Centrafrique : La Minusca se dit en alerte contre les groupes armés à Bambari
PAR JEAN FERNAND KOENA LE 15 MAI 2018
BAMBARI, le 15 Mai 2018(RJDH)—Suite à la violence armée à Bambari au centre du pays, la Minusca se dit en alerte contre les groupes armés. Position de Vladimir Monteiro, porte-parole de la mission onusienne dans le pays.
Bambari fait face à un regain de violence sans précédent depuis hier soir. Selon le bilan encore provisoire, la Minusca parle de 3 morts et dit être en alerte contre les groupes armés « je puis vous confirmer en ce moment que la flambée de violence à Bambari a fait 3 morts et la Minusca est en alerte en ce moment contre les groupes armés », a indiqué le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro, sans confirmer ni infirmer si la Minusca vient en appui aux forces de l’ordre harcelées par les groupes armés.
Selon des populations jointes sur place à Bambari, on déplore la passivité de la Minusca « les éléments de la Minusca ont assisté impuissamment à l’attaque des éléments Séléka contre la population civile. Nous regrettons cette attitude, aujourd’hui toutes les boutiques en face de la gendarmerie ont été incendiées. C’est dramatique et nous sommes tous dans la peur face à cette situation. La Minusca ne nous protège pas pourtant on nous dit que sa mission est de protéger les civils » a lâché cet habitant de Bambari à la mi-journée.
Selon les dernières informations, le préfet Victor Bissékoin et les troupes de la Minusca présentes dans la ville de Bambari sont dans une réunion de crise où on apprend la mort d’un gendarme et d’un autre blessé. Information encore non confirmée par la direction générale de la gendarmerie. Aucune décision n’est cependant sortie de cette rencontre au moment où nous mettons sous presse cette information.
Le président du collectif des élus de la Oauka, Davy Yama, a appelé les autorités et la Minusca à une action musclée contre les groupes armés et s’interroge sur l’efficacité du processus DDRR.
Bambari replonge dans la violence alors que le processus selon le panel des experts ayant discuté avec les groupes armés suit son cours.
Centrafrique : Violent combat entre les forces de l’ordre et les groupes armés à Bambari au centre du pays
PAR JEAN FERNAND KOENA LE 15 MAI 2018
BAMBARI, 15 mai 2018 (RJDH)– Un violent combat oppose depuis ce matin les forces de l’ordre et les groupes armés assimilés aux hommes de l’UPC de Ali Daras. Information confirmée au RJDH par plusieurs sources humanitaires et sécuritaires dans la localité.
Il s’agit d’une première attaque la plus violente depuis la proclamation de cette ville, « ville sans armes » par Hervé Ladsus lors de son passage à Bambari. Tout a commencé par la découverte hier d’un corps sans vie assimilé à celui d’un peuhl dans la soirée. Le site des déplacés de Bambari a été la cible d’attaque en représailles à ce meurtre obligeant ainsi les déplacés à trouver refuge ailleurs et dans les familles d’accueil.
Plusieurs personnes détenues dans les prisons ont profité de cette occasion pour s’évader. Une évasion qui a couté la vie à un détenu peu avant le déclenchement de la recrudescence de la violence qui a secoué cette ville peu avant midi.
Plusieurs habitants de Bambari ont témoigné au RJDH le contrôle de la police et de la gendarmerie de Bambari par les groupes armés. «En ce moment où je vous parle, je suis au bord de la rivière Ouaka pour échapper aux groupes armés qui ont déjà pris le contrôle de la police et le combat s’est intensifié au niveau de la gendarmerie», a indiqué au RJDH un habitant qui a confirmé que la Radio Voix de la Ouaka est aussi sous contrôle de ces hommes en armes.
Plusieurs morts sont enregistrés; difficile pour le moment de donner le bilan de cet affrontement. Cependant le MSF a pris en charge environ six blessés dont l’un d’eux a succombé. Plus de 300 déplacés sont enregistrés à l’hôpital de Bambari selon MSF.
Bambari ville sans arme où une bonne partie de fonds mobilisés dans le cadre du RCPCA est déjà mis en œuvre connait un sursaut de violence alors que Bangui peu avant cela s’est trouvé dans une situation pareille après l’attaque du 1er Mai
Centrafrique : L’ancien président Djotodia approché par le Panel de l’Union Africaine
PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 15 MAI 2018
BANGUI, 15 Mai 2018 (RJDH)—Une délégation des experts du Panel de l’Union Africaine aurait rencontré, ce jour à Cotonou, l’ancien président Michel Djotodia. L’information est confirmée au RJDH par plusieurs sources bien informées.
Selon les informations du RJDH, la délégation de l’Union Africaine est arrivée à Cotonou lundi 14 mai. La rencontre avec Michel Djotodia est organisée ce mardi, «l’ancien président était entouré des membres de son actuel Cabinet politique », a confié une source bien informée sur le dossier.
Les discussions avec cet ancien chef d’Etat porteraient sur son apport à la résolution de la crise en cours dans le pays. De sources concordantes, Michel Djotodia aurait posé un certain nombre de conditions notamment sa présence lors du dialogue en cours de préparation à Bangui et son avenir politico-judiciaire.
Les cadres de la représentation de l’Union Africaine à Bangui contactés sur le sujet n’ont pas souhaité se prononcer sur cette rencontre. Mais dans les couloirs de la représentation de cette organisation, on confirme cette rencontre qui, d’après des sources interrogées, s’inscrit dans le cadre des exigences de l’initiative de l’union africaine.
L’Union Africaine aurait selon des informations RJDH, rencontré aussi l’ancien président François Bozizé. L’Union Africaine amorce les rencontres avec ces deux leaders après une mission de terrain effectuée par ses experts dans plusieurs villes sous contrôle rebelle.