RCA : Les CNS lancent un ultimatum de 48 heures à des commerçants au marché Combattant à Bangui
https://www.radiondekeluka.org lundi 22 juillet 2019 13:54
Les Compagnies Nationales de Sécurité (CNS) ont sommé ce lundi 22 juillet les commerçantes et commerçants exerçant sur les abords de l'avenue des Martyrs en face du marché Combattant dans le 8ème arrondissement de déguerpir dans 48 heures.
Les vendeuses et vendeurs ont jusqu'à jeudi 25 juillet pour quitter les abords de l'avenue des Martyrs. L'ultimatum des CNS a été lancé lors de la sensibilisation organisée ce matin par cette structure policière. La mise en garde a duré plus de 2 heures et vise à faire respecter les limites et mettre fin à l'installation anarchique sur la route principale qui relie l'aéroport International de Bangui au centre ville.
"Cette route est vraiment embourbée par les commerçants du marché Combattant. Nous venons leur dire que la voie publique n'est pas un lieu approprié pour la vente des marchandises", a précisé colonel Sim Joaki Danigoumandji, Directeur des CNS ajoutant qu'ils doivent "regagner leurs places initiales".
"Nous serons obligés dans les 48 heures qui suivent de faire une descente et ceux qui seront pris en flagrant délit seront conduits et présentés à la justice", a averti colonel Danogoumandji promettant que "leurs marchandises également seront détruites".
L'officier de police a promis tout mettre en œuvre pour poursuivre, arrêter les petits malins qui tenteront de fuir ou de regagner ces endroits pendant et après le passage des forces de sécurité intérieure. "Nous sommes là puisque la Mairie et le commissariat du 8ème n'ont pas pu. Nous verrons ce que nous pouvons produire", a souligné le Directeur des CNS.
De nombreux commerçants interrogés sur ce déguerpissement affirment avoir retenu le message des CNS et promettent de respecter les principes. Toutefois ils déplorent la saturation du marché qui ne leur offre pas d’espace pour les activités.
RCA : Mankeur Ndiaye plaide pour le renforcement de l'aide humanitaire
https://www.radiondekeluka.org lundi 22 juillet 2019 11:38
Le Représentant du Secrétaire général de l'ONU en République Centrafricaine, Mankeur Ndiaye, a précisé qu'à peu près 60% d'incidents violents sont commis dans certaines villes du pays par les groupes armés. Lors de la conférence hebdomadaire du 17 juillet, le chef de la Minusca a relevé que le nombre de déplacés et de réfugiés reste très élevé. Il a plaidé en faveur de la mobilisation des ressources financières.
Déplorant la situation humanitaire en République Centrafricaine, Mankeur Ndiaye a fait savoir que les groupes armés persistent dans les abus et les violations des droits humains, malgré l'accord politique pour la paix signé le 6 février 2019 avec le Gouvernement. "Il convient de noter une hausse inquiétante d'incidents violents tels que les braquages qui constituent à peu près 60%, notamment dans les sous-préfectures de Bambari, Bria et Kaga Bandoro", souligne le chef de la Minusca.
M. Ndiaye s'inquiète du nombre élevé des populations déplacées. "Au 31 mai 2019, il y avait plus de 613.031 personnes déplacées et 605.394 réfugiés", précise Mankeur Ndiaye, indiquant que "plus d'un Centrafricain sur 4 est encore une personne déplacée".
Le patron de la Minusca affirme aussi que sur 430 millions de dollars promis soit plus de 215 milliards de franc Cfa pour financer l'aide humanitaire, seulement 43% de ces fonds ont été mobilisés. Mankeur Ndiaye encourage la communauté internationale à y penser. "La RCA a un besoin vital d'une assistance humanitaire massive. C'est extrêmement important", a-t-il plaidé.
Le Représentant de Antonio Guterres en République Centrafricaine demande par ailleurs aux groupes armés d'arrêter les hostilités contre les civils. "J'appelle une fois les groupes armés au respect de leurs engagements par la cessation des hostilités, des attaques contre les civils et les convois humanitaires", martèle-t-il pointant du doigt "les barrières illégales qu'ils érigent, les taxations illégales qu'ils imposent aux populations. On ne peut vouloir une chose et son contraire", conclut Mankeur Ndiaye.