Bangui (© 2019 Afriquinfos)- Après le Pakistan, la Centrafrique est le deuxième pays qui affiche le taux de mortalité néonatale le plus élevé au monde avec un nourrisson sur 24 qui meurt avant d’atteindre l’âge d’un mois. L’une des principales causes de ces décès est le paludisme.
Dans le rapport mondial sur le paludisme de l’OMS de 2018, la Centrafrique ne figure pas parmi les tous premiers pays du classement de par le poids de sa population estimée à 4,6 millions d’habitants. Mais le paludisme reste la première cause de mortalité en Centrafrique, frappant particulièrement les femmes et les enfants. Les deux tiers des consultations pédiatriques des enfants de moins de 5 ans sont liés au paludisme. On compte 1,3 millions de cas confirmés de paludisme en 2017, dont plus de 660 000 enfants de moins de 5 ans. 3689 personnes sont mortes du paludisme dont 670 enfants de moins de 5 ans.
L’Afrique même étant le premier continent à être frappé par le paludisme avec 92% des cas de cette maladie parasitaire transmise par piqûre de moustique soit 200 millions sur 219 millions de cas enregistrés dans le monde en 2017.
80% des cas sont concentrés dans 15 pays d’Afrique subsaharienne plus l’Inde (pour 4%), dont 25% au Nigeria, 11% en RDC, 5% au Mozambique et 4% en Ouganda.
Le continent africain enregistre 93% des 435 000 décès liés au paludisme, même si l’on observe une baisse de 40% par rapport à 2010.
La Centrafrique vise les objectifs mondiaux de réduction de l’incidence et de la mortalité associée de 40% en 2020, 75% en 2025 et 90% en 2030. Un défi qui nécessite un important et continu effort de financement et continu notamment pour la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticides longue durée, des des traitements antipaludiques, des soins ainsi que des tests de diagnostic rapides et fiables.