Par RFI Publié le 12-05-2018 Modifié le 12-05-2018 à 00:03
Lors de sa visite en Centrafrique, Marie-Pierre Poirier, la directrice régionale de l'Unicef pour l'Afrique de l'Ouest et Afrique centrale, s'est rendue au nord de Bambari où de nombreuses familles sont déplacées, dans un contexte de baisse des budgets.
A la sortie d'une entrevue avec le Premier ministre, Marie-Pierre Poirier a fait le point sur ce voyage et notamment sur sa visite à Seko où entre le 21 mars et le 3 avril derniers des combats entre groupes armés avaient causé la mort de dizaines de personnes et le déplacement de plus de 5200 d'habitants dont la moitié sont des enfants.
« Nous avons discuté avec les autorités de façon à ce que les centres de santé soient maintenus ouverts, que les fonctionnaires de l'Etat soient présents en santé, en éducation. Il faut que les établissements soient renforcés, que les écoles soient augmentées et que les fonctionnaires soient payés », insiste la directrice de l'institution onusienne.
De son côté, Félix Moloua, le ministre de l'Economie et du Plan, estime que cette visite a été salvatrice dans la coopération entre l'agence onusienne et le gouvernement : « Nous avons convenu que ces ressources doivent être rapidement mises en oeuvre et nous privilégions les résultats. C'est d'ailleurs grâce à ces résultats que nous pourrons mobiliser d'autres ressources. »
Sur les 48 millions de dollars dont l'Unicef a besoin cette année, seuls 15% de ce budget a pour le moment été alloué. Ce qui n'entache pas la détermination de Marie-Pierre Poirier : « Pour l'instant, la Centrafrique n'est plus au centre des priorités des bailleurs, peut-être parce que la communauté internationale baisse les bras. Nous Unicef, nous disons : la situation des enfants ne permet pas cela. »
En parallèle de cette visite, le bureau de coordination humanitaire en RCA publiait son bilan au premier trimestre : en 2017, il avait reçu 23% de son budget contre 8% aujourd'hui.