Centrafrique : « L’accord de paix suscite des espoirs », selon le CICR
BANGUI, le 31 Aout 2019(RJDH)---La situation sécuritaire s’améliore progressivement dans le pays après l’accord politique de paix, note le Comité International de la Croix-Rouge en Centrafrique. Selon la Cheffe de la délégation du CICR Valérie Petitpierre, la solution à la crise centrafricaine est politique, car « l’accord politique de paix suscite des espoirs».
L’amélioration de la situation sécuritaire en Centrafrique selon le CICR intervient après la signature de l’accord politique de paix et de réconciliation qui d’après lui commence à susciter déjà de l’espoir avec la diminution des violences sur le terrain.
« Nous avons tous le devoir d’espérer que cet accord va mener à une stabilisation dans le pays, à une normalisation aussi de la sécurité et des conditions de vie des populations. Je salue cet accord de paix. Pour nous les acteurs humanitaires, la solution à la crise centrafricaine sera une solution politique. Sauf qu’il y ait la volonté politique. Que cet accord de paix change véritablement les conditions de vie sur le terrain. La solution ne viendra pas des humanitaires », a déclaré la Cheffe de délégation du Comité international de la Croix Rouge.
Malgré ce changement sur le terrain, le CICR a noté le niveau de violence qui continue d’être perpétré par des groupes armés, « on constat à travers le pays, une diminution de confrontations armées entre les groupes armés mais, on constate aussi qu’un niveau de violence quotidienne très élevé contre les populations notamment, le vol, le braquage, les exactions, les menaces, les arrestations arbitraires, les barrières et des enlèvements », note Valérie Petitpierre.
Le Comité International de la Croix-Rouge de janvier à juin 2019 a noté un bilan positif de ses activités dans plusieurs domaines notamment, la santé, l’assistance humanitaire, la vaccination de bétails et la sensibilisation sur le droit international humanitaire.
Judicaël Yongo.
Centrafrique : Me Mathias Mourouba dénonce la corruption au niveau du parlement
BANGUI le 31 Aout 2019 (RJDH)---La corruption au niveau de l’Assemblée Nationale a été vivement critiquée par Me Mathias Mourouba, président de l’Observatoire Centrafricain des Droits de l’Homme lors d’une conférence de presse organisée à Bangui ce vendredi 30 aout. C’est en prélude à la conférence débat du Réseau des organisations de la société civile en Centrafrique pour la bonne gouvernance (ROSCA-DG) qui a choisi le thème de ce mois d’aout, la « corruption ».
Selon Me Mathias Mourouba, « la société lorsque la corruption touche l’Assemblée Nationale, cela nous pose problème. Parce que ce sont des personnalités en charge de vote des lois ». Le président de l’Observatoire Centrafricain des Droits de l’Homme(OCDH) doute de la sincérité des élus de la Nation censés voter les lois dans le pays, « on se pose des questions, dans quelles conditions finalement ces lois sont votées ? » s’interroge-t-il avant de mettre en lumière les procédures de vote des lois au niveau de la 6èmelégislature qui selon lui, est caractérisée par la corruption.
« Pour voter une loi parfois, les députés demandent qu’on leur donne de l’argent alors qu’ils sont payés par l’argent de l’Etat» a critiqué Mathias Mourouba.
La corruption est punie par le code pénal de la République Centrafricaine en son article 368 alinéa 1 qui stipule que : « sera puni d’un emprisonnement d’un à dix ans et d’une amande de 100.002 à 2.000.000 francs, quiconque en connaissance de cause, aura sollicité ou agrée des offres ou promesses, sollicité des dons présents ou tout autre avantage indu, directement ou indirectement », peut-on lire dans le code.
Selon le rapport de la Cour des Comptes, plusieurs personnalités politiques ont été citées dans les affaires de corruption. Le Réseau des Organisations de la société civile centrafricaine pour la gouvernance et le développement veut à travers cette conférence débat, dresser un rapport sur les enquêtes axées sur la corruption afin de remettre au gouvernement.
Paméla Dounian-Doté.
Centrafrique : Le ministère de la Santé envisage lancer une nouvelle campagne de vaccination contre la poliomyélite
BANGUI, 31 Août 2019 (RJDH) ---Une nouvelle campagne de vaccination contre la poliomyélite sera lancée à travers le pays. Une annonce du Ministère de la Santé publique faite le 29 aout dernier à Bangui suite au fait taux de participation à la dernière campagne.
C’est un plan de correction selon le propre terme du ministère de la Santé qui envisage lancer une nouvelle campagne après avoir enregistré une faible participation. La dernière campagne de vaccination contre la poliomyélite lancée du 16 au 18 août dans le pays a connu un faible engouement des parents des enfants. Pour atteindre le nombre des vaccinés, les cadres du ministère de la Santé publique se sont rencontrées le 29 aout dernier à la direction régionale numéro 7 à Bangui pour renforcer le système vaccinal.
L’objectif est de mettre en place un programme d’activités de sensibilisation, explique Docteur Nina Nestor Kossingou, « les autorités administratives, préfectorales, sous-préfectorales, communales, les chefs de groupes, de quartiers, les leaders des confessions religieuses, ont un rôle à jouer dans le cadre de sensibilisation des communautés. Donc, un programme élargi de sensibilisation sera organisé en amont sur toute l’étendue du territoire national par ce que la vaccination contre la polio est le seul moyen de lutter contre toutes les pathologies nuisibles à la santé », a-t-il lancé.
La Coordonnatrice de la région n°7, Colette Yalenguéré, a présenté le danger si les enfants ne sont pas vaccinés dans le pays, « les personnes immunisées sont protégées contre environ 11 pathologies, dont la poliomyélite, le BCG. Il est important de l’immuniser tous les enfants de 0 à 5 ans».
Le chef de quartier Kangba dans le 2ème arrondissement de Bangui, Ambroise Wodo, demande l’implication des média dans les activités de sensibilisations à travers les émissions, « la presse est un canal très important pour la sensibilisation de la population. Car les conséquences de cette maladie sont énormes dont la paralysie pour des enfants atteints de la poliomyélite », a appuyé le l’autorité locales, membres des relais communautaires.
L’ensemble du programme élargi de vaccination constitue une protection contre plusieurs pathologies, dont la poliomyélite, la tuberculose, l’hépatite virale. Une dizaine de pathologies dangereuses sont mises en quarantaine selon Docteur Nina Nestor Kossingou qui a insisté sur l’appui de la communauté afin de lutter contre ces maladies.
Les résultats de la dernière campagne de vaccination contre la poliomyélite qui a été lancée du 16 au 18 aout ne sont pas encore disponibles selon des informations RJDH.
Auguste Bati-Kalamet