Lu pour vous
http://lafrique.info CORINE GOGAHI 15 OCTOBRE 2018
Plus rien ne va entre Bangui et Paris. Si les relations entre les deux Présidents étaient tendues et que les uns et les autres feignaient d’entretenir la flamme d’excellents rapports, aujourd’hui, l’heure des comptes a sonné. Emmanuel Macron a décidé de régler ses comptes avec le Président centrafricain à la façon française. C’est à dire en infantilisant son homologue en présence de certains chefs d’États africains. Si le Président Touadéra a désapprouvé la procédure, il est encore plus remonté contre Idriss Déby et Dénis Sassou N’guesso, des Présidents qui cumulent plus de 20 ans de règne.
Par conséquent, ils ne sont pas des parangons de vertus. Par leur attitude désinvolte vis-à-vis de lui, les relations déjà tendues entre Paris et Bangui, Bangui-N’Djamena, le Président centrafricain devra pour laver son honneur bafoué, rompre toute relation avec les pays et les personnalités impliquées dans cette vidéo dans laquelle on peut voir Emmanuel Macron, Jean Yves Le Drian, Sassou N’guesso, Idriss Déby et Moussa Fakir déshonorer un Président en exercice.
Les Africains doivent refuser ce néo-colonialisme et dire non à cette nouvelle forme d’assujettissement. La Centrafrique n’est pas un territoire français, le Président Touadéra non plus n’est pas un sous-préfet ou un valet de la France. Le torchon peut brûler entre Paris et Bangui. Mais pour une prochaine relance de leur relation, le Président Touadéra devra exiger de tous ceux qui ont voulu salir sa réputation, des excuses publiques. C’est la condition sine qua none pour un retour à la normale.
Gogahi Corine