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7 février 2019 4 07 /02 /février /2019 17:36
L'accord de paix en Centrafrique doit être rendu public, plaide une ONG

 

Bangui, 7 fév 2019 (AFP) - Une ONG centrafricaine a demandé jeudi aux autorités de "porter à la connaissance du peuple" l'accord de paix conclu samedi à Khartoum, paraphé et signé cette semaine sans que son contenu ne soit dévoilé, suscitant interrogations et doutes.

Le Groupe de travail de la société civile sur la crise centrafricaine (GTSC) a demandé dans un communiqué "au gouvernement de porter à la connaissance du peuple les clauses de l'accord de Khartoum afin que ce dernier soit rassuré de ce que ses préoccupations soient prises en compte".

"A défaut, le GTSC appelle le peuple centrafricain à descendre massivement dans la rue pour exiger de l'élite dirigeante la publication de l'accord", ajoute le texte.

L'accord de paix conclu samedi entre les autorités et les groupes armés opérant en Centrafrique, a été paraphé mardi à Khartoum et signé mercredi à Bangui, mais son contenu n'a toujours pas été rendu public.

Dans un communiqué, le ministre centrafricain de la Communication, Ange Maxime Kazagui, reconnaît que les Centrafricains, "à juste titre (...) attendent de connaître les conclusions des pourparlers de Khartoum".

"Les négociations de Khartoum n'étaient pas secrètes, l'accord ne peut donc pas être secret", ajoute-t-il. Et s'il n'est pas encore rendu public, c'est, selon lui, pour "des questions de formalités de principe".

Sans préciser lesquelles, il a indiqué qu'il reste "quelques signatures qui seront apposées à Addis Abeba pendant le sommet de l'Union africaine" prévu les 10 et 11 février.

"Ensuite, l'accord sera publié dans les moindres détails, y compris ses annexes", a-t-il affirmé.

Cet accord, le 8e depuis le début de la crise centrafricaine en 2013, devrait permettre une "cessation de toute violence contre les civils", selon le président Faustin Archange Touadéra lors de la cérémonie de signature jeudi.

Les sept précédents accords de paix n'ont jamais été respectés et n'ont pas permis de mettre fin aux violences.

Mais la présence à Khartoum des chefs de 14 groupes armés, dont les plus importants, ainsi que la forte implication de l'UA, laisse espérer que celui signé mercredi sera cette fois bien appliqué.

La grande inconnue reste la façon dont y est abordée la question de l'amnistie pour les nombreux auteurs de crimes et de violences commis depuis des années en Centrafrique.

Rejetée par Bangui, elle était exigée par les chefs des principaux groupes armés dont plusieurs sont sous sanctions de l'ONU ou cités pour violations des droits humains dans des rapports d'ONG. D'autres sont sous la menace d'un mandat d'arrêt.

M. Kazagui souligne dans son communiqué "que les crimes graves seront pris en charge par la justice internationale".

Ancienne colonie française classée parmi les pays les plus pauvres au monde, la Centrafrique, pays de 4,5 millions d'habitants, est cependant riche en diamants, or et uranium. Les groupes armés qui contrôlent la majorité du territoire s'y affrontent pour le contrôle de ces richesses.

 

Centrafrique : signature solennelle à Bangui de l’accord de paix et de la réconciliation nationale

 

Bangui, Centrafrique, 2019-02-07 (ADV) – La signature de l’accord de paix et de réconciliation nationale a été effective mercredi 6 février au Palais de la Renaissance à Bangui. 14 groupes armés, le président de la République et les représentants de l’UA, de la CEAAC, de l’ONU et des pays qui ont contribué à ce dialogue ont apposé leur signature sous cet accord.

 

« En prenant la route de Khartoum par des voies séparées, nous en sommes revenus par une seule et même voie ! C’est l’expression que toutes les parties au dialogue ont pris l’engagement d’aboutir à un accord de paix qui peut être traduit dans les faits’, a lancé le président Faustin Archange Touadera.

Cet accord ainsi signé présente plusieurs caractéristiques comme le souligne le président Touadéra. « Un accord qui soit le reflet de cette volonté partagée d’offrir aux générations présentes et à venir des raisons d’espérer et de croire dans leur pays. Accord de paix qui soit juste et équilibré. Un accord qui réhabilite les victimes et répare les cœurs. Un accord qui soit une véritable charte de réconciliation pour les Centrafricaines et les Centrafricains. Voilà véritablement mon ambition de paix pour notre beau pays », a-t-il fait savoir.

Même si le gouvernement promet publier la totalité de cet accord après avoir recueilli toutes les signatures, notamment des chefs d’Etat de la région, cet accord va sans dire que le premier résultat attendu de cet accord est la cessation de toutes les violences et de toutes les exactions sur les populations civiles.

« Ainsi, sur le chapitre des questions de paix et de sécurité, le gouvernement de la République centrafricaine travaillera d’arrache–pied avec les autres parties à l’accord pour que soient mises réellement en œuvre toutes les dispositions concernant la cessation des violences et l’effectivité du Programme National de DDRR dont nous allons revisiter les organes de gestion et de mise en œuvre. C’est à ce prix qu’il nous sera possible de créer les meilleures conditions permettant à nos compatriotes déplacés et réfugiés de regagner leurs foyers et de reprendre leurs places pour s’adonner aux activités de développement ».

Le président centrafricain se porte garant pour l’exécution des dispositions de cet accord de paix. Il n’a pas manqué de remercier les partenaires qui ont contribué à l’aboutissement de ce processus sans oublier le pays d’accueil le Soudan.

« Ce dialogue n’aurait pas été possible sans l’appui des amis de toujours auxquels mes plus vifs remerciements sont adressés. Appuis matériel et financier, support technique et logistique, soutien politique et diplomatique, rien ne nous aura fait défaut pour faire du dialogue de Khartoum le succès vécu, et l’expression de la solidarité internationale. A la CEEAC et aux pays de la sous-région, aux Nation unies et leur mission en RCA, la MINUSCA, à la Fédération de Russie, à l’Union européenne, aux Etats-Unis d’Amérique à la France, à la Chine, au Pape François, à San’t Egidio, j’adresse mes plus sincères remerciements », lance-t-il.

La prochaine étape après la signature des chefs d’Etat au sommet attendu de l’Union africaine à Addis Abeba sera la vulgarisation et la mise en œuvre rapide des recommandations issues de ces 10 jours de pourparlers à Khartoum.

© Bur-csa – A.H – N.W / De notre correspondant régional Fridolin Ngoulou – African Daily Voice (ADV) – Retrouvez-nous sur Twitter : @ADVinfo_fr

 

L'accord de paix en Centrafrique doit être rendu public, plaide une ONG
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