Dans ces conclusions, le Conseil a souligné que la situation en République centrafricaine (RCA) demeure très fragile et que l'Union Européenne (UE) reste mobilisée aux côtés du pays. l'UE souligne la nécessité de poursuivre son action, à travers ses différents instruments, pour aider la RCA à retrouver le chemin de la stabilité, de la paix et du développement et à répondre aux aspirations à une paix et une réconciliation durables de la population centrafricaine dans son ensemble.
L'UE réitère son soutien à l'Initiative africaine pour la paix et la réconciliation placée sous l'égide de l'Union Africaine, et sous le leadership du Président Touadéra, pour parvenir à un accord de paix et de réconciliation, créer les conditions d'un désarmement complet des groupes armés et renforcer l'autorité de l'État, en préservant l'unité et l'intégrité de la RCA.
L'UE rappelle par ailleurs l'importance d'une implication inclusive de toutes les institutions et de tous les acteurs de la société centrafricaine, y compris les femmes, les jeunes et la société civile. L'UE appelle l'ensemble des acteurs internationaux, en particulier ceux engagés en RCA, à apporter exclusivement leur soutien à l'action du gouvernement et à l'Initiative africaine, en bonne coordination et en pleine transparence.
Le Conseil salue également l'engagement de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA), notamment pour soutenir les autorités centrafricaines dans la conduite du processus de réforme du secteur de la sécurité et pour les assister dans la restauration de l'autorité de l'État.
Le Conseil souligne que la situation sécuritaire, y compris des menaces hybrides, confirme la nécessité de poursuivre le renforcement des Forces armées centrafricaines (FACA) et accueille favorablement la demande des autorités centrafricaines à l'UE d'obtenir de l'assistance supplémentaire en faveur des Forces de Sécurité Intérieure centrafricaines, notamment au moyen d'un engagement civil.
Les ministres invitent le Service européen pour l'action extérieure à mettre en place et déployer le plus rapidement possible d'un pilier interopérabilité dédié au sein d'EUTM RCA qui soit chargé de mener des actions de conseil stratégique dans ce domaine.
L'UE reste préoccupée par la situation humanitaire en RCA et souligne la nécessité pour la communauté internationale de se mobiliser en réponse à l'urgence humanitaire. L'UE rappelle son propre engagement continu depuis le début de la crise via le fonds Bêkou. L'UE reste fortement engagée en RCA avec une enveloppe de EUR 487 million prévue pour la période 2017-2020.
L’Europe manifeste son inquiétude face à la situation sécuritaire en RCA
Par RFI Publié le 16-10-2018 Modifié le 16-10-2018 à 01:54
Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne (UE) étaient réunis à Luxembourg ce 15 octobre pour évoquer la situation en République centrafricaine où les Européens entendent rester influents et soutenir un Etat fragilisé.
Sans grande surprise, les vingt-huit ministres européens des Affaires étrangères ou leur représentant ont redit leur préoccupation ce 15 octobre face à une situation sécuritaire en Centrafrique qui demeure fragile et constitue un risque permanent pour les délicats équilibres régionaux.
La Mission européenne de formation militaire (EUTM RCA) est ainsi appelée à accroître son activité en matière d’interopérabilité, et plus généralement, à voir s’étendre son mandat auprès des forces armées centrafricaines. L’Union européenne répond par ailleurs favorablement à la demande centrafricaine d’assistance aux forces de sécurité intérieure.
Renforcement de l'Etat centrafricain
D’autre part, les Européens entendent œuvrer au renforcement des structures de l’État centrafricain, notamment par l’implication de l’ensemble des acteurs de la société, dont tout particulièrement les femmes et les jeunes.
L’Union européenne (UE) a renouvelé son soutien à l’initiative de paix et de réconciliation portée par l’Union africaine (UA), notamment en vue d’un accord de désarmement complet des groupes d’insurgés.
En revanche, l’échange de vues au sein du Conseil de l’UE, où se sont surtout exprimés les Français, les Portugais et les Belges, a révélé une préoccupation croissante vis-à-vis de l’influence de la Russie dans le pays.