Centrafrique : Démarrage de la réunion de suivi de l’accord de Khartoum à Addis Abeba
Par Fridolin Ngoulou le 18/03/2019
BANGUI, 18 mars 2019 (RJDH)—La réunion de suivi de l’Accord de paix entre le gouvernement et les groupes armés a démarré ce 18 mars à Addis Abeba en Ethiopie au siège de l’Union Africaine. Les travaux ont commencé par les audiences accordées à chaque groupe armé.
Cette réunion de suivi convoquée sur fonds de renoue autours de la composition du gouvernement d’après Khartoum réuni tous les groupes armés notamment les principaux chefs rebelles Ali Darass, Abdoulaye Miskine, Maxime Mokom, Armel Sayo, Djono Gontran Ahaba, Dieudonné Ndomate, Igor Lamaka porte-parole des Anti-Balaka, Esther Audrienne Guetel-Moïba. Selon les informations RJDH, tous les groupes armés sont représentés et Noureddine Adam s’est fait représenter par l’actuel ministre de l’énergie Guismala Hamza.
La journée du 18 mars chargée pour le commissaire Paix et Sécurité Smail CHERGUI qui reçoit depuis 9h chaque délégation des Groupes Armés « pour recueillir leur désidérata jusqu’à la nuit », nous confie une source qui indique le Plénière aura demain matin.
Le premier ministre Firmin Ngrebada est arrivé ce matin à Addis Abeba comme il a précisé sur son compte Facebook. « Le Commissaire Paix et Sécurité de l’Union Africaine l’Ambassadeur Smail Chergui est venu à notre rencontre tôt ce matin à notre arrivée à Addis Abeba dans le cadre de la première évaluation de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation signé entre le Gouvernement et les groupes armés le 6 février 2019 à Bangui », a-t-il posté sans plus de commentaire.
Plusieurs sources contactées par le RJDJ indiquent que l’ordre du jour consisterait à harmoniser la composition du gouvernement et à s’atteler à la mise en place du Mécanisme de Mise en Œuvre et de Suivi (MOS) pour assurer le suivi et l’évaluation des progrès dans l’exécution de l’accord de paix. Le MOS est constitué d’organes exécutifs et consultatifs décentralisé dans les préfectures.
Aucune information officielle n’a encore filtré sur la rencontre et sur la durée de cette réunion.
Centrafrique : Les Directeurs Généraux de Douane satisfaits de la 24ème Conférence tenue à Bangui
Par Bienvenue Marina Moulou-Gnatho le 18/03/2019
BANGUI, 18 Mars 2019(RJDH)—Des directeurs généraux de l’Organisation Mondiale des Douanes pour la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ont montré leurs satisfactions à la fin de la 24ème Conférence des Directeurs Généraux tenue pour la première fois en Centrafrique. Ces derniers appellent à une application correcte pour la bonne marche des administrations douanières.
Cette conférence, la première en Centrafrique a connu un grand succès, selon les Directeurs Généraux dont la majorité craignait la situation sécuritaire du pays. L’application des recommandations validées par les directeurs généraux sera un grand avantage pour chaque pays.
Le vice-président de la région de l’OMD pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre Toumany Sangari se dit satisfait de la tenue de cette 24ème conférence des directeurs généraux où il a témoigné sa reconnaissance au peuple centrafricain, « Je ne vais pas quitter sans pour autant remercier le peuple centrafricain, le résident Faustin Archange Touadera qui m’a honoré avec une médaille de commandeur dans l’ordre de mérite centrafricain. J’en suis reconnaissant », déclare-t-il.
Micheline Ilboudon Nédialo directrice générale adjointe des douanes du Burkina-Faso a quant à elle salué les présentations des douanes centrafricaines, la réussite de cette conférence et la volonté politique constatée dans l’organisation, « c’est vraiment une conférence réussie grand merci à nos collèges douaniers mais ce qui a plus attiré mon attention c’est la volonté politique. Je puis vous dire que la douane centrafricaine à un avenir glorieux si elle mette en application les recommandations de cette 24ème conférence des directeurs généraux », a-t-elle confié.
Une réussite partagée par Fréderic Théodore Inamo Directeur Général des douanes Centrafricaines qui appelle ces collègues à jouer le rôle des ambassadeurs auprès de leur pays, « nous avions des inquiétudes pour que ces rencontres se tiennent ici à cause de la situation de notre pays suite à ce qui se dit sur les réseaux-sociaux. Voilà aujourd’hui c’est une réussite, le président de la République et le ministre des finances et du budget ont appelé les participants à jouer le rôle des ambassadeurs afin de pousser les investisseurs à venir en Centrafrique. Nous sommes en train de mettre en place des reformes pour soigner l’image de la douane centrafricaine au même niveau que d’autres pays », a-t-il souhaité.
Cette 24ème conférence des Directeurs Généraux des Douanes en Centrafrique a été marquée par des distinctions honorifiques aux trois personnalités à savoir le Vice-président de la région de l’AOC Tomany Sangamy, son Secrétaire Générale et le Directeur Générale des douanes Centrafricaines Fréderic Inamo.
Centrafrique : Quatre cartons de produits pharmaceutiques destinés aux tuberculeux détournés à Bouca
Par RJDH le 18/03/2019
BOUCA, 18 mars 2019 (RJDH) —Quatre cartons de produits pharmaceutiques destinés aux tuberculeux de l’hôpital sont retirés frauduleusement de la pharmacie et ses produits se retrouvent sur le marché de la place. Le constat a été fait par les responsables de l’hôpital, ce vendredi 15 mars.
De sources concordantes, le détournement des médicaments à l’hôpital de Bouca est aujourd’hui un réel problème. Le dernier fait en date est celui du vendredi 15 mars quand les responsables de l’hôpital ont constaté que quatre cartons de médicaments destinés pour le traitement des malades de tuberculose ont été détournés et vendus aux commerçants.
Un personnel de l’hôpital contacté par le RJDH, explique que, «ces gens veulent se remplir les poches au détriment des patients qui ne savent à quel saint se vouer. Les conséquences font que l’hôpital est aujourd’hui moins fréquentable à cause de ce genre de comportement qui ne reflète l’éthique et la déontologie de la profession ».
Une autre source indique que cette pratique est érigée en mode de fonctionnement dans cette structure sanitaire. Et ceux qui le font veulent arrondir le gain mensuel et cela se justifie par le fait que nombre de ceux qui travaillent au sein de cet hôpital n’ont pas de salaires et ne vivent que sur le dos des malades.
« Les actes de détournement des médicaments sont fréquents dans cet hôpital sans que les auteurs soient inquiétés. Ils le font justement pour avoir quelque chose en main parce qu’ils sont mal payés» a-t-elle déclaré.
Un parent de malade admis joint au téléphone, regrette cette pratique et que la population de Bouca en est exaspérée, « la population déplore ce comportement qui met nos parents en danger. Nous interpellons le personnel soignant de cet hôpital à une prise de conscience des dangers que représente cet acte » a-t-il souhaité.
Loin de nous faire une idée sur le personnel soignant des structures sanitaires du pays, il faut le reconnaître cette pratique est régulière dans presque tous les services de santé.
Par Pamela Dounian-Doté le 18/03/2019
BANGUI, 18 mars 2019 RJDH – Le Haut Conseil de la Communication a organisé le vendredi 15 mars à Bangui une journée d’échanges sur le rôle que les femmes professionnels doivent jouer dans la consolidation de la paix en Centrafrique. Le thème retenu pour cet échange est « La participation est l’inclusion de la femme Centrafricaine dans la mise en œuvre du plan de consolidation de la paix et le relèvement national en République Centrafricaine.»
L’organisation de cette rencontre par le HCC vient d’un constat qui révèle le manque de maîtrise des outils de la technologie de l’information et de la communication par des femmes professionnelles des médias en Centrafrique. Après un travail de terrain réalisé par l’organe de régulation des médias du pays, il ressort clairement que les femmes leaders et professionnelles des médias ne font pas la promotion de leurs articles sur internet comme les autres femmes du monde.
C’est ce qui justifie le choix des thèmes de cette conférence-débat axés principalement sur les missions et attributions du HCC, le leadership féminin et consolidation de la paix, et le leadership féminin et promotion de la nouvelle technologie comme levier du relèvement socio-économique de la Centrafrique.
Nicole Dayo, Présidente de l’Association des Femmes Professionnelles de la Communication (AFPC), a apprécié à sa juste valeur les trois thématiques présentées. «Tout le monde ne connait pas le rôle du Haut Conseil de la Communication et je crois que cette assisse a permis à d’autres consœurs de connaitre le travail que fait le HCC auprès des Media et sur le leadership féminin. Nous, femmes centrafricaines, faisons beaucoup de choses mais nous n’avons pas assez de connaissances sur l’utilisation et l’importance des NTIC. Nous espérons donc qu’après cette journée d’échanges, nous allons nous employer en conséquence pour donner une autre image des femmes de Centrafrique aux yeux du monde » a-t-elle déclaré.
Quant à la Vice-présidente du HCC, Edith Vackat, elle affirme « nous sommes dans le mois de la femme et la femme doit se faire valoriser pas seulement dans son foyer mais aux yeux du monde, car la femme est un miroir à travers lequel tout le monde peut se mirer. Nous au niveau du HCC, nous avons réfléchi et choisi cette journée d’échanges afin de faire comprendre aux femmes centrafricaines et professionnelles des medias qu’elles ont de la valeur et qu’ensemble nous pouvons aider le pays avec nos différentes valeurs pour le relèvement économique de notre pays » a-t-elle souligné.
L’avant-projet de Loi sur la liberté des medias prévoit un quota de 5 femmes des 9 hauts conseillers qui composeront le HCC
Par Vianney Ingasso le 18/03/2019
BANGUI, 18 mars 2019 (RJDH)— Les enseignants contractuels des villes de Ndele et de Berberati ont entamé respectivement une grève le lundi 11 Mars dernier pour réclamer leurs frais de vacation restés impayés depuis quelques mois.
Si pour les enseignants contractuels de la ville de Ndélé, ils n’ont pas perçu depuis l’année passée leur salaire ceux de Berberati, quant à eux, totalisent trois mois d’arriérés de salaire.
Le responsable des grévistes de Ndélé nous indique qu’ils sont obligés de demander aux écoliers de leur verser une somme variant de 50 à 100 frs pour pallier certaines difficultés.
« Face à cette situation financière précaire, nous nous sommes vus dans l’obligation de demander aux élèves de payer une somme variant de 50 à 100 frs chaque jour aux fins de subvenir à nos besoins» s’alarme-t-il.
Un autre problème auquel ils sont exposés est qu’ils sont en train de travailler au titre de cette année académique sans avoir signé un nouveau contrat. «Nous sommes pris en charge pour le salaire par l’ONG Norvegian Refugee Council (NRC) mais depuis elle ne nous a pas encore convoqués pour le renouvellement de notre contrat » a indiqué au RJDH le responsable des enseignants contractuels du Bamingui Bangoran à Ndélé.
Une situation qui inquiète les autorités locales de la ville de Ndele, « les établissements du Fondamental 1 de la ville sont paralysés car ces écoles sont tenues pour la plupart par ces contractuels ».
Victor Soumaïne, Inspecteur de l’Académie de la région, exhorte les grévistes à revenir à de bons sentiments car il est en train de remonter l’information vers sa hiérarchie pour qu’une solution soit trouvée.
Parallèlement à Berberati, c’est l’Association des parents d’élèves (APE) de la Mamberé-Kadei qui appelle les autorités du pays à voler au secours de l’éducation. « Nous sommes à quelques jours des examens du deuxième trimestre. Nous en appelons au sens patriotique de tous pour sauver l’éducation de nos enfants », a plaidé Nestor Nzeli, président de l’APE de la Mamberé-Kadei.
Le député suppléant de Berberati 1, Ludovic Kiokonzi, a dans un communiqué, annoncé aux enseignants que les dispositions sont prises par l’UNICEF pour le paiement de ces arriérés de salaires de trois mois.
L’éducation des enfants est garantie par la Convention relative aux droits de l’enfant ratifiée par la Centrafrique et qui appelle les Etats-parties à offrir un cadre adéquat à l’éducation des enfants.
Centrafrique : Une pluie diluvienne cause des dégâts à Bayanga
Par Prosper Kouali le 18/03/2019
BAYANGA, 16 mars 2019 (RJDH)— La pluie diluvienne qui s’était abattue sur la ville de Bayanga le lundi 11 mars a engendré des dégâts énormes. Le bilan fait état d’habitations emportées, de personnes blessées et transférées à l’hôpital pour des soins médicaux. Le bâtiment abritant la maison de la radio Ndjoukou n’a pas échappé au sinistre.
C’était une pluie diluvienne d’une rare violence qui s’est abattue sur la ville de Bayanga le lundi 11 mars et qui n’a épargné aucune habitation et certaines structures.
On dénombre des maisons et des toitures emportées sur l’axe gendarmerie et le secteur du quartier Joli soir desservant l’hôpital secondaire. La foudre a frappé un enfant âgé de 12 ans au quartier Bongovi. La victime a été transportée d’urgence dans un état d’inconscience à l’hôpital pour des soins.
«L’enfant faisait la vaisselle dehors avec sa sœur. Soudain, nous avons entendu sa sœur pousser des cris de détresse à travers lesquels on pouvait percevoir que sa petite sœur venait d’être frappée par la foudre », témoigne au RJDH la mère des enfants.
Parmi les maisons d’habitation touchées par ce sinistre figure le bâtiment qui abrite les installations de la radio locale Ndjoukou, réduisant ainsi à zéro sa capacité d’émission.
« La radio Ndjoukou n’a pas pu émettre pendant quelques heures ses programmes tant la foudre était d’une extrême violence », a déclaré un journaliste de cette station.
A en croire les habitants de Bayanga, les cas de personnes foudroyées sont récurrents dans la localité et cela cause souvent des dégâts énormes surtout en cette période de soudure marquée par l’imminence de la saison des pluies.