Centrafrique : Le Cardinal Dieudonné Nzapalainga appelle le gouvernement et les politiques au dialogue
BANGUI, le 28 novembre 2019 (RJDH) ---Le Cardinal Dieudonné Nzapalainga appelle le gouvernement et les partis politiques à un dialogue sur l’épineuse question du comité stratégique d’appui au processus électoral qui s’est invité dans le débat politique ces temps derniers. Un appel lancé dès son arrivée à l’aéroport Bangui-M ’poko le mardi 26 novembre après avoir représenté le Pape au quatrième congrès sur la Miséricorde divine au Burkina-Faso.
Le paysage politique centrafricain risquerait de s’obscurcir avec des prises de position tranchées de la classe politique s’opposant à la mise en place du comité d’appui au processus électoral porté par le gouvernement centrafricain.
Cette forme de contestation qui se dessine inquiète le prélat, Dieudonné Nzapalainga, qui a lancé un appel au dialogue à l’endroit de toute la classe politique pour éviter une éventuelle crise politique et créer un climat apaisé pour le processus électoral. « On ne pourra jamais trouver la solution si on n’engage pas le dialogue. Seul le dialogue, pourra poser carte sur table ce qui nous fâche et se dire des choses, chercher des solutions », a souhaité l’homme d’église.
« La fuite en avant ne nous apportera pas de solution. En même temps aussi, tous ceux qui veulent être conservateurs ne pourront pas faire évoluer ce pays. Il va falloir qu’on s’asseye et qu’ensemble on trouve des solutions », dit-il.
Pour le leader religieux, les élections sont des moments favorables dans lesquelles le peuple s’exprime librement sans qu’elles ne soient entachées d’irrégularités, « le moment des élections, c’est le moment favorable où on donne la parole au peuple de choisir qui doit conduire sa destinée, car l’on parle de destin commun. Et nous pensons que, c’est important que nous y allons dans la sérénité. Mais quand on y va avec la colère, la haine et bien cela peut susciter des tensions. Nous avons assez souffert et nous voulons une autre perspective », a déclaré Dieudonné Nzapalainga.
Même si le gouvernement affiche sa volonté de tenir le calendrier électoral en justifiant la mise en place de ce comité, rien n’est sûr que la classe politique puisse s’aligner dans cette logique. Car les partis politiques y voient en cela des germes d’un échec du processus électoral.
Centrafrique : Deux conventions à hauteur de 14 millions d’euro signées entre la RCA et la France
BANGUI, le 28 novembre 2019, (RJDH) ---Le dialogue politique Centrafrique-France a débouché sur la signature de deux conventions. La signature a eu lieu ce mardi 26 novembre 2019 entre Félix Moloua, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et l’Agence Française de Développement.
La première convention se chiffre à hauteur de 10 millions d’Euros, soit 6,66 milliards de francs CFA. Le montant représente l’aide Budgétaire de la France à travers l’Agence Française de Développement destiné à rembourser une partie des arriérés de salaire et de pension. La seconde convention est relative au financement du projet de la promotion des initiatives locales et environnementales pour la gestion des inondations, (PILEGI) d’un montant de 4 millions d’euros soit près de 2,6 milliards de francs CFA. Ce projet PILEGI a pour finalité, « d’améliorer les conditions de vie des populations vivant dans les 1er et 2ème arrondissements de Bangui suite aux inondations », indique le document.
Le projet structuré autour de quatre composantes a pour objectifs de, « réduire les risques liés aux inondations et aux questions sanitaires ainsi que les malades hydriques et paludisme. Ceci pour favoriser l’emploi en proposant des travaux à haute intensité de main d’œuvre (Timo) et le recrutement de PME local du secteur BTP. Egalement, à renforcer des capacités des institutions et des dynamiques collectives dans l’appropriation et la gestion des services urbains ».
Selon le communiqué, ce concours vient compléter le portefeuille de l’Agence Française de Développement en Centrafrique représentant plus de 78 millions d’euros de projets actifs visant à soutenir la relance de secteur prioritaire et à répondre aux enjeux de développement de court et moyen terme. Au cours de ces échanges qui ont duré plus de 3h, les deux partenaires sont également convenus de la nécessité de procéder à la revue des accords bilatéraux, la poursuite des travaux pour la définition d’un cadre de suivi de ce partenariat pour le rendre plus efficace, à travers des consultations politiques.
A cette occasion, la France a annoncé l’octroi de 118.000 euros d’aide d’urgence pour les victimes de récentes inondations. Cette appui sera mise en œuvre par la croix rouge française.
Centrafrique : Le CNLS table sur 5 milliards FCFA pour la mise en œuvre du plan d’accélération et de prévention du VIH/SIDA
BANGUI, le 26 novembre 2019 (RJDH) ---Environs 5 milliards de FCFA, c’est le montant que le Comité National de Lutte Contre le Sida (CNLS) souhaite réunir avec le concours des partenaires financiers en vue de permettre la mise en œuvre du plan d’accélération de la prévention du VIH/SIDA d’ici 2020. Ce plan permet à tous les acteurs accompagnant le gouvernement à réduire le taux d’infection dans le pays.
L’organe technique national en charge de la lutte contre le VIH/SIDA souhaite, à l’issue de cette table-ronde de ce mardi 26 novembre 2019, réunir avec le concours des partenaires techniques et financiers plus de 5 milliards FCFA pour faciliter la mise en œuvre du plan d’accélération et de la prévention du VIH/SIDA d’ici 2020. Le plan est défini autour de quatre (4) axes stratégiques prioritaires pouvant permettre de balancer la courbe du taux de prévalence qui est de 4,9 % dans le pays encouragé par des nouvelles infections annuelles, touchant les personnes âgées de 15-49 ans (2010-2017).
Les quatre axes stratégiques et prioritaires tournent autour de la prévention de transmission de mère à l’enfant, prévention chez les populations ciblées, (jeunes filles et garçons et autres franges de la population ainsi que les plus vulnérables), de renforcement de la gouvernance par l’appropriation, le financement, la coordination et le suivi ou évaluation.
L’atteinte de ces objectifs, le Gouvernement centrafricain doit permettre la décroissance de la courbe de l’épidémie. « C’est un plan qui est prévu de 2019 à 2020 avec comme objectif de réduire la transmission de VIH de la mère à l’enfant. Réduire également la transmission de cette pandémie au sein de la population à savoir les professionnels de sexe, les déplacés ainsi que les hommes ayant de rapport sexuel avec les hommes. Ce plan fait un montant de 5 milliards de FCFA, ce que nous avons pour le moment dans la caisse est 3 milliards de FCFA. Nous sollicitons nos partenaires à une mobilisation financière pour la mise en œuvre de ce projet », a expliqué le Coordonnateur du CNLS, Professeur Sylvain Wilfried Nambei.
Le financement de ce plan s’avère nécessaire car la fourniture des ARV se fait avec intermittence. C’est pourquoi, âgée de 16 ans, une fille vivante avec le VIH appelle les partenaires à s’impliquer dans ce projet pour éviter la rupture d’ARV dans les hôpitaux, « bien que je vis avec le virus. J’ai des droits et des obligations qui devraient être garantis, respectés et préservés. Je profite de cette assise de lancer un message à tous nos partenaires nationaux et internationaux, les bailleurs et les pays amis de la RCA d’aider ce projet financièrement afin de lutter contre cette maladie et éviter les ruptures d’ARV pour ceux qui vivent avec cette maladie», a-t-elle plaidé.
L’organisation de cette table-ronde des bailleurs de fonds est de combler le gap financier pouvant permettre de mobiliser les ressources nécessaires au développement du plan.