Centrafrique : Vers la mise en place des unités spéciales mixtes de sécurités
BANGUI, le 05 Juillet 2019(RJDH)----Conformément à l’accord de Khartoum, le gouvernement a déployé dans certaines préfectures du pays, deux équipes mobiles de l’unité d’exécution du programme national du DDRR pour procéder à la mise en place des unités spéciales mixtes de sécurité. Ce déploiement intervient après les missions conjointes (gouvernement et communauté internationale) effectuées dans les préfectures de la Nana-Mambéré, l’Ouham-Pende et la Ouaka.
Le gouvernement selon le communiqué de presse publié le 04 juillet 2019, autorise le déploiement de deux équipes mobiles de désarmement des combattants des 3R de Sidiki, du FDPC d’Abdoulaye Miskine de l’UFRF et la coordination des Anti-Balaka. Un processus qui vise à mettre en place progressivement les unités spéciales mixtes de sécurité composées à la fois les forces armées centrafricaines et des éléments des groupes armés.
« Cette opération s’inscrit dans le cadre de la mise en place des unités spéciales mixtes de sécurité (USMS) comme stipulé dans l’accord de paix de Khartoum, ainsi que de la poursuite du grand DDRR lancé en décembre 2018 à Paoua par le Président de la République », précise le communiqué.
Le gouvernement appelle les 14 groupes armés signataires de l’accord politique de paix à continuer à sensibiliser leurs combattants respectifs et les communautés sur l’appropriation de l’accord de Khartoum.
Le gouvernement suite aux différentes missions conjointes « gouvernement communauté internationale » dans les préfectures de l’Ouham-pende, Ouaka Nana-Mambéré en vue d’évaluer le niveau de la mise en œuvre de l’accord politique pour la paix et réconciliation en République Centrafricaine, a noté avec satisfaction la volonté manifeste de certains leaders des groupes armés à participer au processus du DDRR.
La mise en place des unités spéciales mixtes de sécurité est l’un des engagements de l’accord politique de paix de Khartoum exigée par les deux parties signataires de l’accord le 06 février 2019 à Bangui.
Judicaël Yongo
Centrafrique : Redynamisation du système des Finances et du Budget
BANGUI, 05 Juillet 2019 (RJDH) --- Une vingtaine de cadres du ministère des finances et du budget ont été initiés sur les outils du manager et d’accompagner son équipe dans l’atteinte des objectifs. Cette formation entre dans le cadre de la performance du processus budgétaire comptable, des recettes et de dépenses en Centrafrique.
Cette formation a été recommandée et initiée suite à un manquement constaté dans le domaine du pilotage au niveau du système de management au ministère des finances et du budget. Ce manquement a impacté négativement au niveau budgétaire, de la comptabilité, des recettes et des dépenses en Centrafrique. C’est dans ce contexte que l’équipe cadre des finances et du budget, a recommandé cette formation à l’endroit de son personnel technique dans le but d’améliorer le processus budgétaire.
Pour Alain-Bruce Pina-Sany, chef de service de la formation continue à l’Agence Centrafricaine pour la formation professionnelle et de l’emploi (ACFPE), croit que « la gestion du budget de l’Etat doit être efficace et dynamique, afin d’éviter le pilotage néfaste », a-t-il décrié.
Pour le contrôle des acquis de la formation, une équipe de suivi et d’évaluation a été mise en place par l’ACFPE, « c’est important que nous descendions sur le terrain après trois ou six mois pour suivre les activités au ministère des Finances et du Budget. En cas de défaillance constatée, nous réorganisons une autre session afin de redynamiser le système budgétaire. L’objectif est d’atteindre la performance dans le système des gestions des finances et élaborer un budget efficace », a rappelé, Alain-Bruce Pina-Sany, chef de service de la formation à l’ACFPE.
Cette formation a été sanctionnée par des certificats dont la remise a eu lieu jour dans l’enceinte de l’ACFPE à Bangui.
Auguste Bati-Kalamet.
Centrafrique : Faible engouement enregistré pour le recrutement des 1000 jeunes dans les FSI
BANGUI, 05 juillet 2019(RJDH) --- Le processus du recrutement de 500 Gendarmes et 500 Policiers connait un faible enthousiasme des jeunes cibles. Pour certains, la lenteur administrative dans la délivrance des papiers et les cas de fraudes enregistrés dans les différents processus de recrutement dans le pays sont entre autres les raisons évoqués pour cette faible mobilisation. Dans plus de quatre centres que le RJDH a sillonnés ce matin, une centaine de dossiers sont enregistrés après plus de quatre jours du lancement de ce processus.
En parcourant quelques Mairies de la capitale, notamment les Mairies, du 2ème4ème, 5ème et 6ème arrondissement Bangui, les locaux sont calmes et les candidats sont quasi absents.
Constat partagé par Madame Michelle Tétéa, Maire du 2ème arrondissement de Bangui où une trentaine de dossier sont enregistrés en l’espace de trois jours. « La fois passée, il y avait eu une forte mobilisation des jeunes. Mais cette fois-ci, nous ne comprenons pas ce désistement ou cette faible mobilisation. D’aucuns disent qu’ils seraient découragés à cause des recrutements qui, selon eux, étaient truqués », a-t-elle déclaré.
De la Mairie du 2ème arrondissement de Bangui, cap sur la Mairie du 6èmearrondissement. Ici, le personnel refuse d’échanger avec les journalistes sur le dossier. Mais c’est le même constat, tout le monde est dans son bureau et la cour de la Mairie est déserte.
Un habitant du 6ème arrondissement que nous avons rencontré, Ghislain Bolobo donne ses impressions par rapport à cette démotivation juvénile, « les jeunes sont démotivés pour la simple raison que le processus du recrutement n’est pas du tout fiable. Le gouvernement n’a jamais organisé un recrutement réussi et nous connaissons la fin. Alors je ne vois pas l’intérêt pour moi d’aller postuler puisque l’issue », s’est-il plaint.
A quelques nuances près, Junior au quartier Guitangola, quant à lui, se dit essoufflé, « Au premier recrutement, j’ai vendu mon ordinateur pour fournir les dossiers. A la proclamation, j’ai bien été. Mais à la fin, quelqu’un a été placé à ma place. Pour le moment, je suis vraiment essoufflé car je n’ai rien pour la fourniture de ces dossiers », a exclamé Junior.
Nous quittons le 6ème arrondissement avec le refus de la coopération du personnel en charge des dossiers pour le 4ème arrondissement. L’ambiance est plutôt vibrante au rythme de l’activité avec une légère amélioration. Plus de 140 personnes sont enregistrées en quatre jours en fin de la journée. Et une trentaine de personnes sont en file indienne avec leurs dossiers pour se faire enregistrées. Un agent de la police de la Minusca assisté de ses collègues gendarmes centrafricains, bien qu’ils n’ont pas accepté de s’exprimer mais ont voulu collaboré avec la presse sur le processus.
A partir de la Mairie du 4ème arrondissement, nous sommes rendus à la Mairie du 5ème arrondissement de Bangui où, l’ambiance n’est pas au rendez-vous. Quelques particuliers sont visibles dans la cour pour leurs courses. 51 candidats sont enregistrés dans ce centre.
Un jeune rencontré là, lui voit les raisons dans la lenteur administrative. « Le problème se trouve dans la confection des dossiers. La lenteur administrative n’est pas aussi loin de cette faible mobilisation. Mais au fil des jours, je crois que les jeunes seront là massivement pour se faire enrôler dans l’armée », conclut-il sur une note d’espoir.
Face à cette faible mobilisation, d’autres observateurs pensent pour leur part qu’il y a encore du temps. Et qu’au fur et à mesure que le jour se suivent, les candidats vont se mobiliser d’avantage.
Carlos Watou