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31 juillet 2019 3 31 /07 /juillet /2019 15:32
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : La ruée vers l’or des groupes armés au village Katanga à Markounda

MARKOUNDA, 31 juillet 2019 (RJDH)---La découverte d’un gisement d’or au village Katanga à 57 km de la ville de Markounda, la semaine dernière, a provoqué un flux massif des groupes armés dans la région, selon des sources bien introduites. Le revers, c’est la dégradation de la situation sécuritaire avec pour corollaire le prélèvement des taxes sur les commerçants et cultivateurs. 

Des sources concordantes et bien introduites, des barricades érigées par les groupes armés sont en surnombre dans la sous-préfecture de Markounda au nord du pays. En cause, la découverte d’un gisement d’or dans cette localité. Plusieurs groupes armés se sont afflués pour disputer le contrôle de l’exploitation de cette mine aurifère d’une manière illégale.

Une autre source contactée dans la ville indique qu’ils prélèvent même actuellement des taxes sur la population. Cette information a été confirmée au RJDH ce mercredi 31 juillet.

D’après une source bien introduite ayant requis l’anonymat, les axes Markounda Kouki, et autres périphériques de la sous-préfecture de Markounda sont inondés  des hommes en armes. « C’est depuis la semaine passée que nous voyons arrivés dans la région de Markounda des hommes en armes. Il y a un gisement d’or découvert entre Markounda et Kouki qui fait qu’actuellement les groupes armés pullulent dans la localité. Tous veulent avoir une emprise sur la zone aurifère et leur présence est source d’insécurité pour les habitants des villages parce qu’ils mettent des barrières et rançonnent les commerçants et cultivateurs », a indiqué au RJDH cette source.

La même source précise que la présence massive des hommes en armes dont la plupart est issue des ex-seleka, risquerait d’engendrer des malentendus avec des conséquences sécuritaires graves sur la population. « Il y aurait eu des malentendus entre ces groupes. Certains réclament la paternité de la zone. Cette situation rend difficile la circulation de la population dans les zones périphériques de la ville de Markounda. » 

L’Accord politique de Khartoum signé à Bangui, le 6 février dernier engage les groupes armés à renoncer aux armes et à la violence, à l’exploitation illicite des ressources naturelles et enfin ne pas obstruer la libre circulation des personnes et des biens.

Auguste Bati-Kalamet

 

 

Centrafrique : La stigmatisation des enfants séropositifs bloque leur traitement  

Bangui, 31 juillet 2019(RJDH)---Sur dix enfants porteurs du VIH recensés au Complexe Universitaires pédiatrique, sept sont infectés de la mère à l’enfant. Tous les jours, ils sont pris en charges par l’unité de service des maladies chroniques de cet établissement. Selon les responsables dudit service, la plupart de ces enfants ne viennent plus suivre les traitements à causes des stigmatisations ont-ils sont victimes à l’école et dans les quartiers.

Le service de prise en charge des enfants vivant avec le VIH/SIDA au complexe pédiatrique accueille tous les jours du matin au soir les enfants de zéro à 18 ans, venus pour suivre les traitements antirétroviraux.
Jean Firmin Massanga, major prescripteur, s’en explique. « Dans notre centre, la plupart des cas est relatif à la transmission mère-enfant mais il y a des cas exceptionnels liés aux accidents. L’enfant peut être contaminé par des objets souillés, des lames, des seringues etc. Nous avons des enfants de zéro à 18 ans que nous avons repartis en groupe A et B selon leurs âges. Chaque groupe à une date de rendez-vous et si nous établissons une statistique à l’échelle de trois mois, nous accueillons trente à quarante nouvelles victimes au dépistage », a précisé le technicien.

Agée de treize ans, une jeune fille qui requiert l’anonymat et porteuse de VIH depuis sa tendre enfance, à cœur ouvert elle fait part de son témoignage accablant.  « Je suis élève en classe de quatrième dans un lycée de la capitale, je vis ensemble avec mes parents. C’est depuis l’âge de six ans que je vis avec cette maladie. Donc je viens à la pédiatrie pour prendre mes médicaments. J’ai accepté de vivre avec le VIH mais ce que je déplore c’est la stigmatisation. Au quartier, tout comme à l’école je suis victime des insultes, des moqueries de toute sorte, venant de mes amies et pourtant je n’ai pas demandé à avoir cette maladie. Parfois je m’enferme seule dans la chambre je pleure, j’imagine mon sort, ce n’est pas aisé de vivre étant porteur du VIH en Centrafrique, alors que c’est une maladie comme toute autre », s’alarme-t-elle

Les enfants porteurs du VIH font face à un lot de problème et leur intégration sociale est compromettante. La stigmatisation vient en premier lieu et il faut le combattre coûte que coûte, « Ce n’est pas normal de stigmatiser les personnes vivant avec le VIH parce que cela les emmène à la honte, au découragement. Beaucoup d’entre eux ne viennent plus suivre le traitement comme il se doit. C’est une maladie que personne ne souhaite avoir dans sa vie. Mais si par maladresse ou par force des choses on est infecté, l’entourage doit se mobiliser pour accompagner la personne au lieu de la stigmatiser.  La stigmatisation précipite les malades à la mort », constate Rosalie Ndama, dispensatrice.

Selon les statistiques de cette unité de prise en charge, un millier d’enfant porteurs de VIH sont pris en charge et reçoivent les traitements antirétroviraux. Sept victimes sur dix sont infectées de la mère à l’enfant. La majorité a jeté l’éponge et ne vient plus suivre les traitements, découragés à cause de la stigmatisation

Rolf Domia. 

 

Centrafrique : Délivrance des jugements supplétifs aux 120 enfants après des audiences foraines à l’Ouest du pays

BERBERATI, 31 Juillet 2019 (RJDH) --- Au total 120 enfants sans acte de naissance ont bénéficié des jugements supplétifs après trois jours d’audiences foraines tenues dans différentes localités de la sous-préfecture de Berberati à l’Ouest du pays du 17 au 19 juillet dernier. Une information confirmée au RJDH par le magistrat Gervais Bénénoui, Président du Tribunal de grande instance de Berberati, le jeudi 25 juillet dernier.  

Après une série d’enquête menée en amont par les ONG de défenses de droit de l’enfant partenaires à savoir le CPDE et l’Avocat Sans Frontière, dans le cadre du projet de restauration de l’Etat. Les résultats de l’enquête qu’environs 120 enfants ne disposent pas de document d’état-civil.

C’est dans ce contexte que des audiences foraines ont été organisées par le tribunal de grande instance de Berberati dans le but de l’établissement des jugements supplétifs permettant la délivrance des actes de naissances à ces mineurs.

Le Président du Tribunal de Berberati, le magistrat Gervais Bénénoui, dans un entretien avec le RJDH a justifié la tenue des audiences foraines par ce problème d’actes de naissances accru dans la région, « nous avons délocalisé les audiences qui se sont déroulées proches de la population rurale ciblée par les deux ONG. Leur rapport fait état de 120 enfants qui n’ont pas d’acte de naissance. Ceci est une violation des droits des enfants que nous corrigeons maintenant », a ainsi confirmé le magistrat.

Les raisons de non établissement des actes de naissance sont d’ordre social, « les parents sont négligeants, le manque de moyen financier pour les frais des services d’Etat civil. Tous ces renseignements ont été collectés auprès des ménages par le Centre pour la Promotion des Défenses des Droits des Enfants (CPDE) et l’Avocat Sans Frontière », a-t-il indiqué.

Plusieurs autres audiences foraines vont se tenir dans d’autres localités, afin d’établir les jugements supplétifs aux parents des enfants, pour la délivrance des actes de naissance. La non-délivrance d’acte de naissance aux enfants constitue la violation de l’article 7 de la convention relative aux droits des enfantsChaque enfant a droit à un nom, à un acte de naissance et à une nationalité. 

Auguste Bati-Kalamet. 

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