Centrafrique : le Relefca encourage la candidature féminine aux prochaines élections
http://www.adiac-congo.com/ Mercredi 15 Janvier 2020 - 12:30
Relancée le 13 janvier à Bangui, la phase de sensibilisation consiste à présenter le réseau des volontaires pour la démocratie aux autorités communales et les maires de chaque arrondissement.
Se basant sur le code électoral qui recommande aux partis politiques de présenter un pourcentage de 35% de candidatures féminines dans la liste de leurs candidats, le Réseau du leadership féminin de Centrafrique (Relefca) s’engage depuis quelque temps à sensibiliser la gent féminine à participer activement aux prochains scrutins électoraux de décembre prochain.
Pour y parvenir, le Relefca a mis en place un Réseau des volontaires pour la démocratie au féminin. Il a été présenté aux autorités communales et les maires des huit arrondissements de Bangui et Begoua ainsi que de Bimbo. Cette présentation est une première étape d’une vaste campagne de sensibilisation au Code électoral qui sera menée par ce réseau à Bangui.
« Nous avons convié les maires des huit arrondissements de Bangui et les maires des communes de Bimbo et Begoua, car ce sont les zones que nous aurons à couvrir pour leur présenter les membres du Réseau et présenté leur rôle », a déclaré Lina Ekomo, coordonnatrice du Relefca.
Pour la vulgarisation du nouveau Code électoral et la sensibilisation de la communauté, ces volontaires ont un rôle très capital à jouer, selon la coordonnatrice.
« Nous les appelons à comprendre leur rôle qui est celui d’encourager nos sœurs à poser aussi leur candidature au prochain scrutin non seulement pour être candidate, mais également pour sensibiliser la communauté, plus particulièrement les femmes contre les pesanteurs socio-culturelles », a-t-elle rappelé.
Lina Ekomo a précisé que les dispositions empêchant ainsi les femmes à aller aux élections ont été levées dans le nouveau code électoral. « Les obstacles juridiques qui empêchaient les femmes à poser leur candidature aux élections ont été retirées dans le nouveau code électoral et toutes les nouveautés qui ont été insérées dans le nouveau code sont de nature à favoriser leurs candidatures aux échéances électorales », a fait savoir Lina Ekomo.
Ce projet mis en œuvre par le Relefca vise à faire passer la moyenne de moins de 15 % de représentativité des femmes dans la sphère de décisions politiques à au moins 35 % conformément à la loi sur la parité et financé conjointement par l’Oufemme et le Fonds des Nations unies pour la population.
Yvette Reine Nzaba
Centrafrique : mise en place d’un comité de lutte contre les abus sexuels sur mineurs
Mercredi 15 Janvier 2020 - 12:40
Face aux multiples cas d’abus sexuel qu’auraient commis certains responsables ecclésiastiques sur les mineurs, l’Eglise catholique est en train d’élaborer un document pouvant sanctionner toutes personnes impliquées dans ces scandales. C’est ce qu’a fait savoir le père Blaise Narcisse Kougomatchi, secrétaire de la commission des mineurs en Centrafrique.
Selon le père Blaise Narcisse Kougomatchi, ces décisions font suite aux soupçons de viol qui ont éclaboussé l’ONG Caritas l’an dernier. La mission de cette commission est de prévenir et de sensibiliser les responsables ecclésiastiques sur la question des abus sexuels.
« Les abus sexuels sur les mineurs ne laissent jamais indifférent une personne, et surtout quand ces abus sont causés par un responsable du clergé, c’est pour cela que les responsables de l’église catholique ont pris conscience de la gravité de cette question et se sont donnés de travailler sur la question des abus sexuels sur mineurs à partir des annotations que l’église a déjà données sur cela depuis 2001 et de réaffirmer avec force, que la mission aujourd’hui est une mission de prévention, de sensibilisation mais aussi surtout la promotion de la protection des mineurs et des personnes vulnérables », a expliqué Blaise Narcisse Kougomatchi.
Il a, en outre, souligné que la situation des mineurs reste préoccupante surtout avec la crise économique que traverse le pays. Cette situation les rend vulnérables et faciles de tomber dans le piège d’abus sexuels « s’ils se retrouvent en présence d’un prédateur qui y voit une occasion pour exploiter cela ».
« Notre pays a traversé en ce moment une grande crise. Beaucoup de nos enfants sont devenus vulnérables et il y en a qui sont abandonnés voire qui ont perdu leurs parents et qui sont abandonnés dans les sites des déplacés sans abris. Depuis le début de cette crise et surtout devant cette situation, le sort des enfants reste préoccupant et nous attirons l’attention de l’exécutif de venir en aide à ces enfants qui ont perdu leurs parents et qui sont à la merci de la nature. Du côté de l’église, nous allons tout faire pour sanctionner tous ceux qui se lancent dans ces pratiques d’abus sexuel sur mineurs », a précisé l’homme d’église.
La mise en place de cette commission fait suite aux scandales d’abus sexuels qu’auraient commis un prêtre belge en Centrafrique alors qu’il était secrétaire national de Caritas Centrafrique en novembre 2019. Cette situation a obligé plusieurs partenaires de l’ONG Caritas à suspendre leur aide financière.
Yvette Reine Nzaba