Lu pour vous
https://www.huffingtonpost.fr 02/07/2019 19:12 Par Alexandre Boudet
Emmanuel Macron et ses homologues ont trouvé un accord sur les principales nominations. Christine Lagarde fait partie du deal.
DIPLOMATIE - Enfin un accord. Les dirigeants des 28 pays de l’Union européenne ont fini par trouver un point d’équilibre pour les nominations aux quatre principaux postes de l’UE.
Après un sommet infructueux dans la nuit de dimanche à lundi et de longues heures de négociations ce mardi 2 juillet, qui ont forcé Emmanuel Macron à bousculer son agenda, ils ont réussi à trouver le quatuor qui sera aux manettes de l’Europe dans les cinq années à venir.
Reste à savoir si le Parlement européen suivra ce deal. Pour deux postes, (présidence de la Commission et présidence du Parlement), il a la possibilité de bloquer les noms que le Conseil européen vient d’arrêter. Mercredi matin, il votera aussi pour élire le président du Parlement européen. Il devrait s’agit de l’Italien David Sassoli, choisi par le parti social-démocrate pour représenter ses couleurs. Cela signifie que les pays d’Europe de l’est n’auront aucun des leurs à un poste clé.
PRÉSIDENCE DE LA COMMISSION EUROPÉENNE
Pour la première fois dans l’histoire, la Commission européenne devrait être présidée par une femme. C’est Ursula von der Leyen qui est proposée pour succéder dans quelques jours à Jean-Claude Juncker. L’actuelle ministre allemande de la Défense, proche d’Angela Merkel et donc issue des rangs de la droite (PPE), doit encore être élue par le Parlement européen qui est entré en fonction ce mardi. Un doute subsiste cependant sur l’attitude des socio-démocrates qui pourraient faire obstacle à cette nomination. Alors qu’Emmanuel Macron bloquait la nomination de l’Allemand Manfred Weber et qu’Angela Merkel ne voulait pas du Français Michel Barnier, Ursula von der Leyen est apparue comme un recours permettant au PPE de garder la tête de la Commission et à tous les dirigeants de sauver la face.
HAUT REPRÉSENTANT POUR LES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
Les dirigeants se sont aussi accordés sur le nom du futur chef de la Diplomatie européenne. Il s’agira du social-démocrate Josep Borrell, actuel ministre espagnol des Affaires étrangères. Sa nomination pourrait relancer les spéculations en Espagne sur le nom de son successeur. Celui de Manuel Valls était beaucoup revenu dans la presse espagnole quand il était envisagé que Josep Borrell quitte le gouvernement pour diriger la délégation social-démocrate au Parlement européen.
PRÉSIDENCE DU CONSEIL EUROPÉEN
Autre nomination actée: le successeur de Donald Tusk comme président du Conseil européen, instance qui regroupe les chefs d’État et de gouvernement des 28. C’est l’actuel Premier ministre belge Charles Michel qui occupera ce poste à partir de l’automne. Membre de la famille libérale, il est considéré comme un proche d’Emmanuel Macron.
PRÉSIDENCE DE LA BANQUE CENTRALE EUROPÉENNE
Le Conseil européen est également tombé d’accord sur le nom du futur président de la Banque centrale européenne. Ce poste stratégique -parfois considéré comme le plus puissant après la présidence de la Commission- sera pourvu à l’automne par la Française Christine Lagarde. L’actuelle directrice générale du FMI est l’ancienne ministre de l’Économie et des Finances de Nicolas Sarkozy.