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27 novembre 2018 2 27 /11 /novembre /2018 15:20
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

Centrafrique : Des commerçants démantèlent certaines bases des autodéfenses du Km5 à Bangui

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 27 NOVEMBRE 2018

 

BANGUI, 27 novembre 2018 (RJDH)—Des commerçants du KM5 ont lancé un assaut depuis lundi soir contre les bases des autodéfenses qui paralysent leurs activités depuis plusieurs jours.

Depuis plusieurs années, les commerçants du KM5 sont victimes de racket de la part des groupes armés réunis sous le nom d’autodéfense. Le dernier développement de ces jours qui consiste à les empêcher d’ouvrir leurs commerces a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Un chef d’un groupe d’autodéfense tué en légitime défense par un commerçant le dimanche a déclenché une vive réaction des vendeurs qui ont décidé d’en découdre avec ceux qu’ils qualifient des «bandits».

Selon les informations recueillies par le RJDH, depuis lundi soir, un assaut est lancé contre les bases des groupes d’autodéfenses. «Au moment où je vous parle, plus de quatre bases sont détruites. Les commerçants sont déterminés et seraient appuyés par les Forces Armées Centrafricaines (FACA) qui habitent le secteur. L’attaque avait pour cible les groupes d’autodéfenses. On les a sommés de déposer les armes sans quoi leur base sera systématique détruit», a expliqué au RJDH une source proche du théâtre des opérations.

Hier 26 novembre, les commerçants ont tenu une assemblée générale pour prendre des mesures notamment le non versement aux groupes d’autodéfense des 5.000 FCFA par mois et par commerçant. Ils ont aussi décidé de mettre fin à la pratique du déchargement obligatoire des véhicules par les éléments des groupes armés et leurs patrouilles avec les armes dans le marché du KM5.

Cette décision, selon des sources du KM5, n’a pas rencontré l’agrément des groupes armés qui voyaient en cela déjà la fin de leur enrichissement. Un commerçant qui a tenté tôt ce matin d’ouvrir sa maison de commerce a été tué et les commerçants ont renforcé leur position pour déloger les éléments d’autodéfenses de leurs bases.

Pour le moment, aucun bilan n’est disponible mais la population est prise de peur et les écoles dans le secteur ne sont pas ouvertes. Les Imans du secteur seraient entrés en contact avec les deux parties pour calmer la tension et éviter un débordement ou une infiltration d’autres forces nuisibles.

 

 

Centrafrique : La CECA accuse les contingents Pakistanais et Mauritanien d’être de connivence avec les Séléka dans l’attaque de Batangafo et d’Alindao

 

PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 27 NOVEMBRE 2018

 

BANGUI, 27 Novembre 2018(RJDH) — Le vice-président de la Conférence Episcopale Centrafricaine, évêque de Bossangoa Nestor Nongo-Azagbia accuse les contingents Pakistanais et Mauritanien d’avoir favorisé les exactions sur des civils à Alindao et Batangafo. Accusation formulée ce lundi 26 novembre lors d’une conférence de presse de la CECA à Bangui.

L’église catholique a embrayé dans le même sens que les responsables politiques centrafricains qui pointent du doigt la Minusca soit, de passivité soit de complicité dans les attaques enregistrées ces derniers temps à Batangafo et à Alindao contre les populations civiles. Du coup, la mission onusienne se retrouve dans l’œil du cyclone des critiques des acteurs politiques et religieux de Centrafrique.

Monseigneur Nestor Nongo Azagbia, évêque de Bossangoa a déploré l’inaction du contingent pakistanais lors de l’attaque du site de Batangafo, « à Batangafo, pendant qu’on incendiait, qu’on tuait, et volait les biens de la population, le contingent pakistanais se contentait seulement à prendre des photos. Ce contingent était accusé d’accompagner la Séléka dans leurs forfaits. Ces hommes armés ont même mis leurs motos en sécurité dans le camp de la Minusca pour aller commettre leurs forfaits», a-t-il dévoilé.

Le prélat  reconnait avoir saisie la Minusca, malheureusement le même acte s’est reproduit à Alindao avec le contingent Mauritanien, « je faisais partie de l’équipe qui était partie à Batangafo avec la Minusca. L’échantillon de ses balles a été remis à la Minusca. J’espère que la Minusca prendra ses responsabilités pour vérifier, d’où viennent ses armes et ses balles. Est-ce l’approvisionnement du contingent pakistanais où non ? Et le même acte s’est reproduit à Alindao, au moment de l’attaque du site le contingent mauritanien était là sur le site à 5 mètres de l’évêque il riait pendant que les exactions étaient commises », a-t-il conclu.

L’accusation de la Minusca par les évêques de Centrafrique vient après celle du premier Ministre Simplice Mathieu Sarandji devant les élus de la Nation, suivie du président de l’Assemblée Nationale. Ces réactions interviennent dans un contexte où le renouvellement du mandat de la Minusca en Centrafrique tarde encore.

 

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