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25 septembre 2019 3 25 /09 /septembre /2019 23:19
Devant la CPI, les avocats de Ngaïssona dressent le portrait d'un «homme de paix»
Devant la CPI, les avocats de Ngaïssona dressent le portrait d'un «homme de paix»

 

 

Par RFI Publié le 25-09-2019 Modifié le 25-09-2019 à 04:40

 

Avec notre correspondante à La Haye, Stéphanie Maupas

 

Les audiences se poursuivent devant la Cour pénale internationale, dans l’affaire réunissant deux anciens chefs de milice centrafricains. Patrice Ngaïssona et Alfred Yekatom sont suspectés de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Après la démonstration du procureur, puis des avocats des victimes, les défenseurs des deux suspects ont pris la parole.

Les avocats de Patrice-Édouard Ngaïssona ont tenté de contrer la thèse du procureur. Ce dernier avait dressé le portrait d’un chef militaire, co-auteur d’un plan stratégique destiné à redonner le pouvoir à l’ex-président Bozizé, renversé par la Seleka. Les avocats ont défendu l’image d’un « homme de paix ». Les actions de Patrice Ngaïssona auraient permis un retour à l’ordre et la justice - c’est du moins ce qu’a assuré Me Seri Zoukou.

« Si la Seleka a été renversée, ce n’était pas par une quête de pouvoir de Monsieur Ngaïssona, mais parce qu’elle n’était plus en mesure de maintenir la justice, l’ordre et la paix, a affirmé l'avocat. Et cela a été dit, notamment par François Hollande, qui est allé jusqu’à déclarer le 8 décembre 2013, qu’on ne pouvait pas laisser en place un président qui a laissé faire, parlant ainsi de Michel Djotodia. »

« Un leader né »

Exilé suite au coup d’État de la milice Seleka en mars 2013, Patrice Ngaïssona était revenu à Bangui en janvier 2014. Pour Me Kokongo, s’il a pris la tête des anti-balaka, ce n’était pas pour mener les représailles, mais pour permettre au pays de sortir de la crise.

« Il a été accueilli en grande pompe, assure l'avocat, d’abord par les femmes de son arrondissement, le 4e arrondissement de Bangui, du quartier Boy-Rabé. Il a aussi été accueilli par les éléments anti-balaka du secteur, les com’ zones, qui sont venus chez lui. Il y avait le désordre en leur sein : ils lui ont demandé d’être leur leader, parce qu’ils savent que c’est un leader né, monsieur le président. Par la suite également, des éléments de la force internationale, notamment Sangaris, sont venus à son domicile lui parler. Madame Samba Panza lui a envoyé son conseiller politique à la présidence. Tous lui ont demandé d’aider à résoudre la crise en prenant la tête des anti-balaka. »

Ces audiences se poursuivront toute la journée. Après quoi, les juges commenceront leur délibéré. Ils ont soixante jours pour décider si les deux suspects doivent être renvoyés en procès.

 

 

Les réfugiés centrafricains demandent que tous les acteurs de la crise soient jugés

 

https://tchadinfos.com 25 septembre 2019 13:10 Victoria Remadji

 

JUSTICE – L’audience de confirmation des charges contre les deux leaders des groupes armées anti-balaka, Patrice Edouard Ngaissonna et Alfred Yekatom Rhombot à la Haye suscite des réactions chez les réfugiés centrafricains vivant à N’Djamena.

Très suivie à Bangui, la retransmission en direct de l’audience des deux chefs de milice centrafricaine anti-balaka a été aussi suivie par les réfugiés centrafricains de la capitale tchadienne. Bien qu’il ne s’agisse encore que de la procédure de confirmation des charges à savoir crime de guerre et crime contre l’humanité, les réfugiés espèrent le procès pour justice soit faite.

« Je suis content parce qu’ils sont à l’origine de ce déplacement massif de la population, de beaucoup de crimes, je remercie la CPI. Il reste les autres, J’aimerai qu’on les traine tous en justice. Il faut que justice soit faite », exprime Abdoul Moutalib, réfugié centrafricain venu au lieu de recensement organisé par l’UNHCR.

Pour ce monsieur qui souhaite garder l’anonymat, ce qui se passe à la CPI n’est que de la poudre aux yeux. « Je suis réfugié centrafricain, j’interviens comme interprète dans ce recensement. La justice doit primer. Mais il n’y a pas une parité là-bas. Cette crise a opposé deux parties donc on aurait du voir aussi du coté de Seléka. Il y a ce manquement d’abord », déclare t-il

Il ajoute : « On dit que la Centrafrique est un pays de droit. La Centrafrique aussi a des juristes, il y a un tribunal en Centrafrique. Pourquoi ne pas les juger et les condamner dans notre pays. Pourquoi les envoyer à la Haye. Et avec tout ce qui s’est passé en RCA c’est seulement les deux là qu’on doit inculper ? Où sont les autres ? »

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