French.china.org.cn | Mis à jour le 06-07-2019
De nombreux éléments des groupes armés opérant naguère dans les localités de l'ouest de la République centrafricaine (RCA) ont désormais accepté d'intégrer le processus gouvernemental de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR), a appris Xinhua vendredi de source officielle.
Les groupes armés concernés sont, Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R) d'Abass Mahamat Sidiki, Révolution-Justice (RJ) aile Armel Ningatoloum Sayo, UFR fondamentale d'Askin Nzengé Landa, quelques groupements de la milice antibalaka et surtout les éléments du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) de Martin Koumtamadi alias Abdoulaye Miskine, a fait savoir le ministre centrafricain adjoint chargé du DDRR, Noël-Bienvenu Sélesson, lors d'une conférence de presse.
Il a salué le travail jusque-là entrepris par deux équipes mobiles de désarmement déployées depuis le début de la semaine dans la partie ouest de la RCA et devant sillonner les préfectures de l'Ouham Pendé (extrême nord-ouest), la Nana Mambéré et la Mambéré Kadéï (ouest).
Il est prévu, au cours du DDRR, de mettre en place les unités spéciales mixtes de sécurité (USMS), composées à la fois d'ex-combattants, des forces régulières, et des casques bleus de la mission onusienne en Centrafrique, dans le but d'assurer la sécurité des citoyens civils.
Le DDRR a été lancé en décembre 2018 par le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra.
Source: Agence de presse Xinhua
RCA: les débuts «timides» du programme DDR
Par RFI Publié le 06-07-2019 Modifié le 06-07-2019 à 07:15
En Centrafrique, le programme DDR, « désarmement, démobilisation et réinsertion », lancé officiellement en décembre 2018 par le président Faustin-Archange Touadéra, vient de débuter de manière effective sur le terrain, près de cinq mois après la signature de l’accord de paix de Khartoum.
Sous pression depuis les massacres de la région de Paoua, le groupe des 3R du général Sidiki Abbas a été le premier à procéder au DDR. 34 combattants ont rendu leurs armes il y a une semaine. Ils ont, en contrepartie, reçu notamment une prime de désarmement.
Est venu ensuite le tour du groupe des ex-Seleka du FDPC de Abdoulaye Miskine et des anti-Balakas de l’UFR-Fondamentale mercredi, toujours dans l’ouest du pays. Ce sont respectivement 44 et 20 combattants armés qui ont été démobilisés cette fois.
L’objectif de ce programme est de désarmer 3 000 hommes d’ici un an, soit le tiers des combattants déclarés par les groupes armés, explique le colonel Bienvenu Noël Selesson, ministre délégué au DDR en Centrafrique.
Unités spéciales mixtes
Une partie des démobilisés vont bénéficier du programme de réinsertion, les autres seront notamment recrutés pour faire partie des Unités spéciales mixtes de sécurité, prévues par l’accord de paix de Khartoum. Constitués de 60% de combattants issus des groupes armés et de 40% des FACA, les futurs USMS auront la lourde tâche de veiller au respect de l’accord de paix signé début février à Bangui.
Mais avant cela, les combattants rebelles doivent être formés pendant deux mois. « Les débuts du DDR sont timides », reconnaît volontiers un responsable centrafricain, qui le met sur le compte de « la méfiance qui existe toujours entre les parties ». « Mais nous allons monter en puissance très rapidement », assure-t-il.
À noter qu'Abdoulaye Miskine a publié un communiqué vendredi soir dans lequel il dément le désarmement de ses hommes. La situation est donc encore confuse.