Un an de la coopération Centrafricano-Russe : Que retenir ?
PAR RJDH LE 8 OCTOBRE 2018
Le 9 octobre 2017 est marqué comme début de la coopération entre la RCA et de la Fédération de la Russie. Un an après cette coopération, quelques points forts ont été présentés ce 8 octobre à la presse nationale dans une note d’information de la cellule de communication de la mission russe en Centrafrique.
« Pendant cette année, nous avons pu atteindre les points suivants « : L’organisation du forum économique à Saint-Pétersbourg, avec la participation du Président Touadera et de la délégation Centrafricaine. Aide humanitaire fournie aux habitants du quartier du KM5 pendant le Ramadan », selon la cellule de communication.
Selon la note, pour la première fois depuis plusieurs décennies, un convoi humanitaire a fait le trajet à travers tout le pays, venant de Amdafok jusqu’à Bangui en traversant les zones occupées par des rebelles. « Nous avons des cliniques mobiles qui fournissent des soins gratuits aux habitants de Ouadda et Bria. Nous avons aussi assuré l’évacuation d’un habitant de Bria vers un centre de prise en charge appropriée, car le patient n’as pas pu recevoir l’aide médicale indispensable, vue la complicité de sa maladie et enfin sur le plan humanitaire, nous venons d’apporter une aide humanitaire (don de médicaments) à l’ouverture d’un centre de santé à EJTB, près de Bagandou dans la Lobaye ».
Ce bilan parle également du renforcement des Forces Armées Centrafricaines (FACA), la paix et la sécurité. « Nous avons appuyé la sortie des FACA, qui ont passé leurs formations aux côtés des instructeurs Russes. Déjà près de 1300 soldats ont bouclé leurs formations. Les FACA ont été fortifiées et ont pu riposter à l’intrusion des mercenaires étrangers à la frontière avec le Tchad », selon la note d’information.
L’organisation d’une série de tables rondes avec les maires des arrondissements de Bangui, pour détecter les problèmes clés de la RCA a été aussi citée. Ces tables rondes sont organisées par Valeriy Zakharov, Conseiller du Président en matière sécuritaire. « Une rencontre interconfessionnelle, avec la participation des leaders religieux et l’adjoint de Valeriy Zakharov a eu lieu afin de jeter les bases d’une réconciliation véritable », ajoute la note.
La rencontre de Khartoum entre des leaders des groupes armés, avec l’appui du gouvernement du Soudan fait partie du lot d’activités menées par la mission russe dans le pays. Cette rencontre s’est soldée par la signature d’une entente entre ces leaders, une première qui a pu réunir tous les principaux chefs rebelles depuis le déclenchement de la crise. Valeriy Zakharov a, suite à cette rencontre organisé une table ronde d’information au profit des élus de la nation, qui ont été imprégnés sur les résultants de cette rencontre.
Le Ministère de la jeunesse et sports a conjointement avec les partenaires Russes organisé la coupe de football, dénommée « Coupe d’espoir ». Un tournoi avec tous les arrondissements de Bangui. Une première depuis les forts moments de la crise. « L’entrainement de l’équipe de football du 3eme arrondissement, vainqueur de la Coupe de l’Espoir se poursuit afin de développer l’idée de cette coupe et le sport en Centrafrique », relève la note.
L’appui des partenaires Russes aux enfants de la RCA est marqué par le don d’équipements sportifs au centre de la mère et de l’enfant, à l’école Elim Bangui-Mpoko, au jardin d’enfants du 6ème arrondissement de Bangui et à l’école/église MARM pour permettre aux enfants de jouer et lutter contre le traumatisme.
« Nous notons aussi l’organisation du concours national des dessins et des poèmes, conjointement avec le Ministère de l’éducation de la RCA et les partenaires Russes. Aux termes du concours, six enfants gagnant du concours “La paix par les yeux des enfants” ont été envoyés au camp international dénommé Artek en Russie. », poursuit cette note d’information.
La présence russe soulève beaucoup de débat surtout dans la presse nationale et internationale. Malgré une position partagée, le gouvernement centrafricain a en début de septembre signé un accord militaire avec la Fédération de la Russie.
Centrafrique : Grève au ministère des transports pour demander le départ du ministre Théodore Jousso
PAR PAMELA DOUNIAN-DOTÉ LE 8 OCTOBRE 2018
BANGUI, 8 octobre 2018 (RJDH)—L’ensemble du personnel du ministère des transports et de l’aviation civile ainsi que les agences sous tutelle de ce département ont lancé ce 8 octobre un mouvement général de colère visant à exiger dans les 72 heures qui suivent, le départ du ministre Théodore Jousso.
Ce sit-in vient après plusieurs plaintes du personnel auprès du ministre qui n’a pas pu répondre à leurs doléances, notamment son système de gestion du ministère qu’ils jugent « opaque et clanique ». Il intervient aussi après les révélations sur le détournement des fonds dans lequel le ministre serait impliqué.
Ils sont une centaine à observer ce sit-in. On peut lire sur la banderole affichée par le syndicat des travailleurs de ce département : « Non à l’homme du népotisme, du clientélisme, avide d’argent, spécialiste de la discrimination, de la corruption, savant diabolique du détournement de fonds publics ; Theodore Jousso doit partir ».
«Il faut que la justice fasse son travail au nom du peuple centrafricain », a lâché l’un des manifestants.
Le Secrétaire général du syndicat, Denis Narcisse Bazanguele, regrette que le ministre ne soit pas bien disposé à collaborer avec le personnel placé sous sa tutelle «il refuse toute collaboration ; nous sommes plusieurs fois entrés en discussion avec lui sans obtenir une ouverture de sa part. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités sinon après 72 heures, nous allons paralyser le secteur des transports », a-t-il déclaré au RJDH.
Theodore Jousso est accusé de détournement de deniers publics dont le montant s’élève à plus 450 millions de FCFA. Depuis cette révélation, aucune réaction officielle du gouvernement n’a été enregistrée.