RCA : Encore un mort dans des tirs d'arme au Pk5 à Bangui
https://www.radiondekeluka.org mardi 27 novembre 2018 12:10
Au moins un mort et trois blessés au Pk5 dans des échanges de tirs opposant des commerçants aux éléments de Mahamat Tahir alias APO, un leader des groupes armés tué dimanche 25 novembre 2018. Les tirs ont été entendus depuis la nuit de lundi 26 jusqu'au matin de mardi 27 novembre.
Selon des informations de sources concordantes, une personne a été tuée et trois autres grièvement blessées par balle. Les mobiles de ces tirs d'arme ne sont pas clairement élucidés. Seulement depuis dimanche, le Pk5 est replongé dans une violence à la suite du décès de Mahamat Tahir dit Apo, un leader des groupes armés tué par un commerçant.
La tension est restée palpable au Pk5 même si les tirs ont baissé d'intensité. L'interposition des soldats de la paix selon certaines sources a favorisé l'accalmie. La population du secteur et des environs s'est retrouvée prise en étau par les hommes en arme. Toutes les activités commerciales sont restées paralysées dans ce grand centre commercial de la capitale. Certaines écoles, proches du Km5 n'ont pas pu ouvrir leurs portes.
Les violences dans cette partie de Bangui font suite à l'attaque du QG de Djamous Niméry Matar alias Force, où son domicile a été détruit. La montée des violences au Pk5 à Bangui et dans certaines villes de la République Centrafricaine, a obligé les évêques le 26 novembre, à appeler la population à observer une journée de deuil le 1er décembre.
Entre temps, les Partis politiques de l'opposition démocratique ont exigé également le même jour, la démission du Gouvernement de Simplice Mathieu Sarandji. Ils ont aussi appelé à l’observation d'une ville morte de trois jours à compter du 1er au 3 décembre 2018.
Malgré les multiples interrogations des Centrafricains de la capitale, les autorités nationales ne se sont pas encore prononcées sur ce regain de violence.
RCA : Deux chefs Antibalaka condamnés aux travaux forcés à perpétuité
https://www.radiondekeluka.org mercredi 28 novembre 2018 10:19
Dieudonné Ngaïbona et Fulbert Bondo, deux chefs Antibalaka, ont été condamnés mardi 27 novembre aux travaux forcés à perpétuité par la Cour d'Appel de Bangui.
Les chefs miliciens ont été poursuivis pour séquestration, vol et prise en otage de l'équipage de Madame Thérèse Claudia Priest, une humanitaire d’origine française, en mission de distribution de kits vers Damara dans l'Ombella M'Poko, le 19 janvier 2015. Dieudonné Ngaïbona alias colonel Dié et Fulbert Bondo doivent désormais être soumis à des travaux forcés à perpétuité.
Le Président de la Cour, Magistrat Jacques Ouakara, a prononcé dans sa sentence les chefs d'accusation retenu par le Procureur Général, Eric Didier Tambo, dans son réquisitoire.
"Déclare Dieudonné Ngaïbona et Fulbert Bondo, coupables d'association de malfaiteurs, de détention illégale d'arme et munition de guerre, de vol à main armée, prise d'otage et de séquestration. En répression, les condamne à la peine de travaux forcés à perpétuité".
La défense des accusés ne s'est pas reconnue dans cette décision finale et entend pourvoir en cassation dans les 3 jours qui suivent. "Le Ministère public a pu jouer sa carte. Nous avons eu à prendre le contre-pied de ces allégations, la Cour a tranché. Nous ne pouvons que faire usage de voie de recours", a indiqué Me Jean Claude Komia-Sambia.
La Cour a estimé que cette décision va servir d'avertissement pour les autres chefs de guerre qui continuent de terrifier la population civile.
La Haye : Une première comparution de Alfred Yékatom Rombho
https://www.radiondekeluka.org vendredi 23 novembre 2018 10:49
La première comparution de Alfred Yékatom Rombhot, ancien chef milicien antibalaka va se tenir ce 23 novembre 2018, à la Cour Pénale Internationale (CPI).
Rombhot se présentera devant le juge unique de la Chambre Préliminaire ce vendredi. L’ancien député de Mbaïki 2, faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international « pour sa responsabilité pénale présumée de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité » commis entre décembre 2013 et août 2014 en Centrafrique.
Il « aurait commandé un groupe d’environ 3 000 » miliciens antibalaka, selon l’accusation de la CPI. Il pourrait être responsable de « meurtre », de « tortures et traitements inhumains », de « mutilations », d’ « attaque intentionnelles contre la population civile ». Actes commis à Bangui et dans la préfecture de la Lobaye (Sud), toujours selon la CPI.
La Chambre préliminaire II est composée du Juge président, Antoine Késsia Mbé Mindua, assisté par les juges Tomoko Akane et Rosario Salvator Aitara.
Entre autres, Fatou Bensouda, procureur de la CPI, est satisfaite du transfèrement de Alfred Yékatom. Elle promet de « poursuivre sa quête de vérité et de justice ». « La remise de ce suspect fait avancer la cause de la justice en République centrafricaine », a-t-elle estimé dans un communiqué, la nuit du 17 novembre.
Des voix s’élèvent encore contre l’extradition de Rombho
Un mouvement de la société civile de la diaspora de France, « Touche pas à ma Constitution », a apprécié à sa juste valeur ce transfèrement du député de Mbaïki2 à la CPI. Par contre, « il revient à la Cour Pénale Spéciale sur place (RCA) qui est une juridiction hybride de mettre la main sur Yékatom », a relevé Luther Godfroy Gondje-Djanayang, coordonnateur du mouvement «Touche pas à ma Constitution».
Toutefois, il considère cette extradition comme un message fort à l’endroit des chefs rebelles qui circulent encore librement. « Il ne faut pas que cela se résume à Alfred Yékatom, que cette action puisse mettre tous les chefs de guerre devant leur responsabilité, pour qu’ils soient comparés devant la justice, vu leurs actes qui ont dévasté de manière apocalyptique le pays », a-t-il lancé.
Ancien Chef de l’armée centrafricaine, Alfred Yékatom Rombhot a été arrêté fin octobre après avoir tiré des coups de feu dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale Centrafricaine.