Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

18 juillet 2019 4 18 /07 /juillet /2019 22:14
Yvelines : Marie-France Bokassa livre son enfance au château d’Hardricourt
Yvelines : Marie-France Bokassa livre son enfance au château d’Hardricourt

 

Lu pour vous

 

http://www.leparisien.fr  Par Virginie Wéber  Le 18 juillet 2019 à 15h50

 

La fille de l’ancien dictateur de Centrafrique, autrice du « Château de l’ogre », tourne la page d’une histoire éloignée des contes de fées.

 

Née à Bangui, la capitale de la République centrafricaine, en 1974, Marie-France Bokassa est arrivée en France en 1983. Sa famille est alors en exil. À cette époque, son père Jean-Bedel Bokassa, dictateur et empereur autoproclamé de Centrafrique, est déchu du pouvoir. Il se réfugie alors avec sa famille dans son château à Hardricourt. Trente-six ans plus tard, sa fille raconte son enfance dans un livre intitulé « Au château de l'ogre ».

Comment viviez-vous à Hardricourt ?

C'était compliqué. On est arrivé en plein hiver, il y avait de la neige partout, c'était magnifique. On pensait vivre une vie de château avec des domestiques et des belles robes, on pensait qu'on allait vivre libre mais pas du tout. Mon père était assigné à résidence, on n'avait pas le droit de sortir hors du château. Quand l'école était finie, on devait tout de suite rentrer à la maison. Tout se passait bien dans notre famille, mais tout devait rester très secret. En fait, j'ai pris conscience après qu'on vivait comme une secte.

Quel regard portez-vous sur votre histoire ?

Même s'il y a eu des moments tristes et difficiles, mon enfance a été, dans l'ensemble, joyeuse. Mon père avait ses préférés et j'en faisais partie. Je le vénérais. Tous les moments compliqués, je les transformais en aventure. J'ai fait le mur plusieurs fois, je me souviens qu'on allait voler des boîtes de sardines et de thon au supermarché. On les cachait une fois qu'on rentrait au château. Mon enfance m'aide beaucoup au quotidien car je n'ai peur de rien. Et lors des coups durs, je trouve toujours une parade.

Depuis votre arrivée, vous êtes toujours restée vivre ici ?

Quand j'ai fui le château à 13 ans, Monique, une habitante, m'a recueillie chez elle. Elle m'a recueillie jusqu'à ma majorité. Ensuite, je n'ai pas vraiment fait d'études, j'étais toute seule pour subvenir à mes besoins, je n'ai jamais connu ma mère. Je me suis donc débrouillée. J'ai créé un salon de thé à Meulan, j'ai eu trois enfants. J'ai vécu à Hardricourt et depuis 2015, je vis à Gargenville au bord des champs. Même si le mythe du cannibalisme, colporté par les uns et les autres, a été assez destructeur pour l'enfant que j'étais, je n'ai aucun sentiment de revanche… Envers personne.

« Au château de l'ogre », de Marie-France Bokassa, Flammarion, 208 p., 18,50 €

LE CHÂTEAU FINALEMENT VENDU AUX ENCHÈRES À 915 000 €

915 000 €, c'est le prix atteint par la vente de l'ancienne propriété de Jean-Bedel Bokassa, à Hardricourt. En 2011, le château de 547,78 m2, la maison de gardien (95,49 m2) et le vaste parc arboré d'1 ha, ont été vendus aux enchères sur licitation à la suite d'un jugement du tribunal de grande instance de Versailles.

En fait, cette opération devait permettre à l'Etat français de recouvrer une petite partie des sommes que devait au fisc l'ex-souverain de République Centrafricaine, décédé en 1996. À sa mort, l'ancien homme d'Etat a donné en héritage cette demeure à ses 36 enfants officiels. Une famille vivant en région parisienne l'a rachetée pour y faire sa résidence secondaire.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com