«Pour un journalisme de paix et de faits»
L'Académie centrafricaine de presse a ouvert lundi 26 novembre à Bangui sa troisième session. Cette initiative unique de formation mixte de journalistes professionnels et d'étudiants en communication est soutenue par le groupe de télécommunications Telecel RCA et par la Minusca. Un exemple rare de coopération entre acteurs privés et publics, au service d'une République Centrafricaine réconciliée. Près de quarante participants étaient présents lundi pour l'ouverture de cette session.
Comme lors des éditions précédentes, cette session est coordonnée par Prosper Ndouba, directeur des programmes de l'ACP, et Richard Werly, coordinateur éditorial. Ils seront accompagnés de Sylvie Coma, longtemps collaboratrice de RFI, et de Thomas Renault, entrepreneur de presse entre la France et l'Afrique, éditeur de livres et de magazines reconnus.
Rien n'est plus important, dans le contexte politique très volatile que connait la RCA, de mettre à la disposition des populations, sur tous les canaux disponibles (Presse écrite, radio, Télévision, Internet...) une information précise, basée sur des faits, et non manipulée par des parties prenantes au conflit.
C'est au service de cet objectif que Telecel a mis sur pied, en 2016, cette initiative originale de formation des professionnels de la presse et des étudiants, appelés à travailler dans les secteurs de l'information et de la communication. C'est dans cet esprit que l'ACP rééditera à l'issue de cette session la publication de son journal école Centrafrique Espoir dont la parution est attendue vendredi.
La présence de la Minusca aux côtés du groupe Télecel témoigne de la volonté mutuelle de ces deux institutions de promouvoir à travers l'ACP une presse à la fois indépendante et capable de servir l'avenir de la République Centrafricaine.
Lors de l'ouverture de la session lundi 26 novembre, Cherifou Gassama, de la division Droits de l'homme de la Minusca, a salué cette volonté: «Le soutien à la formation des journalistes et la défense d'une information équlibrée font clairement partie du mandat de la Minusca, en particulier lorsqu'il s'agit de défendre les femmes et les hommes des médias»»
Le porte-parole de la Minusca Vladimir Monteiro a pour sa part redit l'attachement de la mission de l'ONU à des médias centrafricains capables de refléter la vitalité de la société, son exigence envers les différents pouvoirs, mais aussi sa capacité à surmonter les fractures de la guerre pour faire place à un indispensable esprit de paix: «La chance de la profession de journaliste est de pouvoir accéder à tous, du président au paysan. D'où l'importance de bien utiliser cette chance...»
Au nom du groupe Telecel, le directeur commercial Hervé Pendeoro sa salué l'initiative de l'Académie centrafricaine de presse: «Si le niveau de la presse centrafricaine est réhaussé, tout le monde en profitera. A commencer par le pays...»
Cette troisième session de l'ACP se concluera vendredi 30 novembre par la publication du journal école Centrafrique Espoir et la remise des diplômes.