Centrafrique : Le parquet de Bangui annonce l’audition prochaine du député de Ouango-Bangassou après son acte criminel
BANGUI, le 22 Juillet 2019(RJDH)----Le Député de Ouango-Bangassou, Anselme Bindala accusé pour meurtre de son enfant, sera auditionné par le juge d’instruction après l’enquête de la Direction du Service de la Police Judiciaire. L’information est confiée au RJDH par le Procureur de la République, Laurent Lengandet ce lundi 22 juillet 2019 à Bangui.
Depuis le vendredi 19 juillet dernier, Anselme Bindala, député de Ouango-Bangassou s’est rendu coupable du meurtre de son fils âgé de 17 ans qu’il accusait d’avoir volé son téléphone. Contacté par le RJDH, le premier secrétaire général de l’Assemblée nationale Bernard Dilla a indiqué qu’en cas de flagrance délit, « le député perd automatiquement son immunité », comme le précisent les textes de l’Assemblée nationale.
Le code pénal de la République Centrafricaine en son article 83, stipule que « quiconque, par maladresse, imprudence, inattention, négligence, ou inobservation des règlements aura commis involontairement un homicide, ou en aura été involontairement la cause, sera puni d’un emprisonnement de trois mois à deux ans et d’une amende de 50.000 à 100.000 francs CFA ».
Anselme Bindala qui a porté un coup ayant entrainé des blessures et mort d’homme sur son fils pour une histoire de vol de téléphone, se trouve depuis dans les locaux de la Direction de Service de Police Judiciaire(DSPJ) pour nécessité d’enquête déjà lancée sur la demande du parquet de Bangui.
Laurent Lengandet, le procureur de la République attend la suite de l’enquête pour établir la responsabilité, « quand la procédure va terminer au niveau de la DSPJ, pour le parquet, nous allons prendre un réquisitoire d’informations pour saisir le juge d’instruction. Parce qu’en matière criminelle, l’instruction préparatoire est obligatoire. Donc le juge d’instruction va le recevoir et le placer probablement sous mandat dépôt en attendant la procédure va suivre son cours. Pour le moment, il se trouve dans les locaux de la DSPJ dans l’attente du procès-verbal et les témoins ainsi que lui-même seront attendus », a confié au RJDH, le Procureur de la République.
Le parquet qualifie cet acte d’un coup de blessure volontaire ayant provoqué la mort sans l’intention de la donner, « parce qu’il a battu son enfant à cause d’un téléphone et la suite a été fatale », a-t-il indiqué.
Cet acte a été commis le vendredi dernier alors que les collègues d’Anselme Bindala s’épanchaient sur le vote de loi portant code électoral en République Centrafricaine. Les faits et actes des députés de cette 6ème législature sont aujourd’hui loin d’être un exemple matière d’éthique et de bonne gouvernance en ce haut lieu de la démocratie. Son fonctionnement est miné par des grands scandales de corruption, détournement, voire de comportements douteux frôlant la délinquance.
Judicaël Yongo.