20 Minutes avec agences Publié le 06/06/18 à 16h49 — Mis à jour le 06/06/18 à 16h49
JUSTICE Les deux hommes sont soupçonnés d’avoir aidé une milice lors d’une fusillade dans une église de Bangui qui avait fait 26 morts, le 1er mai dernier…
Une enquête judiciaire a été ouverte en Centrafrique à l’encontre de deux mercenaires français présumés. Ils sont soupçonnés d’avoir aidé un chef de milice lors de « l'attaque terroriste » du 1er mai dernier visant l’église Notre-Dame de Fatima, à Bangui, selon un communiqué du procureur général centrafricain, Eric Didier Tambo. La fusillade dans l’église avait fait 26 morts, dont un prêtre.
Selon le magistrat, cette fusillade a été perpétrée par les hommes de Nimery Matar Djamous, alias « Force », chef de la principale milice contrôlant le quartier du PK5 où vit la majorité des musulmans de Bangui.
Une version contestée par plusieurs témoignages affirmant que les miliciens du PK5 n’ont pas visé l’église en tant que telle, mais des forces de l’ordre qui s’étaient réfugiées à l’intérieur au cours d’une fusillade.
Des mandats d’arrêt internationaux contre les deux Français
Le procureur précise que le général Force fait déjà l’objet d’un mandat d’arrêt et annonce que des mandats d’arrêt internationaux vont être lancés contre deux Français accusés d’avoir « aidé, facilité et instruit Djamous dans des actes de terrorisme visant l’église Fatima ».
Ces Français, Christophe Raineteau, alias Alpha, et Bernard Cousin, sont poursuivis pour les mêmes chefs d’accusations que Force, à savoir « acte de terrorisme, assassinats, rébellion, incitation à la haine ».
Des « preuves accablantes » selon le procureur centrafricain
« Des commissions rogatoires internationales seront adressées aux autorités judiciaires des pays dans lesquelles résident les présumés criminels » ajoute le communiqué, sans préciser quels étaient ces pays.
Le procureur affirme que la justice détient des « preuves accablantes (documents, photos, enregistrements sonores) » contre les deux hommes.
Contacté par l’AFP, Force a affirmé n’avoir jamais traité avec des mercenaires français.