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25 janvier 2019 5 25 /01 /janvier /2019 13:28
Centrafrique : Ouverture du Dialogue de paix à Khartoum
Centrafrique : Ouverture du Dialogue de paix à Khartoum
Centrafrique : Ouverture du Dialogue de paix à Khartoum
Centrafrique : Ouverture du Dialogue de paix à Khartoum

 

 https://voixdecentrafrique.wordpress.com   25 janvier 2019

 

C’est dans l’après-midi du 24 janvier 2019 à Khartoum que s’est ouvert le dialogue entre le gouvernement de la République Centrafricaine et 14 groupes armés sous l’initiative de l’Union Africaine (UA) et le soutien des Nations Unies.

 

Présent à l’ouverture du dialogue, le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean Pierre Lacroix, le président de la Commission de paix et de sécurité de l’Union Africaine, l’Ambassadeur Smail Chergui qui préside les négociations. La délégation centrafricaine est conduite par le directeur de cabinet du Président Faustin-Archange Touadera, le ministre d’Etat. La société civile y est aussi présente.

Pareillement, « 14 groupes armés représentés par Aboubakar Siddick, Armel Sayo, Mahamat Alkatim. Ali Darras aperçu à la fin de la cérémonie et possiblement Noureddine et Mokom », cependant « pas encore de nouvelles sur Abdoulaye Issène », a twetté Fridolin Ngoulou depuis Kharthoum.

A l’ouverture, le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean Pierre Lacroix a souligné que « le succès de tout accord nécessitera le soutien de tous les segments de la société. Si ce rassemblement marque un moment historique, il n’est que la première étape d’un processus de réconciliation ». L’Ambassadeur Smail Chergui a rappelé aux centrafricains qu’ils doivent être les artisans de la paix: « la responsabilité première pour le retour et la consolidation de la paix, le renforcement de la réconciliation reposent sur vous, chers frères et sœurs centrafricains ».

« L’enjeu est d’essayer de sécuriser un accord entre le gouvernement et les groupes armés pour réellement permettre à ces groupes armés de s’inscrire dans une autre trajectoire », a rappelé la veille, Smaïl Chergui. Les négociations pourraient durer, « deux à trois semaines », a affirmé à la presse une source soudanaise.

S’agissant des revendications, les groupes armés réclament « l’amnistie ou l’autonomisation des régions de la Centrafrique », lit-on sur RFI.

Après cette journée d’ouverture, c’est demain que les discussions commenceront entre les différentes parties. Les centrafricains qui réclament la paix souhaitent que les criminels de guerre répondent de leurs actes et soit condamnés par la justice.

Fleury Agou

 

Centrafrique: ouverture à Khartoum des pourparlers de paix

 

24 janvier 2019  AFP

 

Des pourparlers de paix entre les autorités de Bangui et les 14 groupes armés opérant sur le territoire centrafricain ont débuté jeudi à Khartoum, a annoncé la mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca). « Début aujourd’hui des pourparlers inter-centrafricains à Khartoum pour une sortie de crise », a indiqué la mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca).

Ce dialogue, préparé depuis 2017 par l’Union africaine (UA) et soutenu par les principaux partenaires de Bangui, doit rassembler autour de la table de négociations les principaux chefs de groupes armés et une importante délégation gouvernementale.

C’est la première fois que ces chefs de groupes armés dialogueront eux-mêmes avec des émissaires de haut-rang des autorités centrafricaines, le directeur de cabinet du président Faustin-Archange Touadera et des ministres.

Ces négociations, dont le but est d’aboutir à un accord et à la mise en place d’un comité de suivi, devraient durer « deux à trois semaines », selon les autorités soudanaises.

Elles se tiennent alors que la majorité du territoire est sous le contrôle des groupes armés, qui combattent entre eux et contre l’ONU pour s’accaparer les ressources -uranium, or, bétail.

Sept accords de paix ont déjà été signés depuis le début de la crise centrafricaine, fin 2012, sans qu’aucun n’arrive à ramener la stabilité dans ce pays d’Afrique centrale de 4,5 millions d’habitants.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, des combattants d’un des principaux groupes armés, l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC, issu de l’ex-rébellion musulmane Séléka), ont attaqué une position de la Minusca à Bambari (centre), selon une source onusienne.

Cette ville stratégique a été théâtre de combats entre l’UPC et l’ONU mi-janvier, qui ont fait au moins 6 morts et une trentaine de blessés. L’ONU avait indiqué mercredi que Bambari était « sous contrôle ».

Le chef de l’UPC, Ali Darassa, a indiqué qu’il ne participerait pas au dialogue. Des tractations sont en cours pour le convaincre de changer d’avis, selon des sources concordantes.

Mercredi, l’ancien président centrafricain, François Bozizé, renversé en 2013 par la Séléka et exilé en Ouganda, s’est offusqué d’être « tenu, une fois de plus à l’écart d’une réunion si décisive », dans une lettre ouverte.

M. Bozizé, impliqué dans deux tentatives de coup d’Etat ratées et un troisième réussi en 2003 avec l’appui du Tchad, est sous le coup de sanctions internationales.

Il est fortement soupçonné d’avoir instrumentalisé, après avoir été renversé, les milices antibalaka (antimachettes, groupes prétendant défendre les chrétiens) qui ont mené une violente chasse aux musulmans dans Bangui et le reste du pays.

Les groupes armés nés de cette crise sévissent toujours en Centrafrique, pays classé parmi les plus pauvres du monde où un quart de la population a dû fuir son domicile.

 

Centrafrique : quels enjeux pour les pourparlers inter-centrafricains à Khartoum ?

 

Bangui, Centrafrique 2019-01-24 (ADV) — Les pourparlers inter-centrafricains pour l’instauration de la paix en Centrafrique, s’ouvrent ce jeudi 24 janvier 2019 à Khartoum, capitale soudanaise. Plusieurs enjeux sont enregistrés pour cette rencontre dite de “dernière chance”.

Les groupes armés et le gouvernement doivent se rencontrer du 24 au 30 janvier dans la capitale soudanaise afin d’échanger sur les issues de la paix afin d’amorcer véritablement le désarmement des groupes armés pour la sortie de crise en Centrafrique, qui sombre dans les violences depuis plusieurs décennies.

Plusieurs personnalités et des représentants des groupes armés sont conviés par l’Union africaine. Presque tous les groupes armés ont accepté de prendre part à ces échanges, malgré le contexte des tensions dans certaines villes de l’intérieur du pays.

Ces pourparlers dits de « dernière chance » présentent plusieurs enjeux. Ils se tiendront alors que le gouvernement a lancé le processus de la justice, une chose que ces groupes n’admettent pas et prônent l’amnistie pourtant décriée par tous.

Le partage du pouvoir notamment la primature figure dans les revendications de ces groupes armés, qui exigent alors un gouvernement d’union nationale.

Ce dialogue s’ouvrira dans un contexte d’influence occidentale suite à la présence russe qui a fait une percé diplomatique remarquable depuis deux ans, après avoir été autorisée par le Conseil de sécurité de l’ONU de livrer des armes aux Forces armées centrafricaines et de les former en maniement de ces armes. Aussi sans perdre de vue des enjeux géopolitiques et géostratégiques.

Déjà, dans un communiqué, le gouvernement invite les Centrafricains, épris de paix, à se mobiliser derrière l’équipe de négociation avec la ferme volonté d’arriver à un compromis avec les groupes armés, dans le strict respect de la Constitution, de l’Unité nationale, de l’intégrité territoriale, de la forme laïque et républicaine de l’Etat et des Conclusions du Forum national de Bangui.

Ce dialogue de Khartoum, qui n’est autre que la première étape selon le calendrier de l’UA, intervient cinq mois après l’initiative russe qui a réuni les 5 chefs rebelles les plus influents du pays, qui ont signé une entente afin de garantir la réussite de l’initiative africaine pour la paix.

© Bur-csa – A.H – N.A / De notre correspondant régional Fridolin Ngoulou – African Daily Voice (ADV) – Retrouvez-nous sur Twitter : @ADVinfo_fr

 

Centrafrique, négociations de paix à Khartoum

 

https://www.la-croix.com  Laurent Larcher, le 24/01/2019 à 6h20

 

Des pourparlers entre les autorités et les groupes armés centrafricains doivent se tenir jeudi 24 janvier à Khartoum.

Ils vont devoir lever au moins trois obstacles pour parvenir à un accord.

Ils seront presque tous là. Chefs de guerre, délégation gouvernementale, représentants de la communauté internationale. Ils se retrouvent jeudi 24 janvier à Karthoum, au Soudan, sous l’égide de l’Union africaine (UA), pour dialoguer.

Ce n’est pas la première fois qu’ils se rencontrent à l’invitation de la communauté internationale, d’une organisation religieuse ou de la société civile. Mais pour l’heure, ces rencontres n’ont pas permis un retour à la normale pour ce pays d’Afrique centrale de 4,5 millions d’habitants. Depuis le début de la guerre civile en 2013, pas moins de sept accords de paix ont été signés, sans qu’aucun n’aboutisse.

Centrafrique, main basse de Moscou

Une rencontre inédite

Cette fois, la rencontre se singularise non par la venue des chefs des guerres, mais par la présence des principaux parrains de la Centrafrique (RCA) qui, cette année, avançaient en ordre dispersé.

D’un côté, l’Union africaine avec l’aide de l’Union européenne et surtout de la France, l’ancienne puissance coloniale qui n’a jamais vraiment quitté le jeu centrafricain. De l’autre, la Russie, son allié soudanais et, de manière plus discrète, la Chine.

Ces deux blocs ont lancé des processus concurrents cet été, sans grand succès. Cependant, ils vont devoir lever au moins trois obstacles pour parvenir à un accord entre ces groupes.

Ali Darassa, chef de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), l’un des deux principaux groupes armés issus de la Séléka, a annoncé qu’il ne se rendra pas à Khartoum en raison des actions conduites par les commandos népalais et portugais de la force onusienne (Minusca) contre ses éléments à Bambari, une ville du centre qu’il contrôle depuis des années. La ville est à nouveau confrontée à des scènes de violences et de combat depuis le début de l’année. Sans Ali Darassa, ce dialogue tourne à vide.

L’insécurité demeure

Par ailleurs, il y a peu de chance que ce dialogue débouche sur un accord efficient si les violences se poursuivent sur le terrain. Il semble, pour l’heure, que c’est le cas à Bambari. Les combats entre l’UPC et les Casques bleus ont fait plusieurs victimes ces derniers jours, mais aussi un peu partout dans le pays : 80 % du territoire centrafricain échappe à Bangui !

Parmi les derniers événements dramatiques connus, celui du village de Zaoro Sangou, dans l’ouest du pays. Dimanche 20 janvier, le groupe 3R de Sidiki aurait tué une dizaine de personnes, dont un religieux et un gendarme. Le même groupe a attaqué le village Bokayan situé à 40 km de Bouar, le 8 janvier.

Fin 2018, les hommes armés assimilés au 3R ont attaqué des civils dans la localité de Gamboula faisant plusieurs morts dont un soldat tanzanien de la Minusca. Des affrontements entre des combattants de l’UPC et du FPRC (le deuxième groupe armé issu de la Séléka), et l’armée centrafricaine accompagnée de Casques bleus, ont aussi eu lieu, fin décembre à Bakouma, dans le sud-est du pays. Mercredi, le FPRC qui tenait la ville a quitté les lieux.

La question de l’impunité

Le point principal sur lequel achoppent toutes les négociations est celui de l’amnistie. Les principaux chefs de guerre la demandent. Officiellement, le gouvernement centrafricain, appuyé par l’UA, l’UE et la France, s’y oppose. Mais derrière cette position de principe, ceux-là y seraient prêts à certaines conditions, comme le confiait à La Croix, une source française : « C’est une question de récit. Dans un premier temps, vous êtes condamné. Dans un deuxième, gracié ! »

Toute l’histoire de la RCA est rythmée par les amnisties et les grâces présidentielles, comme celle dont a profité, par exemple, l’ancien empereur Bokassa. La Russie, elle, dit-on à Bangui, ne s’embarrasse pas des formes : l’amnistie n’est pas un problème à ses yeux.

Reste à trouver pour le président Touadéra, qui s’y est toujours opposé, une porte de sortie qui n’écorne pas sa crédibilité.

 

Laurent Larcher

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