Centrafrique : La plate-forme des confessions religieuses engage le gouvernement à clarifier les relations du pays avec la Russie
PAR JEAN FERNAND KOENA LE 26 MAI 2018
BANGUI, le 26 Mai 2018(RJDH)—La plate-forme des confessions religieuses a dans un mémorandum remis aux autorités du pays exigé du gouvernement la clarification de sa coopération avec la Russie et le parlement de jouer son rôle conformément à l’article 60 de la Constitution relatif aux conventions et accords avec les Etats et les entreprises. Position exprimée ce 25 Mai à Bangui.
Alors que le président centrafricain Faustin Archange Touadera se trouve à Saint Petersburg en Russie où il prend part au forum économique, l’occasion pour la plate-forme décidément touchée par les violences armées contre la paroisse Notre Dame de Fatima et le combat de la semaine dernière à Bambari de recommander au pouvoir public de démocratiser la coopération avec le pays de Vladimir Poutine. Plus loin, cette plate-forme appelle l’Assemblée nationale à jouer son rôle. La Russie est autorisée par la résolution de l’ONU à équiper les forces armées du pays, une autorisation qui consacre le retour de la diplomatie russe devant la scène politique dans le pays depuis l’ère Bokassa.
Plusieurs points font l’objet de ce mémorandum remis au Premier ministre Mathieu Simplice Sarandji entre autre la clarification de la coopération bilatérale entre la République Centrafricaine « il est temps que les autorités du pays clarifient et expliquent aux Centrafricains les en dessous de la coopération avec la Russie, nous exhortons aussi l’Assemblée nationale à jouer son rôle en interpellant le gouvernement pour plus d’éclaircissement à la population sur ce sujet » a lâché Mme Izamo porte-parole de cette plate-forme avant de demander aux croyants de se mobiliser dans la prière.
Le Premier ministre Mathieu Simplice Sarandji a salué l’initiative de la plate-forme «la plate-forme est dans son rôle, nous ne pouvons qu’apprécier cette initiative ; tout ce qui concourt à la paix dans ce pays est la bienvenue pour nous », a indiqué le Premier ministre centrafricain.
Le dossier russe est suivi de près à tous les niveaux. L’Ambassadeur de France, Christian Bader a appelé à la transparence dans cette coopération alors que la classe politique reste, quant à elle, divisée sur la question. L’Opposant Crépin Mboli-Goumba voit en cela un pari risqué, alors que Martin Ziguélé voit positivement cette présence en se fondant sur la Résolution de l’ONU qui a autorisé les russes à former les forces armées du pays.
Centrafrique : Le CICR suspend temporairement ses activités à Bambari après le braquage de l’une de ses résidences
PAR RJDH LE 26 MAI 2018
BANGUI, 26 mai 2018 (RJDH)—Les activités du Comité International de la Croix Rouge (CICR) a Bambari, au centre du pays, sont suspendues après un braquage de l’une de ses résidences.
Le braquage de l’une des résidences du CICR à Bambari a été confirmé par Jessica Bary, coordonnatrice-communication à la représentation de Bangui, «il y a l’une de nos résidences qui effectivement a subi ce braquage», nous a-t-elle confirmé.
Une source bien informée jointe depuis Bambari parle d’une opération bien préparée et exécutée avec minutie, «les assaillants ont brisé les murs pour entrer dans la maison où résidaient les cadres du CICR. Ces derniers ont du se cacher dans la salle réservée pour ces genres de situation. C’est là que les assaillants qui étaient armés, sont entrés dans chacune des chambres pour piller. Je crois qu’ils ont emporté beaucoup de choses», confie-t-elle.
En réaction, le CICR a suspendu temporairement ses activités sans vouloir renoncer à travailler à Bambari, «il y a une enquête qui est ouverte pour situer les responsabilités mais, pour le moment et de manière temporaire, le CICR a suspendu ses activités à Bambari », confie Jessica Bary.
Alors que certaines sources proches de l’organisation parlent d’évacuation de Bambari du personnel expatrié, la coordonnatrice-communication du CICR évoque la relocalisation, «je ne peux parler d’évacuation mais, nous avons fait une relocalisation du personnel », explique-t-elle sans aucune forme de détail.
Bambari est l’une des villes centrafricaines où les humanitaires sont fréquemment inquiétés. Cette situation est liée à la présence de plusieurs groupes armés avec de multiples commandements qui sont difficiles à contrôler par les principaux responsables desdits groupes armés.
Centrafrique : L’Institut Universitaire Paramédical de la Croix Rouge Centrafricaine retrouve un nouveau souffle
PAR NINA VERDIANE NIABODE LE 26 MAI 2018
BANGUI, 26 Mai 2018 (RJDH)… L’Institut Universitaire Paramédical de la Croix Rouge Centrafricaine (IUFP-CRCA) a retrouvé un nouveau souffle grâce à l’appui technique de la Croix Rouge Française. Le nouveau site délocalisé dans le 2ème Arrondissement a reçu la visite ce 25 mai des différents partenaires ainsi que des autorités locales du 2ème Arrondissement de Bangui.
L’Institut Universitaire Paramédical de la Croix Rouge Centrafricaine (IUFP-CRCA) a vu le jour en 2010 à la suite d’un partenariat conclu entre la Croix Rouge Française et celle de la Centrafrique. Il avait bénéficié du financement de l’Agence Française de Développement (AFD) pour la construction de ses bâtiments dans le 3ème arrondissement.
Antoine Mbao Bogo, président de la Société Nationale de la Croix Rouge, a expliqué que « les récents remous sociaux ayant créé l’insécurité ont conduit à envisager sa délocalisation et son implantation sur le nouveau site provisoirement basé depuis le 19 Mars 2018 à l’ex-école UNESCO située au bord du fleuve Oubangui, ceci grâce à l’appui technique de la Croix Rouge Française avec l’important financement du Ministère français des affaires étrangères à travers le fonds ‘’initiative 5% ‘’ géré par «Expertise France».
Les motivations de ce nouvel appui sont justifiables, «nous n’avons jamais cessé de dispenser les cours malgré l’insécurité qui plane sur le pays. Premièrement nous avons été délocalisés et relogés au niveau de l’Université de Bangui mais l’espace était insuffisant pour nos étudiants. C’est cette raison qui a incité nos partenaires à nous appuyer et leur appui a fait que nous avons obtenu les locaux de l’Ecole UNESCO sis dans le 2ème arrondissement, avec l’autorisation du Ministère de l’éducation nationale », a justifié Sylvie Ngoadakpa, Directrice de l’institut.
L’appui du gouvernement français vise à soutenir le domaine sanitaire dans le pays selon David Germain Robin, Conseiller à la coopération et à l’action culturelle près l’Ambassade de France à Bangui, «la promotion de la santé et des actions sociales vise à assurer un développement humain durable au profit de la population en général et en particulier des plus vulnérables durement affectées par la crise. Et donc cette formation fait partie des priorités de la coopération française en Centrafrique» a-t-il souligné.
L’Institut Universitaire de Formation Paramédicale de la Croix Rouge a été reconnu par le Ministère de la santé publique en 2010. Il a pour but de former des cadres dans le secteur de la santé, des diplômés niveau licence/Master en soins infirmiers et des assistants de santé.