé refuge autour du site de la Minusca et que d'autres ont fui ailleurs, la crainte des humanitaires reste grande. Pour leur propre sécurité et celles des civils.

Des sources sécuritaires précisent que les garants de l'Union africaine ont amorcé un dialogue depuis vendredi avec les protagonistes du conflit.

De son côté, la Minusca dénonçait ce week-end le meurtre d'un de ses employés. Son corps a été retrouvé criblé de balles mais les casques bleus ont pu reprendre leur patrouilles depuis samedi dans certaines zones de la ville. D'autres zones restent encore inaccessibles, aux mains des miliciens armés qui utilisent parfois des civils comme boucliers humains à en croire la Minusca qui parle de possible crime de guerre.

Les humanitaires présents sur place demeurent quant à eux cantonnés dans leur base et sur le site de la Minusca justement. Un site autour duquel près d'un millier de personnes ont trouvé refuge, fuyant les combats. Des sources humanitaires affirment que le réseau téléphonique a été coupé, difficile de joindre le terrain donc.

Et tant que le calme ne sera pas revenu de façon certaine, impossible de sortir pour évaluer les besoins des populations quand de nombreux civils auraient également fui dans la brousse ou vers d'anciens sites de déplacés aujourd'hui désaffectés. La situation est très préoccupante d'après les mots de l'Ocha, le bureau de l'ONU pour les affaires humanitaires.

Nous avons environ 136 humanitaires qui ont besoin de sécurité [...] On aimerait sortir pour faire une évaluation des besoins, mais pour des questions de sécurité, on ne sort pas.

 

François Batalingaya, chef du bureau de l'Ocha en Centrafrique

 

 

La Centrafrique se dote d’un premier foyer pour victimes de violences sexuelles

 

08/03/2020 - 08:50 Avec notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset RFI

 

La première « maison de l’espoir » est désormais ouverte à Bangui, capable d’accueillir pour la nuit des femmes en grande précarité ou ayant besoin de protection. 10 000 cas de violences de genre sont recensés chaque année et dans la capitale, Médecins sans frontières (MSF) a reçu chaque jour dix femmes victimes de violences sexuelles, en 2019.

À 19 ans, Bianca est assise sur un petit lit du dortoir de la maison de l’espérance. Elle va bientôt y être hébergée avec son enfant. « Je suis tombée enceinte. Quand j’ai accouché, mon mari m’a abandonnée comme ça, raconte la jeune femme. J’ai entendu parler de la "maison de l’espoir", et c’est pourquoi je suis venue ici. Cela m’a aidé à recommencer, je me suis lancée dans une activité de vente de bois et de manioc pour m’occuper de mes enfants. »

La « maison de l’espoir » propose une solution temporaire d’hébergement pour les femmes, mais aussi un soutien psychosocial. C’est ce qu’est venue chercher Gisèle.

« Quand je suis allée au marché vers 18 heures, un monsieur m’a agressée au retour, il a voulu me violer, mais j’ai crié et les gens ont commencé à venir et le monsieur a fui, raconte-t-elle, visiblement prostrée. Depuis, les hommes me font peur. J’attends que la "maison de l’espoir" m’aide à sortir ces choses de ma tête pour continuer ma vie. S’il n’y avait pas la maison de l’espoir, je ne sais pas ce que je pourrais faire. »

La structure est dédiée aux femmes seules, aux femmes victimes de diverses violences et menaces, notamment les femmes battues par leurs maris ou encore celles accusées de sorcellerie.

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